Dave Hudson et Krissy Barrett, membres de la police australienne, ont tenu une conférence de presse ce mercredi à Sydney. Via REUTERS/AAP/Dan Himbrechts© AAP
Des descentes de police ont été organisées dans treize lieux différents de Sydney, mobilisant plus de 400 membres des forces de l’ordre et découlent d’une enquête déclenchée par l’attaque au couteau contre un religieux menée par un adolescent de 16 ans, la semaine dernière dans une église de la même ville. Lundi 16 avril, sous les yeux de ses fidèles qui le suivaient en direct sur les réseaux sociaux, Mar Mari Emmanuel, évêque d’une église assyrienne, avait été poignardé à six reprises à la tête et à la poitrine dans l’église du Christ Bon Pasteur à Wakeley, dans la banlieue de Sydney, par un garçon de 16 ans qui a depuis été inculpé pour terrorisme. La liberté sous caution lui a été refusée et il encourt la prison à vie.
Aucune cible précise identifiée
Dave Hudson, haut responsable de la police de Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré lors d’une conférence de presse « probable » que le groupe préparait un attentat, bien qu’aucune cible précise n’ait été identifiée. « Leur comportement, pendant leur placement sous surveillance, nous a amenés à penser que, s’ils devaient commettre un acte, nous ne serions pas en mesure de l’empêcher », a-t-il déclaré à la presse. « Pendant l’enquête, nous avons pensé qu’il était probable qu’une attaque se produise. »
Les membres du réseau « partageaient une idéologie extrémiste violente commune », a simplement indiqué Krissy Barrett, une spécialiste de la lutte contre le terrorisme de la police fédérale australienne.
La semaine dernière, l’agression du religieux, connu pour ses positions contre l’islam ou les vaccins contre le Covid, avait provoqué une émeute parmi les fidèles de l’église du Christ Bon Pasteur. Des centaines de fidèles et de membres de la communauté s’étaient précipités près de l’église la nuit de l’attaque. Certains avaient lancé des pierres et d’autres projectiles qui ont blessé une cinquantaine de policiers. L’atmosphère restait tendue dans ce quartier qui abrite la petite communauté chrétienne assyrienne de Sydney, dont beaucoup ont fui les persécutions et la guerre en Irak et en Syrie.
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