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Archive for avril 2020

 Jeanne Bulant avec AFP

A partir du 11 mai, les masques seront obligatoires dans les transports en commun, en vue de limiter la propagation du coronavirus. Le secrétaire d’Etat aux transports a laissé entendre, ce jeudi, que ne pas en porter pourrait être sanctionné d’une amende de 135 euros.Une rame de métro parisienne (Photo d'illustration)© AFP Une rame de métro parisienne (Photo d’illustration)

Le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, a averti que le non-respect du port du masque dans les transports publics pourrait être sanctionné d’une amende de l’ordre de 135 euros à partir du 11 mai, dans une interview au Parisien de vendredi.

Le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé mardi que le port du masque et le respect des règles de distanciation seraient obligatoires dans les transports publics pendant au moins trois semaines après la fin du confinement le 11 mai.

Un montant pas encore arbitré

Jean-Baptiste Djebbari a souligné que les « forces de l’ordre » seraient chargées de faire respecter cette obligation, mais également les services de sécurité des opérateurs de transport.

« Nous allons aussi donner aux services spécialisés de la SNCF et de la RATP, que sont la Suge et le GPSR, la capacité légale de procéder à des contrôles. Et le cas échéant de mettre des amendes. Les personnes qui voudront prendre un VTC, un taxi ou pénétrer dans une gare sans masque pourront se voir refuser l’accès. Si elles entrent malgré tout, elles recevront une amende », a expliqué le secrétaire d’Etat.

Il a indiqué que son montant devrait être « quelque chose de similaire à celle infligée en cas d’absence d’attestation de sortie. C’est-à-dire 135 euros ». « Mais ce n’est pas encore arbitré », a-t-il ajouté.

Cependant, « avant de sanctionner, il y aura de la pédagogie. Nous allons accompagner les usagers dans la pratique du port du masque obligatoire dans les transports. Nous ferons en sorte que tout le monde en ait un pour le 11 mai », a-t-il affirmé. Et « comme pour les transports terrestres, nous allons demander le port du masque obligatoire dans les avions », a-t-il par ailleurs annoncé.

Venir en gare SNCF avec son masque

« S’il-vous-plaît les Français, venez avec un masque quand vous prenez le train ! », a de son côté lancé jeudi soir le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, au journal de 20 heures de France 2.

Il a estimé que c’était une contrepartie à l’engagement de la SNCF de sécuriser les trains.

« Je vois un engagement réciproque. (Du) côté (de la) SNCF, nous allons désinfecter les rames au moins une fois par jour, nous allons amplifier le nettoyage, nous allons faire des marques au sol pour que les voyageurs puissent respecter les règles barrières. La contrepartie de cet engagement réciproque, c’est le port du masque », a-t-il dit.

Un achat de masque en gare en appoint sera possible, « mais le bon comportement » sera de venir à la gare avec son masque, a-t-il martelé

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Après un grave accident en 2015 et une erreur presque dramatique en 2017, Harrison Ford a vécu une nouvelle

Diapositive 1 sur 12: Exclusif - Harrison Ford arrive à Los Angeles avec son jet privé qu'il pilote lui-même le 21 mars 2017.

frayeur en avion. L’acteur a été réprimandé par l’agent de la tour de contrôle d’un aéroport. Il voulait s’engager sur la piste d’atterrissage alors qu’elle était déjà occupée.

HARRISON FORD : AUX COMMANDES DE SON AVION, IL SE FAIT UNE NOUVELLE FRAYEUR

Exclusif – Harrison Ford arrive à Los Angeles avec son jet privé qu’il pilote lui-même le 21 mars 2017.

En principe, les stars sont confinées chez elles à cause du coronavirus. Harrison Ford, lui, continue de sortir et s’offre même le luxe de piloter son avion. L’acteur a failli provoquer un accident sur une piste d’atterrissage.

L’info est signée TMZ ! Enregistrement audio à l’appui, le site révèle qu’Harrison Ford s’est fait réprimander par un agent de la tour de contrôle de l’aéroport municipal de Hawthorne, à Los Angeles. Vendredi 24 avril 2020, le héros de la saga Indiana Jones venait d’atterrir et a voulu s’engager sur la voie de circulation pour faire un demi-tour. Harrison Ford a fait sa manoeuvre à un bout de la piste d’atterrissage. À l’autre extrémité, un autre pilote s’entraînait aux atterrissages à haut risque.

« Pouvez-vous attendre [avant de revenir sur la piste d’atterrissage, NDLR]. Trafic sur la piste d’atterrissage« , a demandé la tour de contrôle à Harrison Ford. L’acteur de 77 ans a mal entendu le message. Sa réaction lui a valu une réprimande : « Je vous ai dit d’attendre. Vous devez [m’]écouter !« 

Harrison Ford s’est tout de suite excusé : « Excusez-moi monsieur, j’ai compris le contraire [que la voie était libre, NDLR], je suis profondément désolé.« TMZ@TMZ

Harrison Ford Improperly Crosses Runway, Air Traffic Control Pissed http://tmz.me/3CRsnpR Harrison Ford Improperly Crosses Runway, Air Traffic Control PissedHarrison Ford’s in the hot seat because he failed to follow instructions at a small airport while taking off.tmz.com77Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité67 personnes parlent à ce sujet

Cette petite mésentente sans grand danger a tout de même réveillé un douloureux souvenir. En mars 2015, le héros du film L’Appel de la forêt (avec Omar Sy, sorti le 19 février 2020) avait été victime d’un grave crash d’avion, en s’écrasant sur un parcours de golf. Harrison Ford avait été hospitalisé pendant trois semaines.

Le 13 février 2017, l’acteur marié à Calista Flockhart avait terrorisé 110 passagers d’un avion de ligne à l’aéroport John Wayne à Orange County, en Californie, en confondant les pistes d’atterrissage et de circulation.

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L’application va permettre à tous les internautes disposant d’un compte Google de participer à des appels vidéo en direct rassemblant jusqu’à cent personnes.

Image promotionnelle de l’application Google Meet.
Image promotionnelle de l’application Google Meet.

Après Facebook et ses Messenger Rooms, c’est au tour de Google d’annoncer des évolutions dans ses services de visioconférence, pour s’adapter aux besoins de ses utilisateurs en période de télétravail et de confinement, mais aussi contrer le succès de Zoom. Le service Google Meet, qui était auparavant disponible uniquement aux salariés d’entreprises utilisant les versions professionnelles – et donc payantes – des applications Google (messagerie Gmail, calendrier Google Agenda, stockage sur Google Drive…), va être ouvert au grand public.

A partir du 4 mai, tous les internautes disposant d’une adresse Gmail ou d’un compte Google pourront, gratuitement, organiser ou participer à une visioconférence à plusieurs, à partir du site https://meet.google.com/ou des applications dédiées pour iOS ou Android. Pour l’occasion, Google Meet va aussi être enrichi de nouvelles options, telles que l’affichage par mosaïque ou la possibilité de personnaliser son fond d’écran. Ce service va ainsi remplacer les appels vidéo, qui étaient passés par Hangout, la messagerie instantanée de Google reliée à Gmail.

Mesures de sécurité

Les limites de ce Google Meet grand public : cent participants maximum seront autorisés par réunion, précise le site spécialisé The Verge. Pour des questions de sécurité, selon Google, il sera aussi impossible aux personnes non connectées à un compte Google de participer aux visioconférences. Et les internautes n’ayant pas été directement invités à une réunion Google Meet à partir de Google Agenda ne pourront, en outre, pas rejoindre une visioconférence en cours, mais devront patienter dans une salle d’attente.https://tpc.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html

Une manière d’éviter des phénomènes dangereux comme le « zoombombing » – une pratique de trolling nommée de la sorte en raison des failles liées à l’application Zoom qui permettent à n’importe qui de rejoindre une visioconférence à partir d’un simple lien, si cette dernière n’est pas configurée convenablement. Un phénomène qui avait inquiété jusqu’au FBI et contre lequel les équipes de Zoom ont lancé, à la hâte, divers correctifs. Ces derniers jours, un journaliste du Financial Times a été accusé d’avoir pu accéder à des réunions Zoom tenues par d’autres rédactions britanniques.

Michaël Szadkowski

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L’élan de solidarités tous azimuts lancé depuis le début de l’épidémie saura-t-il se perpétuer, une fois la parenthèse du confinement refermée ? La question traverse le réseau Covid-entraide, créé dans la Meuse et auquel participe, parmi tant d’autres, le petit groupe des Cousettes.

Par Angela Bolis 

JULIEN BROGARD

Quelque part dans la vallée de la Drôme, une douzaine de dames s’activent : les unes récupèrent des tissus et du fil ; les autres découpent et cousent ; les dernières coordonnent les demandes et les livraisons. Depuis le début du confinement, les « Cousettes », comme elles se surnomment, ont confectionné plus de 400 masques, des surblouses et des bonnets de protection, qu’elles offrent à des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad) ou à des infirmières du coin.

« Certaines s’y attellent au moins quatre heures par jour, c’est un vrai petit boulot, et une chouette aventure », confie l’une d’elles, retraitée engagée, qui tient à son anonymat pour que le réseau ne prenne pas trop d’ampleur et reste « humainement gérable ».

L’initiative fait partie de la myriade d’actions bénévoles qui ont essaimé en France, en réaction à l’épidémie de Covid-19. Coups de main spontanés entre voisins, chaînes de solidarité lancées par les mairies, actions associatives ou nouvelles plates-formes numériques… Cet élan de solidarités tous azimuts saura-t-il se perpétuer, une fois la parenthèse du confinement refermée ? La question traverse le réseau Covid-entraide auquel participe, parmi tant d’autres, le petit groupe des Cousettes.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Avec le confinement, la télévision retrouve une vertu consolatrice

Cette plate-forme a été montée en un éclair, aux premières heures du confinement, afin de créer un maillage de groupes d’entraide locaux créés par des habitants. « Dans notre réseau, il y a l’idée de reprise en main du pouvoir par les gens, l’idée que la solidarité est à notre portée, à nous de la construire ! », explique l’un de ses initiateurs, Joël Domenjoud.

« Dans la continuité d’engagements antérieurs »

Le jeune homme, administratif dans l’éducation nationale et militant écologiste, a lancé l’initiative avec une poignée d’amis de la Meuse. « Plusieurs d’entre nous habitent à Commercy et ont participé à des réflexions sur le municipalisme ou la démocratie directe », présente-t-il.

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L’écrivain français de science-fiction, auteur des « Furtifs », a répondu à vos questions sur les enseignements que l’anticipation peut apporter aux sociétés confinées.

A Montpellier, des habitantes de la cité Gély, quartier gitan situé près du centre-ville.
A Montpellier, des habitantes de la cité Gély, quartier gitan situé près du centre-ville. SANDRA MEHL POUR « LE MONDE »

Dans un extrait du tchat avec nos internautes, Alain Damasio, auteur de La Zone du Dehors (Cylibris, 2001), La Horde du Contrevent (La Volte, 2004) ou plus récemment Les Furtifs (La Volte, 2019), dénonce « la réaction disciplinaire et contrôlante de l’Etat » face à la pandémie de Covid-19 et appelle chacun à « ne pas sacrifier nos libertés à la peur ».Retrouvez l’intégralité de notre tchat sur le live « Nos vies confinées » : Frankenstein, livres jeunesse ou de chevet : nos conseils pour un week-end prolongé confiné

Kamehameha :Dans « Les Furtifs », vous parlez d’un monde dystopique, mais il n’est pas compliqué d’imaginer notre monde tourner ainsi si l’on n’y fait pas attention. Auriez-vous pu imaginer la période actuelle ?

Alain Damasio : J’aurais pu l’imaginer, comme un auteur de SF peut extrapoler sur une catastrophe nucléaire, un réchauffement climatique extrême, une pluie de météores, on peut toujours imaginer. Ce qui est le plus surprenant, c’est toujours le côté irrationnel, voire absurde du réel. Quand tu anticipes, tu rationalises ton anticipation pour la rendre le plus crédible possible. Tu mets en place des systèmes de règles et de résonances internes à l’univers, des façons logiques pour le pouvoir d’agir. Et le réel surgit, et tu as un Trump, et ça, personne ne peut l’anticiper à ce degré de folie ubuesque, de stupidité aberrante, de cynisme total, d’égocentrisme abject. C’est un hapax, Trump. C’est un personnage presque impossible à créer.

Ce que j’aurais pu imaginer facilement, c’est la réaction disciplinaire et contrôlante de l’Etat face à cette pandémie, les drones, le flicage numérique, le tracking, l’aérodynamique de la peur si fortement utilisée. Ces fonctionnements sont classiques et rationnels, ce sont de vieilles ficelles enroulées sur une nouvelle bobine clinquante, un peu techno, un peu moderne.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  L’écrivain de SF Alain Damasio, logicien de la fuite

Philippe : L’actualité met un sacré coup à la furtivité. Le débat sur le traçage n’a jamais été aussi présent. On se moquait des Chinois, mais on s’approche de leur modèle. Comment garder des bribes de démocratie dans ce nouveau monde ?

En refusant de sacrifier quoi que ce soit à la peur. Tout ce qui se fait au nom de la peur est suspect, selon moi. On doit lutter à tous les niveaux : juridiquement, artistiquement. Concrètement en refusant d’utiliser l’appli, politiquement en manifestant. La furtivité n’est jamais une évidence, elle se conquiert. C’est une liberté qu’il nous faut arracher dans un contexte ultra-sécuritaire.

BouledeChat : Dans « Les Furtifs », le monde (enfin la France au moins) est divisé en différentes zones, un système de surveillance de masse permet de vérifier que ceux qui n’y ont pas droit n’aillent pas dans les lieux réservés aux élites. Avec l’application StopCovid, la classification des départements en zones rouges et vertes… on se croit parfois en plein roman !

Ça ne fait pas rêver ! Mais ce mouvement est comme inclus dans les potentialités de la géolocalisation. Le smartphone était à l’origine un outil d’échange nomade. Il est aussi devenu, malheureusement, un outil de traçage extrêmement précis et continu qui potentialise des applis, largement gadgets, comme StopCovid. Le nombre de façons de biaiser l’utilisation par les pouvoirs et par les gens mal intentionnés de ces applis fait froid dans le dos. Des chercheurs ont dévoilé quinze façons de les pervertir gravement. Elles n’ont rien d’anonyme en réalité. Et elles créeront un précédent.

En tout cas, le zonage disciplinaire revient grâce à ces technologies fluides. Elles autorisent un contrôle à distance et un suivi exhaustif des citoyens avec peu de moyens finalement. Belle rentabilité du pouvoir !

Matt 48 : Le combat des mots et de la communication fait rage en cette période. Quelle importance donner au langage dans les luttes à venir ?

Le langage ne doit pas être surestimé, mais il compte. Je vois les mots comme des graines qui ensemencent ou non l’imaginaire, l’ouvrent ou le polluent. Dire le « Tout-Monde » comme [Edouard] Glissant ne porte pas la même chose que de parler de mondialisation. Dire « décroissance » est moins riche que de parler de « poussée du vivant », de « croissance de nos disponibilités ». Dire « le vivant » est très différent que de dire « la nature » qui signifie déjà la coupure. Ça ne porte pas le même imaginaire, ça n’ouvre pas aux mêmes libertés.

Et marteler « sécurité » tout le temps ferme absolument tout. « Pour votre confort et votre sécurité » est la pire expression du monde. Celle qui détruit le plus complètement nos vitalités.

DeleuzeMonAmour : Ne trouvez-vous pas que l’héritage de la pensée « critique » n’a pas eu lieu, que personne n’a fait « un pas de plus » dans leur suite, et que cela rend d’autant plus difficile de penser aujourd’hui ?

J’aimerais vous contredire, mais je le vis comme vous : il nous manque un Deleuze, un Foucault, même un Baudrillard qui se serait régalé à analyser la pandémie et son hygiénisme maladif. Mais il est trop tard pour geindre et attendre même d’un génie qu’il pense pour nous est un mauvais signe. C’est à nous de réussir collectivement à penser ce temps et comment en sortir.

Et nous avons tout de même une pléiade de philosophes précieux, notamment en écologie. Personnellement, je m’appuie beaucoup sur Baptiste Morizot en ce moment, mais aussi Yves Citton, [Bernard] Stiegler, Byung-Chul Han, je relis Deleuze et Nietzsche, Ivan Illitch, il y a de quoi penser l’avenir avec eux.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Bernard Stiegler : « Retourner le confinement en liberté de faire une expérience »

Réfléchirnetuepas : Cette stratégie du confinement reconductible ne peut-elle pas être pensée comme une solution simple d’assignation à résidence généralisée ?

Bien sûr. Il faut parfois regarder les choses au premier degré, faire une zoologie du moment. Nous sommes encagés comme des animaux de zoo, avec nourriture et fenêtre sur monde virtuel. C’est un rêve de pouvoir, ce qui se produit. Le rêve d’une assignation totale de chacun à son chez-soi avec le président qui parle tous les quatre jours devant 37 millions de spectateurs ! Un monde où les seules personnes qui ont le droit de circuler librement sont les… flics ! Comment ne pas voir ce que ça implique à terme ? Ce que ça potentialise comme excès ?

MadameCurieuse : Au vu de la littérature SF, est-ce que des solutions pour un avenir meilleur sont proposées pour la période « après pandémie » ?

Je travaille à plusieurs ouvrages sur l’« après » où l’on tente de faire entrevoir ce que ça pourrait être de vivre… mieux ! Des projets de refondation du Conseil national de la Résistance se mettent en œuvre. Ça crépite un peu partout dans les milieux écologistes, alternatifs et radicaux. C’est bon signe !

Bruno : Pensez-vous que la crise du coronavirus peut relancer l’idée de microcommunautés autonomes et autosuffisantes, dans la limite, bien sûr, de l’Etat de droit ?

Oui, à fond, et c’est ce que j’espère : la constitution de ZAG (zones autogouvernées) qui seraient acceptées par un Etat souple se souciant avant tout de préserver le commun (eau, air, alimentation, santé, éducation, services publics essentiels) et laissant des communautés expérimenter d’autres formes de vie sociale et économique hors du capitalisme.

A mon sens, la pandémie est la énième preuve, j’espère la plus convaincante, que ce régime néolibéral fondé sur l’exploitation du vivant et des « premiers de corvée » ne peut plus continuer à saloper nos vies. Qu’il faut proposer et expérimenter concrètement sur des territoires d’autres manières d’être vivant que le travail en burn-out, les « bullshit jobs », etc. Sortir du consumérisme comme unique horizon du désir, retisser des liens humains, proches, plutôt que d’exacerber l’individualisme. Il y a tellement d’autres choses à faire !Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Dans la fiction postapocalyptique, le « monde d’après » n’est presque jamais solidaire, pacifique et collectif

Adam : Est-ce qu’aujourd’hui la réalité rattrape la fiction ? Ou serait-ce le contraire ?

Notre réalité est une fiction vue à travers des interfaces : difficile de savoir qui rattrape l’autre ! Notre capacité à fictionner le réel n’a jamais été aussi forte et étendue. Je ne sais plus, à titre personnel, si je décris parfois un réel ou ne fais qu’abonder l’immense réseau sporulant des fictions (économiques, sociales, politiques) qu’on nous raconte.

Par exemple, la dette est une fiction. La Banque centrale européenne décidera ou non qu’elle existe et doit être remboursée. Où est le réel là-dedans ? Ce sont des choix de narration : dire que la dette creusée par le Covid n’a pas à être remboursée donc qu’elle n’existe pas, ou dire qu’elle doit l’être et imposer une austérité prodigieuse ?

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Les maires craignent d’être poursuivis en cas de contamination au Covid-19 dans les écoles. Des parlementaires veulent faire évoluer la loi, l’exécutif reste prudent.

Source link : https://www.lexpress.fr/actualite/politique/reouverture-des-ecoles-la-crainte-de-poursuites-penales-gagne-les-maires_2124991.html

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Irrfan Khan, ici en 2014, souffrait d’un cancer diagnostiqué en 2018.© AFP/Philippe Lopez Irrfan Khan, ici en 2014, souffrait d’un cancer diagnostiqué en 2018.

Vous connaissiez sûrement son visage et ses films. L’acteur indien Irrfan Khan, qui s’est fait connaître en particulier dans « Slumdog Millionaire », est décédé à l’âge de 53 ans, a-t-on appris mercredi auprès de son agent. La star de Bollywood, atteinte d’un cancer rare diagnostiqué en 2018, avait été admise à l’hôpital de Bombay cette semaine pour une infection du côlon.

« Irrfan était une âme forte, quelqu’un qui a combattu jusqu’à la fin et a toujours inspiré tous ceux qui se sont approchés de lui », a déclaré son agent dans un communiqué.

Né en 1967 dans l’Etat du Rajasthan en Inde, Irrfan Khan avait débuté sa carrière dans les années 1980. Il avait été notamment repéré pour son rôle quasi muet dans « The Warrior » (2001), adaptation d’un conte traditionnel japonais par le réalisateur britannique Asif Kapadia.

« The Amazing Spider-Man », « Inferno » ou « L’Odyssée de Pi »

Quelques années plus tard, il embrassait une carrière internationale, jouant aux côtés d’Angelina Jolie dans le drame « Un cœur invaincu » de Michael Winterbottom, présenté à Cannes. En 2008, son visage était devenu mondialement connu grâce à « Slumdog Millionaire » de Danny Boyle, film aux huit Oscars où il campait un inspecteur de police.

Irrfan Khan avait poursuivi sa carrière aux Etats-Unis en jouant dans des blockbusters comme « The Amazing Spider-Man » (2012), « Jurassic World » (2015), et « Inferno » (2016).

L’acteur avait été salué par la critique pour ses rôles dans « L’Odyssée de Pi » (2012) du Taïwanais Ang Lee et « The Lunchbox » (2013), comédie romantique de Ritesh Batra où un homme et une femme dialoguent à distance via une gamelle de déjeuner

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© Copyright 2020, L’Obs

Le vice-président américain a sciemment désobéi au règlement de l’hôpital, qui impose le port du masque.

Le vice-président américain Mike Pence a refusé mardi 28 avril de porter un masque sanitaire lors d’une visite dans un hôpital, au mépris des règles de cet établissement, s’attirant ainsi de nombreuses critiques en pleine pandémie de coronavirus.

Le vice-président, qui rendait visite au personnel hospitalier et à des malades, était notamment le seul à ne pas porter un masque dans une chambre surchargée. Selon le règlement de la Mayo Clinic, un célèbre hôpital du Minnesota, « tous les patients, visiteurs et membres du personnel doivent porter un masque […] pour se prémunir contre la transmission du Covid-19 ».

Dans un communiqué, la clinique a expliqué avoir « partagé cette information avec le bureau du vice-président » républicain avant sa visite. Ce dernier a réagi en expliquant qu’il n’avait pas besoin de porter de masque vu qu’il est régulièrement testé.

Le numéro deux de l’exécutif américain s’est justifié ainsi :

« Puisque je n’ai pas le coronavirus, j’ai pensé que c’était la bonne occasion pour moi d’être là, de parler à ces chercheurs, à ces fantastiques membres du personnel de santé, pour les regarder dans les yeux et leur dire merci. »

« Je suis testé régulièrement au coronavirus, tout comme le sont les personnes dans mon entourage », a-t-il précisé.

Aux Etats-Unis, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) recommandent de se recouvrir le visage dans les espaces publics où il est difficile de respecter la distanciation sociale, comme les pharmacies ou les supermarchés.

De nombreuses personnes atteintes du virus sont asymptomatiques et risquent de le transmettre à ceux ou celles qui se trouvent à côté d’elles en parlant ou respirant, sans même le savoir.

Mike Pence est à la tête de la cellule de crise anti-coronavirus de la Maison-Blanche.

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L'aéroport parisien se prépare pour être en mesure d'accueillir à nouveau davantage de passagers tout en limitant la propagation du coronavirus. Pour cela, les étapes du parcours du voyageur avant d'embarquer dans un avion ont évolué, avec notamment l'utilisation de caméras thermiques. Europe 1 a pu le découvrir en avant-première.

L’aéroport parisien se prépare pour être en mesure d’accueillir à nouveau davantage de passagers tout en limitant la propagation du coronavirus. Pour cela, les étapes du parcours du voyageur avant d’embarquer dans un avion ont évolué, avec notamment l’utilisation de caméras thermiques. Europe 1 a pu le découvrir en avant-première.

Pour le secteur aérien, l’impact de la crise du coronavirus est colossal :  -53% en mars par rapport à il y a un an selon l’IATA, l’Association internationale du transport aérien. Mais le secteur essaie tout de même de se préparer pour être en mesure d’accueillir à nouveau plus de passagers dans les semaines qui viennent. C’est notamment le cas du groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Roissy-CDG et d’Orly, qui a fait évoluer les différentes étapes du parcours des voyageurs avant de monter dans un avion. Europe 1 fait partie des rares médias ayant pu découvrir le dispositif. 

« Une levée de doute avec un thermomètre sans contact »

« Vous êtes ici au terminal de livraison bagages du Terminal 2E, les passagers se présentent devant la caméra thermique qui est ici… » Un léger détour après avoir récupéré sa valise, et la température de chaque passager qui vient d’atterrir est prise. Ce n’est pour l’instant qu’une expérimentation mais si le gouvernement fait le choix des caméras thermiques, tout sera prêt à Roissy.Aeroport 2© Fournis par Europe 1 Aeroport 2

© Aurélien Fleurot/Europe 1

« On veut que ce soit le plus fluide possible, donc on peut capter plusieurs visages en même temps », explique Mathieu Rondel, directeur expertise du groupe ADP. « Si un passager devait avoir de la température, il pourrait être invité à se mettre sur le côté pour avoir une levée de doute avec un thermomètre sans contact. »

Plus de contacts physiques au niveau de la fouille

Outre ces caméras, le parcours avant d’embarquer n’est plus le même, avec un marquage au sol, un siège sur deux condamné et la disparition des contacts physiques au niveau de la fouille. Tout a été repensé pour rassurer les passagers sur la propreté. 

« Quand vous touchez un bouton d’ascenseur, quand vous êtes en zone d’enregistrement… Ce qu’on vous garantit, c’est qu’on a mis en place des mesures de distanciation sociale », détaille ainsi Perrine Duglet, responsable d’exploitation du Terminal 2E. « Vous entendez les annonces qui vous demandent de respecter le mètre de distance entre vous et votre voisin. »

Le simple nettoyage est aussi devenu de la désinfection, avec du personnel en combinaison, qui applique des produits virucides, plusieurs fois par jour. Une organisation qu’il faudra industrialiser quand le trafic reprendra : mercredi, Roissy n’a accueilli que 3000 passagers, soit 40 fois moins que l’année dernière à la même date

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Christian Drosten alerte depuis plusieurs jours sur les dangers d’une deuxième vague de coronavirus plus dure cet hiver. Il considère que l’assouplissement du confinement peut conduire à une répartition du virus sur l’ensemble du territoire, qui ne sera plus seulement touché localement lors de sa réapparition.

Question posée par winter le 28/04/2020

Bonjour,

Votre question fait référence à des propos tenus par Christian Drosten, le directeur du département de virologie de l’hôpital berlinois de la Charité et principale voix sur le sujet de la lutte contre le coronavirus en Allemagne.

Alors que l’Allemagne affiche de bons résultats en matière de lutte contre le coronavirus avec officiellement 5 913 décès du coronavirus pour 156 337 cas détectés, au 28 avril, et que la chancelière Angela Merkel a présenté des mesures d’assouplissements du confinement dès le 15 avril, le virologue allemand a fait part de son inquiétude quant à l’exécution d’un déconfinement trop précipité par les Länder dans plusieurs interviews avec des médias allemands et internationaux. Les médias ont retenu que le virologue berlinois, écouté par le gouvernement allemand, alerte sur une deuxième vague encore plus dangereuse qui pourrait avoir lieu cet hiver.

Les premières craintes de Christian Drosten ont été longuement développées le 16 avril, au lendemain des premières annonces de déconfinement en Allemagne, dans son podcast régulier sur la radio publique allemande NDR. Le directeur de l’institut de virologie de l’hôpital de la Charité considère qu’il faut tirer les enseignements de la grippe espagnole de 1918-1919 et fait le parallèle entre le développement des deux épidémies. Selon lui, la première vague traversée actuellement est caractérisée par le fait qu’elle est apparue de manière locale, avec des épicentres qui ont pu être contenus grâce aux mesures de distanciation sociale. En Allemagne, certaines régions comme la Bavière sont beaucoup plus touchés que les Länder de l’Est du pays. Reprenant la chronologie de la grippe espagnole, le virologue alerte sur la suite : «Ensuite, l’été est arrivé et apparemment, il y a eu un fort effet saisonnier. Et on ne remarquait même plus la maladie. Et sous le couvert de cet effet saisonnier – on peut peut-être imaginer maintenant, sous le couvert des mesures de distanciation sociale actuellement en vigueur –, cette maladie s’est toutefois répandue de manière inaperçue, de manière bien plus homogène sur le plan géographique.»

La deuxième vague de coronavirus qui arrivera à l’hiver, après une période de déconfinement, se caractérise par le fait que le virus réapparaîtra sur l’ensemble du territoire et non plus seulement dans certaines zones, prévoit Christian Drosten : «Le virus va maintenant se propager dans toute l’Allemagne au cours des semaines et des mois à venir et pendant l’été. Il y aura une répartition plus équilibrée, même sous le couvert de ces mesures qui sont en vigueur. Nous serons alors dans une situation différente lorsque l’hiver s’installera. Nous serions probablement déjà dans une situation différente si nous disions maintenant que nous abrogeons toutes ces mesures. Nous n’aurions alors plus ce déséquilibre entre les petits endroits individuels de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où il a été introduit après le carnaval ou quelque chose comme ça, et d’autres endroits, dans d’autres lieux, où il n’y a pratiquement pas d’infections. Au lieu de cela, nous serions soudainement surpris que le virus se déclenche partout à la fois. Une telle vague d’infection aurait bien sûr une force complètement différente.»

Christian Drosten, qui garde l’œil attentif sur les estimations de l’indice de contagion en Allemagne, a répété ses craintes d’une forte deuxième vague dans un entretien au Guardian dimanche. Le virologue y a développé le concept de «paradoxe de la prévention» qu’il constate dans son pays : «En Allemagne, les gens voient que les hôpitaux ne sont pas débordés, et ils ne comprennent pas pourquoi leurs magasins doivent fermer. Ils ne regardent que ce qui se passe chez eux, et non pas la situation à New York ou en Espagne, par exemple. C’est le paradoxe de la prévention, et pour beaucoup d’Allemands, je suis le méchant qui paralyse l’économie.»

Dans ce même entretien, le virologue allemand a été interrogé sur la possibilité d’éradiquer la maladie en maintenant le confinement plus longtemps (et donc en contenant la maladie localement). Christian Drosten a répondu en signalant qu’«un groupe de modélisateurs en Allemagne suggère qu’en prolongeant le confinement ici pendant quelques semaines, nous pourrions réellement supprimer la circulation du virus dans une mesure considérable – en ramenant l’indice de reproduction en dessous de 0,2. J’ai tendance à les soutenir, mais je n’ai pas encore pris de décision définitive. Le taux de reproduction n’est qu’une moyenne, une indication. Il ne vous renseigne pas sur les poches de forte prévalence telles que les maisons de retraite, où il faudra plus de temps pour éradiquer la maladie, et d’où nous pourrions observer une résurgence rapide même si le confinement était prolongé». Il estime qu’une telle résurgence ne pourrait être contenue qu’à l’aide d’outils de contact tracing non seulement humain, mais nécessairement numérique.

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