Le député UMP Gilles Carrez risque un redressement fiscal
Le président UMP de la commission des Finances de l’Assemblée, Gilles Carrez, est convoqué par l’administration fiscale pour ne pas avoir payé l’impôt de solidarité sur la fortune depuis 2011 révèle Mediapart, l’intéressé plaide la bonne foi.Le Canard enchaîné annonçait que 60 parlementaires font l’objet de « petits différends ou de gros désaccords » avec le fisc. Parmi les députés concernés, le patron UMP de la commission des Finances de l’Assemblée, Gilles Carrez, révèle Mediapart, ce samedi.
L’élu risque « un probable redressement fiscal » selon le site d’information qui annonce la convocation par l’administration fiscale de Gilles Carrez « dans une dizaine de jours ». Le fisc lui reproche de ne pas avoir payé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) depuis 2011. L’intéressé plaide « une totale bonne foi ».
Gilles Carrez « ignorait complètement » un point de la loi fiscale
L’ISF concerne en France les contribuables dont le patrimoine dépasse la valeur nette de 1,3 million d’euros. Le député explique que le problème vient d’un pavillon au Perreux (Val-de-Marne) dont il est propriétaire avec son épouse au travers d’une société civile immobilière (SCI).
Mais l’élu applique un abattement de 30%, autorisé pour une résidence principale mais pas si les propriétaires passent par une SCI. Sans cet abattement, la valeur du pavillon gagne 150 000 euros et passe au-dessus de la barre de 1,3 million.
« J’ignorais complètement ce point » assure Gilles Carrez., pourtant auteur de l’amendement qui a instauré l’abattement de 30% sur la résidence principale et défenseur de la réforme du gouvernement Fillon qui a fait passer le seuil d’entrée dans l’ISF de 800 000 à 1,3 million d’euros rappelle Mediapart.