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Archive for avril 2016

Le ministre de l’Intérieur a adressé un télégramme aux préfets, demandant d’associer les organisateurs aux dispositifs de sécurité. Et il rappelle policiers et gendarmes aux « règles de déontologie» lors de leurs interventions.

Eric Pelletier | 30 Avril 2016, 14h55 | MAJ : 30 Avril 2016, 16h01

 
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve (ici à Lyon le 28 avril) a adressé un télégramme aux préfets, demandant d’associer les organisateurs aux dispositifs de sécurité. Et il rappelle policiers et gendarmes aux « règles de déontologie» lors de leurs interventions.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve (ici à Lyon le 28 avril) a adressé un télégramme aux préfets, demandant d’associer les organisateurs aux dispositifs de sécurité. Et il rappelle policiers et gendarmes aux « règles de déontologie» lors de leurs interventions.
AFP / Romain Lafabregue

A la veille d’un 1er mai sous haute tension, Bernard Cazeneuve a envoyé des instructions précises aux préfets et aux forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur tire les conséquences des violences qui ont émaillé la journée de mobilisation contre la loi Travail jeudi, à Paris, mais aussi en province, à Nantes, Toulouse ou encore Marseille.

 Au cours de cette journée,  24 policiers et gendarmes ont été blessés dont un très grièvement, 214 interpellations ont eu lieu, des manifestants ont été molestés et, à Rennes (Ille-et-Vilaine), l’un d’eux a perdu l’usage d’un œil vraisemblablement après un tir de balle en caoutchouc. A Nantes vendredi, sept personnes ont été condamnées à des peines de prison.

Le télégramme envoyé aux préfets ce samedi en début d’après-midi insiste sur quatre points: réaffirmation de la liberté de manifester, condamnation des violences, appel à la responsabilité des organisateurs et enfin rappel des règles déontologiques aux forces de l’ordre.

« Les violences qui se développent en marge des manifestations revendicatives, voire des rassemblements « Nuit debout », doivent appeler de votre part une action particulière », commence Cazeneuve car ces débordements notamment dirigés contre les forces de l’ordre « brouillent l’expression démocratique de citoyens sincères ». Il convient « que tout soit entrepris pour prévenir ces violences et réprimer, lorsqu’elles sont commises, leurs auteurs», assume le premier flic de France.

QUESTION DU JOUR. Faut-il interdire Nuit debout ? 

Pour autant, l’état d’urgence [ndlr : lié au haut niveau de menace terroriste] ne saurait, en droit, justifier l’interdiction de tels rassemblements. C’est pourquoi il faut, écrit Cazeneuve, imposer aux organisateurs un « service d’ordre interne structuré, identifiable et suffisamment dimensionné ».

Mais, place Beauvau, on tire aussi les conséquences des brutalités policières filmées par les chaînes de télévision et sur notre site Internet. Des débordements qui ont tendu encore plus la situation. D’où cet appel à « un usage proportionné et légitime de la force quand cela sera strictement nécessaire ».

Enfin, le ministère de l’Intérieur semble bien décidé à ne pas laisser se prolonger des occupations d’espace public dans le cadre du mouvement « Nuit debout ». Et donc à faire évacuer les lieux après avoir fixé un « horaire raisonnable de dispersion ».

En cas de manifestations d’importance, il est d’usage que des consignes soient adressées aux préfets. Cela a d’ailleurs été le cas lors des précédentes journées de mobilisation contre la loi Travail.

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La robe de mariée de Kate Middleton a été réalisée par Sarah Burton pour Alexander McQueen.

La robe de mariée de Kate Middleton a été réalisée par Sarah Burton pour Alexander McQueen.

 

K.Pfaffenbach/REUTERS

La styliste britannique Christine Kendall poursuit en justice la maison de couture Alexander McQueen et sa directrice artistique, Sarah Burton, qu’elle accuse de violation du droit d’auteur. Elle soutient que ses croquis, envoyés à Kate Middleton, ont été copiés sans son accord pour réaliser sa robe de mariée en 2011.

La robe de mariée de Kate Middleton n’a pas fini de faire parler. Alors que Kate et William fêtent leurs cinq ans de mariage ce 29 avril 2016, une styliste britannique poursuit en justice Alexander McQueen et sa directrice artistique, Sarah Burton pour violation du droit d’auteur.Christine Kendall affirme en effet que la maison de couture a copiéses dessins pour réaliser la robe de mariée de Kate Middleton.

Kate Middleton et le prince William posent pour les photos officielles de leur mariage, le 29 avril 2011. La traîne de sa robe mesurait 2,7 mètres.

Kate Middleton et le prince William posent pour les photos officielles de leur mariage, le 29 avril 2011. La traîne de sa robe mesurait 2,7 mètres. 

H.Burnand/Clarence House/Handout/REUTERS

La robe, réalisée en satin ivoire et rebrodée de dentelle de Caudry -de la dentelle réalisée dans les ateliers de la Française Sophie Hallette-, avait fait l’unanimité parmi les fans du couple et les créateurs du monde entier, au point de devenir l’une des robes de mariée les plus mythiques.

Christine Kendall aurait envoyé ses croquis à Kate Middleton

La styliste, installée dans le Hertfordshire, soutient qu’elle a envoyé des suggestions de robes à Clarence House pour le compte de la future duchesse de Cambridge, fin 2010. Parmi ses croquis se trouvait un modèle inspiré des années 1950 qui ressemblerait à la robe de mariée de Kate.

La robe de mariée de Kate Middleton avait été exposée au public dans le palais de Buckingham durant l'été 2011.

La robe de mariée de Kate Middleton avait été exposée au public dans le palais de Buckingham durant l’été 2011.

L.Whyld/Pool/REUTERS

Christine Kendall assure avoir reçu une réponse officielle du palais, en janvier 2011: « Mademoiselle Catherine Middleton m’a demandé de vous écrire et de vous remercier pour votre courrier daté du 18 novembre contenant des croquis de robes de mariée. »

« Mademoiselle Middleton était particulièrement intéressée de voir votre travail et vous remercie d’avoir pris le temps de lui écrire. Si jamais elle souhaitait en voir d’avantages, je vous tiendrais informé. » Selon un porte-parole de la duchesse de Cambridge interrogé par leSunday Times, Kate n’aurait jamais vu ses croquis.

Pour Alexander McQueen, la plainte est « absurde » et « ridicule »

En 2013 déjà, la styliste expliquait à la presse britannique que « sans [ses] croquis, la robe de mariée de Kate n’aurait pas ressemblé à ça. » « Notre cliente est certaine que les dessins de son entreprise ont étéinjustement pris et copiés« , a expliqué l’avocat de Christine Kendall, toujours au Sunday Times. La plainte n’est pas portée contre la duchesse de Cambridge », précise-t-il.

Kate et William tout juste mariés sur le balcon de Buckingham, devant la foule.

Kate et William tout juste mariés sur le balcon de Buckingham, devant la foule.

D.Staples/REUTERS

Face à ces accusations, la maison Alexander McQueen a tenu à répondre dans un communiqué, en réfutant tout soupçon de copie et de fraude au droit d’auteur, et en qualifiant la plainte d' »absurde » et de « ridicule ».

« Nous sommes totalement déconcertés par cette plainte. Christine Kendall nous a approchés il y a quatre ans et nous lui avions dit que cette histoire de copie était absurde. Sarah Burton n’a jamais vu aucun croquis de Christine Kendall et ne connaissait pas son existence avant qu’elle ne prenne contact avec nous -à peu près treize mois après le mariage. Nous ne savons pas pourquoi Mme Kendall soulève une nouvelle fois cette affaire, mais il n’y a aucun doute: cette plainte est ridicule. »

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Le bureau principal d’Air Madagascar, avenue de l’Independence, quartier d’Analakely, Tananarive, Madagascar.
© Fanalana Azy/Wikipédia

A Madagascar, la grogne sociale monte : grève des agents pénitenciers et des greffiers, manifestation des marchands ambulants et des chauffeurs de bus à Antananarivo, rejoints bientôt par les enseignants. Dans la plupart des cas, les travailleurs protestent contre la cherté de la vie et leurs salaires trop bas. Les autorités rappellent que les manifestations à caractère politique ou pouvant causer des troubles à l’ordre public sont interdites. Les manifestants dénoncent une atteinte au droit de manifester.

Devant le siège d’Air Madagascar à Antananarivo, quatre syndicalistes font le pied de grue. L’année dernière, ils ont été licenciés pendant la grève qu’avait traversée la compagnie. Mais depuis, la décision a été invalidée. Pourtant ils n’ont toujours pas retrouvé leur poste.

« Nous avons des pancartes pour dire « assez » ! Car on veut quand même que Madagascar devienne un Etat de droit », explique Rado Rabarilala. Le délégué syndical poursuit : « Comme vous voyez, il y a la présence des forces de l’ordre, beaucoup de nos collègues en ville ne voudront pas nous rejoindre, on les comprend. Pour nous, c’est juste bafouer le droit des syndicalistes de pouvoir manifester»

→ A (RE)LIRE : Madagascar: les explications d’une crise

Du côté officiel, on indique qu’il s’agirait plutôt d’éviter les troubles à l’ordre public d’autant plus que la manifestation n’a pas été autorisée par la préfecture. « Il y a des gens qui veulent profiter de toutes ces revendications pour faire des méfaits », déclare le général Florens Rakotomahanina, commandant de la gendarmerie de la région.

Selon une source sécuritaire, des opposants voudraient profiter de ces tensions sociales pour tenter de déstabiliser le régime. La préfecture ajoute qu’une exception sera faite pour les manifestations syndicales du 1er Mai qui devraient être autorisées.

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La Rochelle a été secouée par un tremblement de terre de magnitude 5 sur l'échelle de Richter. Image d'illustration- le port de La Rochelle.

La Rochelle a été secouée par un tremblement de terre de magnitude 5 sur l’échelle de Richter. Image d’illustration- le port de La Rochelle.

Montage photo – Twitter / Flickr / niall62 / CC BY-SA 2.0

A La Rochelle, un tremblement de terre de magnitude 5 sur l’échelle de Richter a secoué la ville. Témoignages des habitants surpris, secoués et parfois terrifiés.

A la suite du tremblement de terre ayant frappé La Rochelle, les habitants, parfois sous le choc, souvent amusés, confient leurs sentiments à L’Express par téléphone, mais aussi sur Twitter, où l’événement est toujours en Trending Topic ce jeudi matin.

Au « Roi de la bière », PMU des faubourgs de La Rochelle, les cervoises n’ont pas tremblé et les clients sont restés debout: « C’était assez impressionnant: ça n’a duré que trois ou quatre secondes, mais tout a tremblé. C’est bien la première fois qu’une chose pareille arrive ici! Tout le monde s’est tu, et s’est levé. Heureusement, les choses sont rapidement rentrées dans l’ordre »

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Paris, le 28 avril 2016. Des casseurs ont affronté les forces de l'ordre en marge du cortège. 
Paris, le 28 avril 2016. Des casseurs ont affronté les forces de l’ordre en marge du cortège.  LP/Yann Foreix

Les opposants à la loi Travail se sont à nouveau retrouvés dans la rue ce jeudi, pour la quatrième fois en deux mois. Entre 170.000 personnes, selon les autorités, et 500.000, selon la CGT, ont participé à des manifestations partout en France, parfois émaillées de violents affrontements comme àParis, Marseille ou encore Nantes.

Du côté des forces de l’ordre et des manifestants, on déplore des blessés graves. Au total, 124 interpellations ont eu lieu.

A Paris, où ont défilé entre 14 000 manifestants selon la police et 60 000 personnes selon les syndicats, des heurts ont notamment éclaté au niveau de la gare d’Austerlitz. Selon la préfecture de police, huit personnes ont été interpellées et neuf policiers ont été blessés, dont un grièvement. A Marseille, 57 personnes ont été interpellées, la plupart après qu’elles ont envahi la gare Saint-Charles. 

> Revivez la journée de jeudi 

22h30. Le ministre de l’Intérieur au chevet du policier blessé. De retour d’un déplacement à Lyon, Bernard Cazeneuve rend visite au fonctionnaire blessé à la tête à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris (XIIIe).

20h55. Le théâtre de l’Odéon est en cours d’évacuation. Les CRS évacuent le  théâtre qui était occupé depuis dimanche par des intermittents du spectacle afin de «peser sur les négociations d’assurance chômage».  

20h50. La préfecture de police fait le bilan de la journée. 
Selon Michel Cadot, préfet de police de Paris, environ 300 casseurs «cagoulés et organisés» ont attaqué les forces de l’ordre qui comptent 9 blessés. Il y a eu 21 interpellations. Le préfet salue «la retenue des policiers sous forte pression». Michel Cadot demande aux organisateurs «d’être plus exigeants et rigoureux dans le service d’ordre qui encadre ces manifestations déclarées».

QUESTION DU JOUR. Manifestations : craignez-vous de nouveaux dérapages le 1er mai ?

20h20. La maire de Paris condamne les violences.

20h15. Le Premier ministre apporte son soutien aux policiers.

20 heures. La place de la Nation  à Paris est rouverte à la circulation. Les derniers manifestants ont quitté la place alors qu’un important dispositif policier était toujours sur place.

19h15. La police commence à faire évacuer la place de la Nation à Paris.

19h05. La CGT a comptabilisé 500 000 manifestants dans toute la France. Le ministère de l’Intérieur parle de près de 170 000 manifestants. Hors de Paris, quelque 209 cortèges ont réuni 155 000 manifestants, dont 15 000 jeunes, annonce le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet.

18h55. Bernard Cazeneuve : « La fermeté doit prévaloir». En déplacement à Lyon, le ministre de l’Intérieur fait le bilan de la journée avec 124 interpellations dans toutes la France et 24 policiers blessés dont 3 très grièvement à Paris. «Il faut dire la vérité sur les faits et témoigner de la fermeté qui doit prévaloir. Ne pas condamner ces violences serait irresponsable et injuste vis à vis des forces de l’ordre», insiste le ministre.

18h50. A Paris la police annonce huit policiers blessés et huit interpellations.


En fin d’après-midi, avenue Ledru-Rollin, un policier en civil de la brigade d’information de la voie publique a notamment reçu un projectile sur la tête qui lui a fait perdre connaissance. Transporté en « urgence absolue » vers l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, son pronostic vital n’est pas engagé, selon plusieurs sources policières. Le fonctionnaire de 38 ans souffre d’une fracture au crâne.

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A Paris, il étaient entre 14 000 (d’après la police) et 60 000 (selon la CGT) à manifester ce jeudi pour le retrait du projet de loi Travail.  (Reuters.)

La quatrième journée de mobilisation contre le projet de loi Travail a rassemblé entre 170 000 personnes en France, selon les estimations de la police, et 500 000 d’après la CGT.

Marqués par de violents incidents et des policiers grièvement blessé à Paris, les défilés ont attiré nettement moins de monde que lors de la journée du 31 mars. Ce jour-là, entre 390 000 (selon la police) et 1,2 million de personnes (d’après les syndicats) avaient participé au mouvement. 

La journée du 31 mars avait été largement plus suivie que les deux précédentes. Après le premier mouvement du 9 mars (500 000 manifestants en France d’après les syndicats, 220 000 selon la police), les cortèges du 17 mars avait réuni 150 000 personnes (de source syndicale) et seulement 69 000 d’après la police. Quant à la journée des lycées et étudiants du 24 mars, émaillée par des incidents, elle avait rassemblé 43 000 personnes, d’après les autorités. 

Une chose est sûre, l’écart entre les estimations livrées par la police et les organisateurs est toujours aussi élevé. D’après une enquête du «Parisien Magazine» publiée en 2013, le rapport moyen entre les deux chiffres est de 2,35. En clair : quand la police voit un manifestant, les syndicats en voient 2,35. Un ratio qui peut prendre des proportions extrêmes comme ce jeudi à Marseille, où la police a dénombré 5000 personnes quand la CGT en a recensé 75 000. 

L’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) demande le retrait du texte de Myriam El Khomri alors que le débat parlementaire doit commencer mardi 3 mai. D’ici là, il y aura le défilé du 1er mai, largement focalisé contre le projet de loi. Avec un même mot d’ordre : le retrait pur et simple d’une réforme perçue comme trop favorable aux employeurs.

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Une adolescente de 17 ans a été retrouvée dans un "état déplorable", privée de soins et recluse dans sa chambre, à Flers (Orne). (photo d'illustration)

Une adolescente de 17 ans a été retrouvée dans un « état déplorable », privée de soins et recluse dans sa chambre, à Flers (Orne). (photo d’illustration)

 

afp.com/Martin Bureau

Une jeune femme de 17 ans a été retrouvée vendredi dernier dans un état grave, blessée et couverte d’excréments, à son domicile de Flers. Mis en examen, ses parents affirment avoir été « dépassés par la situation ». Mais bien des interrogations demeurent.

« Comment a-t-elle pu se retrouver dans un tel état physique sans que personne ne s’en aperçoive? » Cinq jours après la découverte d’une adolescente de 17 ans inanimée dans son lit à Flers (Orne), le procureur de la République d’Argentan reste pétri d’interrogations. « Je ne me suis pas rendu moi-même au domicile mais j’ai vu des photos. Elles sont cauchemardesques. Et les récits des secours et policiers qui sont intervenus sont édifiants », confie ce mercredi Hugues de Phily à L’Express, évoquant un « dossier inhabituel ».

Vendredi dernier, alertés par un appel de la mère, les pompiers découvrent la jeune femme dans un état déplorable. Elle est à moitié nue, amaigrie et maculée d’excréments. Elle présente également des blessures infectées dans lesquelles « des vers » se sont introduits. Les dernières nouvelles sur son état de santé remontent à mardi. Et elles ne sont pas bonnes: l’adolescente est « encore plongée dans le coma », dans un « état préoccupant » et son pronostic vital est « réservé ».

« Les explications des parents ne sont pas éclairantes »

Ses deux parents, âgés de 47 et 45 ans, ont été mis en examen pour « non-assistance à personne en danger ». Ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, malgré les réquisitions de placement en détention provisoire du parquet. D’après Hugues de Phily, « il n’y a toutefois aucun lieu de penser que les blessures de la jeune femme ont été provoquées par une tierce personne ». S’est-elle alors automutilée? Le médecin qui l’a examinée n’a pas pu établir avec certitude l’origine de ses plaies et a demandé une nouvelle expertise médicale.

A bien des égards, les profils du père et de la mère sont intrigants. Les enquêteurs cherchent à déterminer « pourquoi ils n’ont pas prévenu les secours plus tôt » et comment ils ont pu laisser leur fille dépérir de la sorte, une situation qui semble durer depuis un certain temps. Toutes les autres pièces de la maison sont dans un état satisfaisant. « Leurs explications ne sont ni éclairantes ni convaincantes. Ils disent avoir été dépassés », explique le magistrat. Selon leur version, la jeune femme n’aurait pas obtempéré à leurs injonctions et se serait d’elle-même enfermée dans sa chambre, refusant de sortir même pour aller aux toilettes. Cette dernière est déscolarisée depuis un certain temps et a déjà été suivi « sur le plan psychiatrique », sans que l’on sache pour quel motif précisément.

« C’est une famille qui n’est pas dans une situation de misère sociale »

Lors de son audition, le père, chômeur, aurait confié sa résignation. « Il a un discours plutôt normalisé que l’on retrouve souvent, celui d’un père qui n’arrive pas à nouer contact avec sa fille. Il dit qu’elle s’énerve quand il lui parle », reprend le procureur d’Argentan. La mère, employée de bureau, aurait expliqué de son côté avoir essayé de maintenir un lien avec sa fille en lui apportant à manger. Des résidus de nourriture retrouvés dans la chambre semblent corroborer son récit.

« C’est une famille banale, qui n’est pas du tout dans une situation de misère sociale. Rien ne laisse penser que les parents souffrent de pathologies psychiatriques », poursuit Hugues de Phily.

Interrogés par Ouest-France, les deux quadragénaires assurent n’avoir rien vu et minimisent leur responsabilité. La mère assure que sa fille avait promis de sortir de sa chambre « quand il ferait beau ». « Les assiettes [qu’elle lui apportait, NDLR] revenaient vides. Mais vendredi, j’ai découvert après le passage des pompiers la nourriture cachée dans la chambre », maintient-elle.

Pourquoi n’ont-ils pas été alertés par l’odeur nauséabonde qui se dégageait de la chambre? « On ne sentait pas parce qu’elle se parfumait », avance, de son côté, le père. A charge désormais au juge d’instruction de vérifier la crédibilité de leur défense.

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Tommaso Di Ruzza (gauche) et René Bruelhart, directeur et président de l’autorité d’information financière (AIF) du Vatican, le 28 avril 2016.
Tommaso Di Ruzza (gauche) et René Bruelhart, directeur et président de l’autorité d’information financière (AIF) du Vatican, le 28 avril 2016. – Alessandra Tarantino/AP/SIPA

BANQUE Le Vatican assure avoir fait le ménage dans les comptes de sa banque, à savoir l’Institut pour les oeuvres de religion…

Le Vatican fait le ménage dans ses comptes bancaires suspects. Le Saint-Siège a annoncé jeudi avoir fait le ménage dans les comptes de sa « banque », l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), et en avoir fermé près de 5.000.

« Nous avons adopté une ligne très stricte envers tout compte qui ne respecterait pas » la législation vaticane, a déclaré Tommaso Di Ruzza, directeur de l’Autorité d’information financière (AIF) du Saint-Siège. L’homme a présenté à la presse le rapport 2015 de l’organisation.

Clients sulfureux voire criminels

« Désormais, cette procédure est terminée » et « un total de 4.935 comptes ont été fermés », a-t-il ajouté en expliquant qu’il s’agissait d’un « nombre définitif ».

>> A lire aussi :Le pape évoque des changements dans la banque du Vatican

L’AIF a été créée en 2010 par Benoît XVI pour pousser les institutions financières du Vatican à se conformer aux critères internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

En 2015, 544 signalements

Dans le passé, l’OIR a eu parmi ses clients des figures de la mafia, à l’origine de plusieurs scandales retentissants dans les années 1980. Trente ans plus tard, le Vatican ne connaissait toujours pas l’identité de milliers de détenteurs de comptes.

Jeudi, l’AIF a annoncé avoir reçu 544 signalements d’opérations financières suspectes en 2015, principalement de possibles évasions fiscales. Ces signalements ont abouti à 17 rapports remis en 2015 au parquet du Vatican sur des soupçons d’évasion ou de fraude fiscale, mais aussi au moins une tentative de déstabilisation de marché financier à l’étranger.

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L'évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, a indiqué mercredi soir, dans une lettre à ses «chers diocésains», qu'il avait signalé une affaire de pédophilie concernant l'abbé Jean-François Sarramagnan au parquet de Bayonne.
L’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, a indiqué mercredi soir, dans une lettre à ses «chers diocésains», qu’il avait signalé une affaire de pédophilie concernant l’abbé Jean-François Sarramagnan au parquet de Bayonne. (AFP/Nicolas Mollo.)

En proie à de nombreuses affaires de pédophilie, l’Eglise française est en pleine tourmente. Cette fois, c’est un prêtre du diocèse de Bayonne qui est mis en cause dans une affaire de viol sur mineur. 

Les faits remontent aux années 1990 et le prêtre vient d’être suspendu de toute fonction ecclésiastique, apprend-on auprès du Parquet de Bayonne.

C’est la mère de l’une des victimes, un adolescent à l’époque, par ailleurs un neveu du prêtre, qui a porté plainte auprès du Parquet de Clermont-Ferrand.

L’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, connu pour ses positions conservatrices et qui mène une croisade contre l’avortement, a indiqué mercredi soir, dans une lettre à ses «chers diocésains», qu’il avait signalé l’affaire au parquet de Bayonne.

Le procureur adjoint, Marc Marié, a confirmé la réception d’une lettre de signalement de l’évêque, datée du 15 avril, soit trois jours après la conférence des évêques de France, le 12 avril, sur la thématique ultra-sensible des cas de pédophilie en son sein, un dossier dans lequel le cardinal-archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, fait l’objet d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Lyon.

Le prêtre, l’abbé Jean-François Sarramagnan, qui a fait deux tentatives de suicide, indique l’évêché, en 1991 et en 2007, avait été une première fois suspendu par l’ancien évêque de Bayonne, Mgr Pierre Molères, prédécesseur de Mgr Aillet, et «exfiltré» en 2008 et 2009 à l’abbaye Notre-Dame de Tournay (Hautes-Pyrénées), près de Lourdes, où il suivait une thérapie.

Après l’avoir rencontré en 2009 au cours d’un entretien dans lequel le prêtre l’informe personnellement, «avec loyauté», précise l’évêque, des faits de pédophilie, Mgr Aillet le réintègre en 2010 dans le circuit écclésiastique et le nomme prêtre coopérateur à mi-temps à la paroisse de Saint-Pierre-Nive-Adour et Saint-Pierre-d’Irube, près de Bayonne, et adjoint du directeur diocésain, chargé de la pastorale auprès des adultes. Selon l’évêque, «il était entendu qu’il n’aurait pas de responsabilité directe auprès d’enfants et de jeunes. Nous nous rencontrions régulièrement pour faire le point sur ces mesures de prudence et de vigilance».

Selon des informations non-confirmées, le prêtre aurait été de nouveau admis à l’abbaye de Tournay.

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