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Archive for juin 2020

Auditionnée par la commission d’enquête sur la crise sanitaire, mardi 30 juin, l’ex-ministre de la santé a largement insisté sur le fait qu’elle avait suffisamment préparé la France à l’épidémie.

Le Monde avec AFP 

Temps deLecture 5 min.

L’ex-ministre de la santé Agnès Buzyn, le 30 juin 2020, à l’Assemblée nationale, à Paris.
L’ex-ministre de la santé Agnès Buzyn, le 30 juin 2020, à l’Assemblée nationale, à Paris. BERTRAND GUAY / AFP

Agnès Buzyn a répondu, mardi 30 juin, aux questions des députés de la commission d’enquête chargée de faire la lumière sur la gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus. Une audition sous haute tension que l’ancienne ministre de la santé, puis candidate malheureuse à la Mairie de Paris, avait méticuleusement préparée avant le second tour des élections. Pendant plus de trois heures, cette cancérologue de formation, qui assurait le 23 janvier – alors qu’elle était encore ministre de la santé – que la France était « extrêmement bien préparée » à l’épidémie, a été invitée à s’expliquer sur l’état de préparation du pays aux risques de pandémie.

  • Sur les stocks de masques

Nommée ministre de la santé en mai 2017, Mme Buzyn était en poste lorsque Jérôme Salomon avait ordonné, à l’automne 2018, la destruction de plus de 600 millions de masques chirurgicaux du stock stratégique. Après cette décision, seule une commande de 100 millions avait été passée en 2019, bien loin de ce qui aurait été nécessaire pour reconstituer le stock de 1 milliard recommandé par les experts pour affronter une pandémie.https://0bf0e7777a623debd654749e1f310093.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html

La « gestion des stocks » de masques « ne remonte pas au niveau du ministre », s’est défendue Mme Buzyn, assurant toutefois « assumer totalement » les décisions prises par ses services entre mai 2017 et février 2020. « La vigilance que je dois avoir, c’est sur des dizaines de produits », a-t-elle insisté. Et d’ajouter que si l’attention s’était « a posteriori » portée sur la question des masques, les comprimés d’iode en cas d’accident nucléaire ou les tenues de protection face au virus Ebola n’étaient pas des sujets « moins importants ».

L’ex-ministre a par ailleurs assuré ne pas avoir eu connaissance du courrier adressé par Santé publique France à la direction générale de la santé en septembre 2018 qui informait notamment de la péremption d’une part importante du stock stratégique d’Etat de masques et recommandait de racheter ces équipements pour porter le stock à 1 milliard de masques.

Elle a ajouté que ce n’était pas non plus elle qui avait pris la décision de détruire les masques jugés non conformes alors que le stock n’avait pas encore été reconstitué. « Je lui fais totalement confiance et j’assume totalement les décisions qu’il prend », a-t-elle dit à propos du directeur général de la santé, M. Salomon, qu’elle avait nommé en 2018.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : face à la commission d’enquête, Jérôme Salomon ne lâche rien

  • Sur le rôle de Santé publique France

L’ancienne ministre a en revanche critiqué en creux le rôle de l’agence Santé publique France, responsable de la gestion des équipements de protection.

« Nous avons tous envie de requestionner » le rôle des agences sanitaires, a-t-elle déclaré, estimant que « des interrogations » existaient sur le « contrôle des stocks » ces dernières années. « Apprendre en 2018 qu’une grande partie des stocks est périmée… Ça nécessite de requestionner comment ça a fonctionné », a-t-elle avancé.

  • Sur sa démission au début de la crise

L’ex-ministre avait choisi de quitter précipitamment le ministère le 16 février pour porter les couleurs de la majorité, La République en marche (LRM), aux élections municipales à Paris. Interrogée sur son départ, elle s’est expliquée :

« Je quitte le ministère le 16 février. Il n’y a pas eu de cas nouveaux en France depuis neuf jours. (…) La République en marche n’a plus de candidat à la Mairie de Paris. Moi, j’estime que j’ai fait mon travail de préparation du système de santé. (…) Je quitte le ministère avec le sentiment que j’ai fait la bonne préparation. »

  • Sur son interview polémique au « Monde »

Catastrophée par la crise sanitaire, l’ex-ministre était revenue pour Le Monde,au lendemain du premier tour des élections municipales, sur sa campagne à Paris et son départ du gouvernement. Elle affirmait notamment avoir « alerté le directeur général de la santé » dès le 20 décembre et « envoyé un message au président sur la situation » le 11 janvier. « Quand j’ai quitté le ministère, assurait-elle dans Le Monde, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. »Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Les regrets d’Agnès Buzyn : « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade »

« Quand la journaliste m’appelle, je suis intimement persuadée que le deuxième tour ne peut pas se tenir », a-t-elle expliqué aux parlementaires. « Je n’ai pas relu ces propos. Ces verbatim ne m’ont été soumis. » Avant d’ajouter :

« J’avais passé une journée épouvantable. J’étais très fatiguée. On m’accusait sur les réseaux sociaux de n’avoir rien vu venir. C’est tout le contraire. Je me suis battue pendant un mois. (…) Ce que j’ai dit au “Monde” ce jour-là, c’était arrêtez de dire que je n’ai rien vu”. J’ai tout vu. Cet article laisse penser que je n’ai pas préparé ».

  • Sur le niveau de préparation de la France à la pandémie

Plus largement, Mme Buzyn a nié à de nombreuses reprises le manque d’anticipation de son ministère. « J’ai une expérience des risques sanitaires de par mon métier de médecin. (…) Et donc je suis toujours dans l’anticipation », a-t-elle dit. Elle a assuré avoir eu une première alerte autour de la période de Noël par « un blog en anglais [qui] rapportait des cas d’une pneumonie inexpliquée ». Autour du 11 janvier, la Chine annonce un premier décès, et elle « décide à ce moment-là d’informer le président et le premier ministre ».

« Ma prise de conscience évolue le 22 janvier, parce que l’Organisation mondiale de la santé [OMS] dit qu’il y a une transmission interhumaine », a-t-elle déclaré, assurant ensuite avoir pris de nombreuses décisions :

« Je demande qu’on me fasse remonter le nombre de lits de réanimation, le nombre de respirateurs et qu’on me fasse une remontée de toutes les capacités de prise en charge, de stocks, de masques, de matériel, etc. Je demande à ce que Santé publique France me fasse trois scénarios possibles d’évolution de l’épidémie (…). Je demande évidemment parmi cette liste-là où en sont les masques. »

« Nous n’avons pas cessé d’agir depuis le 10 janvier, date à laquelle nous avons eu la connaissance qu’il s’agissait d’un coronavirus », a affirmé Mme Buzyn. Plus tard, l’ancienne ministre est revenue à la charge : « Vous ne pouvez pas dire que je n’ai pas anticipé et je ne laisserai pas dire que les services n’ont pas anticipé ».

  • Sur la question des tests

Là encore, Mme Buzyn a largement insisté sur le fait que, selon elle, son ministère avait agi suffisamment et assez tôt. Au moment de son départ, fin février, « l’objectif, c’était que tous les hôpitaux français aient accès aux tests. A l’époque, on était sur quelques dizaines de suspicions de cas par jour. (…) On était sur des dizaines de tests par jour ».

Toutefois, a-t-elle ajouté, « j’avais anticipé le besoin de faire plus de tests ». C’est pour cela que « quand je me suis rendu compte que le laboratoire qui faisait des tests [à l’hôpital Bichat] était un laboratoire P3, c’est-à-dire un laboratoire à haut niveau de sécurité, avec très peu de machines, je me suis dit, et j’ai demandé au directeur général de la santé – et une saisine est partie dès le lendemain –, “est-ce qu’on ne peut pas descendre le niveau d’exigence pour faire les tests dans un P2” ? Parce qu’il n’y a pas de P3 dans tous les hôpitaux de France ».

Le Monde avec AFP

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Anthony Fauci le 30 juin 2020 au Sénat américain© Al Drago Anthony Fauci le 30 juin 2020 au Sénat américain

Les hauts responsables sanitaires américains ont appelé mardi les Américains, en particulier les jeunes, à se couvrir le visage et à éviter les foules afin d’endiguer la pandémie de Covid-19 devenue hors de contrôle dans une partie des Etats-Unis.

Quatre médecins à la tête des grands organismes de santé américains ont témoigné mardi devant des sénateurs stupéfaits de voir la courbe des cas repartir dans plus de la moitié des Etats-Unis, alors que l’Europe a réussi à prendre le contrôle du virus.

Le docteur Anthony Fauci, qui dirige l’Institut des maladies infectieuses, a livré une prédiction sinistre: de 40.000 nouveaux cas détectés par jour actuellement, la pandémie pourrait bondir à 100.000.

« Il est évident que nous n’avons pas le contrôle total actuellement », a insisté le docteur, membre de la cellule de crise présidentielle sur le coronavirus, et dont la parole est la plus libre.

« Je ne serais pas surpris si nous atteignions 100.000 par jour si on ne renverse pas la tendance », a-t-il ajouté. Au pire du printemps, le compteur était aux environs de 30.000 cas par jour. La plus grande disponibilité des tests de dépistage n’explique pas à elle seule la hausse actuelle.

Le docteur Fauci a déploré le « tout ou rien » pratiqué par nombre d’Américains: soit complètement confinés, soit « dans les bars, sans masques, sans éviter les foules, sans pratiquer la distanciation physique ».

« Nous avons tous un rôle à jouer », a-t-il insisté en dénonçant les jeunes qui se sentent « invulnérables ». « Une personne contaminée peut ne pas avoir de symptômes, mais elle peut contaminer quelqu’un d’autre », dit-il, comme une grand-mère ou un enfant atteint de leucémie.

Le directeur des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), Robert Redfield, a lancé un appel aux « millennials » (nés après 1980) et à la génération Z, la suivante. « Je demande à ceux qui écoutent de passer le message », a-t-il dit.

29 des 55 Etats et territoires américains voient aujourd’hui la courbe des nouveaux cas monter, selon lui. Les hospitalisations dues au coronavirus augmentent dans 12 Etats.

– Rentrée des classes –

Le masque est non négociable, ont-ils répété. « Malheureusement, cette pratique simple pouvant sauver des vies se retrouve dans un débat politique selon lequel, si on soutient Trump, on ne porte pas de masque, mais si on est contre Trump, on en met un », a dit le sénateur Lamar Alexander, un républicain.

« C’est pourquoi j’ai proposé que le président porte un masque de temps en temps, même si ce n’est pas nécessaire pour lui la plupart du temps. Le président a beaucoup d’admirateurs, ils suivraient son exemple », a-t-il poursuivi.

Joe Biden, candidat démocrate à l’élection présidentielle de novembre, a éreinté la gestion de la crise par Donald Trump dans un discours mardi.

Les Américains « n’ont pas fait tous ces sacrifices pour que vous ignoriez la science et fassiez de mesures responsables comme le port du masque des déclarations politiques », a-t-il déclaré.

De plus en plus de villes et d’Etats ont décrété une pause dans leurs processus de réouverture, certains fermant bars et cinémas, d’autres les plages, tandis que porter un masque dans les espaces publics fermés est devenu obligatoire dans de multiples endroits.

Ne pas porter de masque à Miami Beach, y compris dans la rue, coûte désormais 500 dollars aux contrevenants.

Tous les feux d’artifices du 4 juillet, la fête nationale, ont été annulés dans le sud de la Floride. 

La question de la rentrée des classes, d’ordinaire au mois d’août aux Etats-Unis, se pose aussi. L’Arizona, qui a un foyer très actif de contagions, l’a décalée de début août au 17 août.

Mais l’expérience de l’enseignement à distance ces derniers mois est universellement perçue comme négative pour les enfants, en particulier les plus défavorisés, avec des risques clairs de décrochage. 

« Je crois fermement que nous devons faire tout le possible pour faire revenir nos enfants à l’école », a dit Anthony Fauci, en prévenant que cela devra dépendre de la situation épidémique locale.

L’Académie américaine de pédiatrie a pris position la semaine dernière pour que la priorité soit donnée « à l’objectif de faire revenir les élèves physiquement à l’école ».

Les hauts responsables sanitaires américains ont appelé mardi les Américains, en particulier les jeunes, à se couvrir le visage et à éviter les foules afin d’endiguer la pandémie de Covid-19 devenue hors de contrôle dans une partie des Etats-Unis.

Quatre médecins à la tête des grands organismes de santé américains ont témoigné mardi devant des sénateurs stupéfaits de voir la courbe des cas repartir dans plus de la moitié des Etats-Unis, alors que l’Europe a réussi à prendre le contrôle du virus.

Le docteur Anthony Fauci, qui dirige l’Institut des maladies infectieuses, a livré une prédiction sinistre: de 40.000 nouveaux cas détectés par jour actuellement, la pandémie pourrait bondir à 100.000.

« Il est évident que nous n’avons pas le contrôle total actuellement », a insisté le docteur, membre de la cellule de crise présidentielle sur le coronavirus, et dont la parole est la plus libre.

« Je ne serais pas surpris si nous atteignions 100.000 par jour si on ne renverse pas la tendance », a-t-il ajouté. Au pire du printemps, le compteur était aux environs de 30.000 cas par jour. La plus grande disponibilité des tests de dépistage n’explique pas à elle seule la hausse actuelle.

Le docteur Fauci a déploré le « tout ou rien » pratiqué par nombre d’Américains: soit complètement confinés, soit « dans les bars, sans masques, sans éviter les foules, sans pratiquer la distanciation physique ».

« Nous avons tous un rôle à jouer », a-t-il insisté en dénonçant les jeunes qui se sentent « invulnérables ». « Une personne contaminée peut ne pas avoir de symptômes, mais elle peut contaminer quelqu’un d’autre », dit-il, comme une grand-mère ou un enfant atteint de leucémie.

Le directeur des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), Robert Redfield, a lancé un appel aux « millennials » (nés après 1980) et à la génération Z, la suivante. « Je demande à ceux qui écoutent de passer le message », a-t-il dit.

29 des 55 Etats et territoires américains voient aujourd’hui la courbe des nouveaux cas monter, selon lui. Les hospitalisations dues au coronavirus augmentent dans 12 Etats.

– Rentrée des classes –

Le masque est non négociable, ont-ils répété. « Malheureusement, cette pratique simple pouvant sauver des vies se retrouve dans un débat politique selon lequel, si on soutient Trump, on ne porte pas de masque, mais si on est contre Trump, on en met un », a dit le sénateur Lamar Alexander, un républicain.

« C’est pourquoi j’ai proposé que le président porte un masque de temps en temps, même si ce n’est pas nécessaire pour lui la plupart du temps. Le président a beaucoup d’admirateurs, ils suivraient son exemple », a-t-il poursuivi.

Joe Biden, candidat démocrate à l’élection présidentielle de novembre, a éreinté la gestion de la crise par Donald Trump dans un discours mardi.

Les Américains « n’ont pas fait tous ces sacrifices pour que vous ignoriez la science et fassiez de mesures responsables comme le port du masque des déclarations politiques », a-t-il déclaré.

De plus en plus de villes et d’Etats ont décrété une pause dans leurs processus de réouverture, certains fermant bars et cinémas, d’autres les plages, tandis que porter un masque dans les espaces publics fermés est devenu obligatoire dans de multiples endroits.

Ne pas porter de masque à Miami Beach, y compris dans la rue, coûte désormais 500 dollars aux contrevenants.

Tous les feux d’artifices du 4 juillet, la fête nationale, ont été annulés dans le sud de la Floride. 

La question de la rentrée des classes, d’ordinaire au mois d’août aux Etats-Unis, se pose aussi. L’Arizona, qui a un foyer très actif de contagions, l’a décalée de début août au 17 août.

Mais l’expérience de l’enseignement à distance ces derniers mois est universellement perçue comme négative pour les enfants, en particulier les plus défavorisés, avec des risques clairs de décrochage. 

« Je crois fermement que nous devons faire tout le possible pour faire revenir nos enfants à l’école », a dit Anthony Fauci, en prévenant que cela devra dépendre de la situation épidémique locale.

L’Académie américaine de pédiatrie a pris position la semaine dernière pour que la priorité soit donnée « à l’objectif de faire revenir les élèves physiquement à l’école ».

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DOCUMENT BFM PARIS. Six policiers sont visés par une enquête pour transports de stupéfiants et faux en écriture. Des images de vidéosurveillance ont notamment permis à l’IGPN de les confondre.Les policiers de la CSI 93 ont été observés interpellant sous de faux motifs un individu qui a porté plainte.© BFM Paris Les policiers de la CSI 93 ont été observés interpellant sous de faux motifs un individu qui a porté plainte.

Les images remontent à la fin de l’été 2019. Issues d’une caméra de vidéosurveillance d’une épicerie de Seine-Saint-Denis, elles ont abouties lundi à l’interpellation de six policiers de la Compagnie de sécurisation et d’intervention du département. Ils sont visés par une enquête de l’IGPN pour des motifs de vol, extorsion, transport et usage de stupéfiants ainsi que de faux en écriture publique.

Plusieurs plaintes déposées

Sur la vidéo que s’est procurée BFM Paris, un équipage de la CSI 93 est filmé en train de contrôler un homme. Au fond, on aperçoit un policier qui jette au pied de l’homme un produit stupéfiant, a priori de la résine de cannabis. Les fonctionnaires de police invitent ensuite l’individu à constater la présence de stupéfiants au sol avant de l’interpeller.

Cet homme, accusé à tort de détenir des stupéfiants, a porté plainte contre cette équipage. La première d’une longue série qui va viser systématiquement les mêmes six policiers. Et aboutir à l’ouverture d’une enquête de l’IGPN.

Dans la foulée, les policiers ont été placés sur écoute. D’après les informations de BFM Paris, les policers interpellés se targuaient d’avoir mis au point un système de méthodes illégales pour racketter et coincer des trafiquants de drogues ou des délinquants.

Réorganisation de l’unité

Prévue dans un premier temps au printemps, l’interpellation des six fonctionnaires de police a été repoussée en raison de la crise sanitaire. Ils ont finalement été arrêtés lundi matin pendant leurs congés, selon des sources proches de l’enquête à BFM Paris, qui précisent que l’IPGN et la direction de la CSI 93 ont travaillé main dans la main depuis quasiment un an pour mener à bien cette enquête. Ce mardi, les policiers sont toujours en garde à vue dans les locaux de l’IGPN, près de 24 heures après leur interpellation les auditions se poursuivent.

Outre les poursuites pénales, la préfecture de police réfléchit également à des sanctions. « Si des comportements fautifs étaient susceptibles de se confirmer, ils appelleraient des sanctions », indique la préfecture. Le préfet de police a par ailleurs décidé « d’engager une réflexion sur la réorganisation des unités de police de la CSI à laquelle appartiennent les fonctionnaires mis en cause »

Une partie de la CSI 93 pourrait être dissolue, notamment ceux les fonctionnaires qui travaillent en tenue, soit près de 70 agents. Le commandemant de cette unité de police, dirigé par le même commandant depuis la création de la CSI 93 il y a plus de dix ans, pourrait aussi évoluer dans les prochaines semaines, avec le départs d’officiers vers d’autres services

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 Gwladys Laffite

François Fillon a été condamné à 5 ans de prison dont deux ans fermes, dix ans d’inéligibilité et 375.000 euros d’amende lundi par le tribunal correctionnel de Paris.François et Penelope Fillon, le 15 décembre 2019 à Sablé-sur-Sarthe.© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP François et Penelope Fillon, le 15 décembre 2019 à Sablé-sur-Sarthe.

François et Penelope Fillon étaient jugés par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des emplois fictifs de Pénélope Fillon, affaire qui avait empoisonné la campagne présidentielle.

Lundi, l’ancien Premier ministre (2007-2012) et candidat des Républicains à la présidentielle a été condamné à 5 ans de prison dont deux ans fermes, dix ans d’inéligibilité et 375.000 euros d’amende. Une peine non-aménageable et conforme aux réquisitions du parquet. Pénélope Fillon a elle été condamnée à 3 ans de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité ainsi que 375.000 euros d’amende.

Pénélope Fillon n’a « jamais effectué de réelles prestations de travail, au delà d’un soutien politique à son mari »

Les époux Fillon ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics pour les emplois d’assistante parlementaire de Pénélope Fillon. Le couple a aussi été condamné pour les emplois fictifs, en 2006 et 2007, de leurs deux aînés Marie et Charles, embauchés comme assistants parlementaires de leur père quand il était sénateur.

François et Pénélope Fillon ont enfin été condamnés pour complicité de recel d’abus de bien social dans l’affaire de l’emploi fictif de la Revue des deux mondes

Lors de la dernière journée d’audience lundi, il a été rappelé par le tribunal que dès les années 80, François Fillon a utilisé son crédit collaborateur comme un complément de rémunération, au maximum de ce qui était possible »

Pas de mandat de dépôt = pas de prison

Au coeur de ce « système »: Pénélope Fillon, qui n’a « jamais effectué de réelles prestations de travail, au delà d’un soutien politique à son mari ». « Rien qui ne peut justifier une rémunération publique », déroule la présidente. Aucune réaction des époux, impassibles. Elle masquée, lui regard au sol… Même lorsque la magistrate dénonce les « manquements » de l’ancien premier ministre : à son « devoir de probité […] et d’exemplarité » faisant « prévaloir son intérêt personnel sur l’intérêt commun ». 

Un jugement « extrêmement sévère » selon les avocats de la défense qui font appel de la décision. Les peines de prisons sont donc suspendues jusqu’au procès en appel car aucun mandat de dépôt n’a été prononcé. Les époux n’auront pas non plus à payer pour l’instant leur amende, ni à rembourser les plus d’un million d’euros à l’Assemblée nationale, total des salaires versés à Pénélope Fillon.

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La liste d’Isabelle Paquet, qui a été reprise pendant l’entre-deux tours par un habitant de Baulon, a remporté les municipales avec 55,28 % des voix.Un homme met un bulletin dans l'urne. - (Photo d'illustration) -© Sébastien Bozon Un homme met un bulletin dans l’urne. – (Photo d’illustration) –

« Une joie un peu triste. » À Baulon, en Île-et-Vilaine, le vainqueur des élections municipales dimanche n’a pu assister à sa victoire. En effet, Isabelle Paquet est morte pendant l’entre-deux tours, c’est son équipe qui a repris la suite de la campagne et remporté le scrutin.

« Poursuivre son projet »

La candidate de la liste « Vivons Baulon » est morte la semaine qui a suivi le premier tour, le jeudi 19 mars. « Souffrante depuis quelque temps, son état s’était brusquement aggravé ces deux dernières semaines », avait précisé son équipe dans une publication Facebook.

« Isabelle a su réunir autour d’elle des femmes et des hommes animés du même idéal désintéressé qui ont aujourd’hui, plus que jamais, à cœur de porter un programme qu’elle aura défendu jusqu’au bout. Malgré l’émotion qui anime tous ses colistiers, il nous appartient désormais de poursuivre son projet pour Baulon », ont-il ajouté.https://www.facebook.com/plugins/post.php?app_id=340534406099501&channel=https%3A%2F%2Fstaticxx.facebook.com%2Fx%2Fconnect%2Fxd_arbiter%2F%3Fversion%3D46%23cb%3Df3b63816fe1cedc%26domain%3Dwww.msn.com%26origin%3Dhttps%253A%252F%252Fwww.msn.com%252Ff3b6339b9c5935c%26relation%3Dparent.parent&container_width=624&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fvivonsbaulon%2Fphotos%2Fa.120449076165242%2F141516560725160%2F%3Ftype%3D3%26theater&locale=fr_FR&sdk=joey&width=500

Faible participation

Christophe Véron, un entrepreneur de 59 ans, a finalement repris la liste pour le second tour et a donc remporté le scrutin avec 55,28 % des voix. « À Baulon, même la joie est un peu triste », a soufflé à Ouest-France le futur maire.

Comme ailleurs en France, les électeurs ne se sont pas bousculés aux bureaux de vote de Baulon, avec 50,16% de participation.

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L’ex-ministre des Solidarités et de la Santé sera attendue au tournant, ce mardi, sur la gestion des stocks de masques, ainsi que sur ses déclarations polémiques auprès du Monde.Agnès Buzyn, ex-ministre des Solidarités et de la Santé et désormais ex-candidate aux municipales à Paris, ici le 26 janvier 2020© Lucas Barioulet Agnès Buzyn, ex-ministre des Solidarités et de la Santé et désormais ex-candidate aux municipales à Paris, ici le 26 janvier 2020

Agnès Buzyn n’est pas la seule ancienne ministre de la Santé à devoir être auditionnée cette semaine à l’Assemblée nationale. Elle est sans doute la plus attendue. À peine achevée l’interminable campagne des élections municipales à Paris, au terme de laquelle la candidate La République en marche a fini étrillée, celle-ci va devoir répondre ce mardi aux questions de la commission d’enquête parlementaire portant sur la crise du coronavirus.

La gestion des stocks de masques en amont de l’épidémie sera, comme elle l’a été depuis le début de ces auditions, au cœur des interrogations des députés présents. S’y ajouteront les étonnantes confidences d’Agnès Buzyn auprès du Monde le 17 mars, où elle a qualifié le premier tour des municipales de « mascarade ».

“Il y a eu des choix délibérés qui ont été faits par le directeur général de la Santé et par un certain nombre de responsables en place sur la diminution de ces masques”, a accusé cette semaine le président du groupe Les Républicains au Palais-Bourbon, Damien Abad.

Les stocks de masques

Qui est responsable de l’évaporation du stock stratégique d’État de ces masques de protection? En avril 2010, il se montait à un milliard de masques chirurgicaux et 700 millions de masques FFP2, plus protecteurs, a indiqué le 24 juin à la commission d’enquête Didier Houssin, directeur général de la Santé (DGS) de 2005 à 2011. Début 2020, ce stock s’était réduit à 117 millions de masques chirurgicaux pour adultes, 40 millions de masques pédiatriques, et plus aucune réserve de FFP2.

Ces deux dernières semaines, la commission d’enquête a entendu tous les DGS – les numéros deux du ministère – de la période s’étalant de 2003 à 2011. C’est maintenant au tour de l’étage supérieur. Les députés s’étaient montrés peu satisfaits des réponses de l’actuel DGS, Jérôme Salomon, le 16 juin, lors de la première audition organisée par la commission.

Arrivée au ministère en mai 2017, Agnès Buzyn était donc en poste lorsque le même Jérôme Salomon a ordonné, à l’automne 2018, la destruction de plus de 600 millions de masques chirurgicaux. L’année suivante, seule une commande de 100 millions de masques a été passée, avec une livraison échelonnée sur 2020. Un effort qui semble bien insuffisant au vu des besoins de reconstitution des stocks.

Manque de clairvoyance?

Il y a également la question de la clairvoyance face au virus. Début janvier, lorsque les premiers signaux d’alerte arrivent de Chine, la ministre des Solidarités et de la Santé estime « que le risque d’introduction est faible » pour la France. Le 21 janvier, elle affirme que « notre système de santé est bien préparé » à une éventuelle contagion.

« Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées », assure-elle ensuite le 26 janvier, lors d’un point presse.

Agnès Buzyn a par ailleurs déconseillé aux Français de se précipiter dans les pharmacies pour acheter des masques. Deux mois plus tard, son successeur Olivier Véran, ainsi qu’Emmanuel Macron lui-même, sont bien obligés de constater combien la réserve est insuffisante pour faire face à la demande, aussi subite que massive. Le décret permettant à l’État de réquisitionner tous les stocks n’a été pris, de surcroît, que le 13 mars, un mois après le départ d’Agnès Buzyn.

Départ précipité du ministère

Agnès Buzyn sera d’autant plus attendue qu’on lui a souvent reproché d’avoir quitté son ministère précipitamment. Elle avait cédé la place à Olivier Véran le 16 février, en pleine montée du risque épidémique, pour remplacer Benjamin Griveaux à la tête des listes LaREM à Paris. Une décision prise deux jours après avoir pourtant déclaré sur France Inter qu’elle ne pourrait « pas être candidate ».

« J’avais déjà un agenda très chargé, j’ai beaucoup de réformes dans le ministère, et s’est rajouté un surcroît de travail avec la crise du coronavirus, qui aujourd’hui m’occupe énormément. J’avais dit à Benjamin Griveaux malgré mon soutien que je ne pourrais pas m’engager auprès de lui », affirmait-elle à l’antenne le 14 février.

Les municipales, « une mascarade »

La suite est désormais bien connue. Durant le mois qui suit d’ailleurs, ses adversaires lui renvoient à la figure cet apparent décalage entre l’impératif sanitaire dont elle semblait consciente et ses ambitions politiques dans la capitale. Après les résultats décevants de LaREM au premier tour, ses propos dans Le Monde ont provoqué un tollé.

« Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose: au coronavirus », y déclarait-elle. « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. »

Dans le même article, Agnès Buzyn contredit ses propres déclarations du mois de janvier, pour le moins sur le danger potentiel de l’épidémie. « Je pense que j’ai vu la première ce qui se passait en Chine », dit-elle.

« Le 20 décembre, un blog anglophone détaillait des pneumopathies étranges. J’ai alerté le DGS. Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président de la République sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein. »

Fin mai, la désormais ex-candidate s’est excusée d’avoir employé le mot “mascarade”. “J’aurai l’occasion de m’expliquer”, a-t-elle promis. Pour cela, elle dit compter sur les commissions d’enquête

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Michaël Bloch 

Aux Etats-Unis, en Suède ou en Israël, le coronavirus touche désormais en priorité les jeunes, est-ce une mauvaise ou une bonne nouvelle?

Aux Etats-Unis, en Suède ou en Israël, le coronavirus touche désormais en priorité les jeunes, est-ce une mauvaise ou une bonne nouvelle?

Aux Etats-Unis, en Suède ou en Israël, le coronavirus touche désormais en priorité les jeunes, est-ce une mauvaise ou une bonne nouvelle?

Aux Etats-Unis, le nombre de cas de personnes atteintes par le coronavirus a explosé ces dernières semaines. Le nombre de cas quotidien dépasse le précèdent pic d’avril. Pourtant, le nombre de morts continue de baisser. Cette tendance s’explique notamment par le fait que le virus touche une population plus jeune qu’il y a deux mois. Par exemple, en Arizona, la moitié des cas concerne des personnes âgées de 20 à 44 ans. A Seattle, 45% des nouveaux cas sont liés à une population âgée entre 20 et 40 ans, contre 25% en avril.

En Floride, l’âge médian des cas est passé de 65 ans en mars, à 35 ans aujourd’hui. La réouverture des bars et des restaurants joue notamment sur cette transmission accélérée du virus dans cette population. En revanche, les personnes âgées sortent moins et évitent ces lieux trop dangereux. Ce phénomène est également perceptible en Suède ou en Israel où le nombre de cas augmente fortement ces dernières semaines, sans avoir un effet trop important sur la mortalité. Alors, est-ce une bonne nouvelle que le virus touche aujourd’hui davantage les jeunes?

La population jeune fait moins de formes graves

A première vue, cette nouvelle tendance peut apparaître comme une donnée positive. En circulant dans une population plus jeune, le virus touche une population moins à même de faire des formes graves de la maladie, à l’exception des personnes ayant des comorbidités. Cela pourrait permettre aussi d’arriver à terme à une immunité populationnelle, tout en provoquant moins de dégâts dans la population. Pour le moment, aucun pays n’est néanmoins réellement parvenu à atteindre cette hypothétique immunité de groupe, permettant de protéger sa population d’une seconde vague du virus.

En refusant la mise en place d’un confinement strict, la Suède a ainsi fait le choix de laisser le virus circuler parmi la population jeune, tout en évitant l’engorgement des services hospitaliers. La stratégie n’a pas totalement réussi puisque la population âgée a subi un lourd tribut en terme de mortalité, en particulier durant la période de mars-avril. Ces dernières semaines, c’est davantage la population jeune qui est concernée par l’augmentation des cas. Ce qui permet de contrôler l’épidémie. En Suède, une dizaine de personnes sont ainsi admises en soins intensifs chaque jour en ce moment, contre environ 40 lors du pic en avril. https://platform.twitter.com/embed/index.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1276908103162826752&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.lejdd.fr%2FInternational%2Fle-covid-sattaque-aux-jeunes-desormais-est-ce-que-cest-grave-3978120&theme=light&widgetsVersion=b930ccc%3A1593122803960&width=550px

6/ Plus de cas mais moins de morts ? Cela s’explique en partie par la très forte augmentation du nombre de cas dans la population jeune, les 0-19 ans et les 20-49 ans. pic.twitter.com/woZ0oE5tJk— Vincent Glad (@vincentglad) June 27, 2020

Comment éviter que le virus ne se diffuse à une population plus fragile?

Mais comment éviter que le virus ne se diffuse à une population plus fragile? « Les jeunes sont infectés en premier, puis ils rentrent chez eux, et ensuite ils infectent les personnes âgées. Les personnes âgées ont des complications, puis elles se rendent à l’hôpital », s’inquiète par exemple le spécialiste américain, le Dr Fauci . »Le taux de mortalité est toujours en retard de plusieurs semaines par rapport au taux d’infection », note-t-il. 

En Israel, on s’inquiète aussi de la diffusion de la maladie des personnes jeunes aux personnes âgées : « Au cours des deux dernières semaines, nous avons assisté à une hausse spectaculaire du nombre d’infections quotidiennes au coronavirus. Il y a eu également, ces derniers jours, une hausse de l’âge des personnes qui ont été hospitalisées, atteintes par la maladie », rapporte par exemple la cheffe de la Société israélienne des maladies infectieuses, Miri Weinberger, qui estime que le pays est « sur le point de perdre le contrôle de l’épidémie ».

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Me Antonin Lévy est revenu ce lundi soir sur la décision concernant les époux Fillon, qu’il juge « sévère », et sur la « violence de la procédure » à l’encontre de Penelope Fillon.Me Antonin Lévy, avocat de François Fillon.© BFMTV Me Antonin Lévy, avocat de François Fillon.

Epilogue provisoire de l’affaire qui avait fait dérailler sa campagne présidentielle en 2017, l’ancien Premier ministre François Fillon a été condamné ce lundi à 2 ans de prison ferme et à une lourde amende pour les emplois fictifs de son épouse Penelope. Cette dernière a été reconnue coupable de complicité et recel de détournement de fonds publics et, à cet égard, écope d’une peine de 3 ans de prison avec sursis.

Les avocats du couple Fillon, qui avaient plaidé la relaxe lors du procès en février-mars, ont annoncé leur intention de faire appel d’une « décision qui n’est pas juste ».

« Dans ce jugement, on reproche que Penelope Fillon n’ait pas démontré son innocence », explique sur BFMTV Me Antonin Lévy, avocat de François Fillon.

L’affaire a poussé Penelope Fillon à « détester son propre prénom »

« Or, on a vu à quel point il est difficile d’apprécier la réalité du travail d’un collaborateur parlementaire en général. Et en matière pénale, le doute doit profiter à l’accusé, il ne lui appartient donc pas de démontrer son innocence », insiste le conseil, qui souligne la « violence de la procédure » menée à l’encontre de Penelope Fillon. « Cette affaire l’a poussée à détester son propre prénom, qui était le reflet de ce scandale » un temps surnommé « Penelope Gate », affirme-t-il. Et d’ajouter:

« Elle a été profondément meurtrie par les remarques, les insultes. Elle était presque confinée chez elle depuis 2017. »

Dans la foulée de la décision du tribunal correctionnel de Paris, les avocats du couple ont annoncé qu’ils faisaient appel de cette condamnation jugée « sévère ». Plusieurs responsables des Républicains ont également dit leur « stupéfaction » après une condamnation « terriblement lourde »

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Parents et instituteurs manifestent localement pour dénoncer les fermetures de classe à la rentrée de septembre. La direction académique doit donner ses ajustements lundi, au lendemain des municipales, dans un contexte totalement inédit.

 Châtillon, 11 juin 2020. Les parents de l’école Joliot-Curie contestent la fermeture annoncée.
Châtillon, 11 juin 2020. Les parents de l’école Joliot-Curie contestent la fermeture annoncée. DR

Parents et instituteurs manifestent localement pour dénoncer les fermetures de classe à la rentrée de septembre. La direction académique doit donner ses ajustements lundi, au lendemain des municipales, dans un contexte totalement inédit.

Par Ariane RiouLe 24 juin 2020 à 20h26

« Ça se passe comme si de rien n’était… » Abdelkrim Mesbahi, le président départemental de la FCPE des Hauts-de-Seine, grince des dents depuis quelques semaines. Ce lundi, comme chaque fin d’année scolaire, la direction académique annoncera les ouvertures et fermetures de classes pour la rentrée de septembre.

Ces ajustements sont opérés en fonction des prévisions du nombre d’élèves inscrits dans le département à la rentrée prochaine et des moyens alloués par l’Education nationale.https://tpc.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html

Mais voilà, cette année scolaire n’a aucun équivalent. Et le chef de file de la FCPE 92 n’en démord pas : « il faudrait geler les fermetures de classe ».

Pour les fédérations de parents d’élèves, la direction d’académie devrait suspendre ses décisions

« La direction académique travaille avec des chiffres obsolètes, pointe Abdelkrim Mesbahi. Certaines familles qui avaient par exemple prévu de déménager ne le feront pas. C’est inadmissible de faire une rentrée dans ces conditions. »

Pendant le confinement, la direction académique avait déjà esquissé les grandes lignes de cette nouvelle carte scolaire. Environ 200 classes d’écoles maternelles et élémentaires devraient fermer, plus d’une centaine devrait ouvrir. Soit un différentiel d’environ 45 classes, selon la direction académique des services de l’éducation nationale.

L’annonce de lundi doit affiner l’ensemble. « La direction académique se contente de faire comme d’habitude alors qu’ils n’ont aucune projection pour la rentrée de septembre, observe Laurent Zameczkowski, président de la PEEP 92. On est toujours dans le flou total. »

Les enseignants ont du mal à se mobiliser

Habituellement, lorsque la carte scolaire est annoncée à la fin de l’année scolaire, les syndicats d’enseignants manifestent leur mécontentement, notamment au pied de la direction académique à Nanterre. Cette année, rien.

« C’est compliqué parce que les enseignants sont pris par le nouveau dispositif, les rentrées à répétition. On est toujours dans la gestion de l’urgence et on n’est pas du tout dans ces questions de carte scolaire », explique Mathilde Eisenberg, membre du syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles (SNUipp-FSU).Newsletter Hauts-de-SeineChaque matin, l’actualité de votre département vue par Le ParisienJE M’INSCRISVotre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales. En savoir plus

Localement, quelques parents se sont tout de même mobilisés, ont lancé des pétitions, écrit des courriers à la direction académique…

A l’école maternelle Joliot-Curie, à Châtillon, par exemple, une classe est menacée de fermeture. Conséquence : les autres classes pourraient grimper à 33 élèves, selon les calculs d’Isabelle Giroux, présidente de la FCPE du groupe scolaire concerné. Et entraîner « une dégradation des conditions d’apprentissage des enfants », regrette la représentante des parents.

La campagne des municipales interfère dans les mobilisations

Pour une mère d’élève, élue FCPE de l’école maternelle Scarron, à Fontenay-aux-Roses, il y aura « un besoin d’attention encore plus accru » des enfants qui, pour certains, « n’auront pas été scolarisés pendant six mois ». Dans cette école, une classe risque de sauter.

Mais dans une ville où la campagne municipale bat son plein, les parents ont, hasard du calendrier, un allié de plus : les candidats. Ils participent aux mobilisations des parents, tweetent, alertent la direction académique. « Tous les candidats se sont réveillés, observe l’élue de l’école Scarron. On n’est pas dupes, on sait bien que ce n’est pas la mairie qui tranche à la fin mais on prend le soutien. »

Même la direction académique a calqué la date de l’annonce au lendemain du second tour des municipales pour éviter de « perturber des situations locales ». A l’origine, elle devait avoir lieu ce jeudi.

La direction académique estime « maintenir la qualité de travail dans les écoles »

« On doit rester dans un cadre régulier », expliquent les services de l’éducation nationale dans les Hauts-de-Seine. Pour justifier sa décision, l’inspection académique met en avant la « baisse d’effectif constante depuis 2017 », soit « 1 500 élèves en moins » en primaire dans le département.

Des postes seront donc supprimés mais « beaucoup moins » que prévu, soit « une dizaine » au lieu de soixante. « Cela va nous permettre de maintenir la qualité de travail dans les écoles », justifie la direction académique.

Cette dernière assure aussi « discuter volontiers de chaque situation avec les parents ». « On leur répond en leur donnant des arguments. Nos services ont des informations qui sont stabilisées, qui sont assises sur des tendances lourdes », explique l’inspection.

Pour la direction académique, il s’agit donc d’« appliquer le cadre qui est habituellement prévu » car « on revient vers l’ordinaire » à l’école. « Il ne s’agit pas de dire que rien ne s’est passé. Mais il faut y revenir aux conditions de la rentrée dans le cadre habituel. »

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Une épaisse fumée a envahi l’avenue du Président-Wilson, ce mercredi après-midi, alors que les pompiers ont été dépêchés pour un incendie en sous-sol. Finalement, les dégâts sont limités.

 Levallois, ce mercredi après-midi. Les sapeurs-pompiers se sont déployés en nombre pour combattre cet incendie en sous-sol.
Levallois, ce mercredi après-midi. Les sapeurs-pompiers se sont déployés en nombre pour combattre cet incendie en sous-sol. LP/Anne-Sophie Damecour

Par L.M. et A.-S.D.Le 24 juin 2020 à 19h16

Un panache de fumée noire qui s’épaissit, des habitants aux fenêtres et des camions rouges qui envahissent la rue. L’entrée de ville de Levallois-Perret, côté porte de Courcelles, a été le théâtre d’un incendie, ce mercredi après-midi, qui a paralysé une partie du trafic automobile.

Les sapeurs-pompiers ont été dépêchés peu après 17h30 pour un feu qui a pris dans le parking souterrain d’une grande résidence de plusieurs dizaines de logements située à l’angle de la rue Jean-Jaurès et de la rue du Président-Wilson. Les habitants sont restés confinés chez eux le temps de l’intervention.

Plusieurs véhicules dont une grande échelle ont été dépêchés. LP/A.-S.D.
Plusieurs véhicules dont une grande échelle ont été dépêchés. LP/A.-S.D.  

https://tpc.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html

« J’ai vu l’épaisse fumée par la fenêtre. J’ai appliqué les consignes et je suis descendue après avoir frappé à la porte de mes voisins », raconte Yaelle, 37 ans, une habitante de la résidence.

« Le plus important c’est qu’il n’y a aucun blessé »

Son véhicule est justement stationné au niveau touché. « Ce n’est que du matériel. Le plus important c’est qu’il n’y a aucun blessé », philosophe la trentenaire. Finalement, l’incendie aura été éteint avant 19 heures et les dégâts sont limités puisque seul un véhicule a été la proie des flammes.

Un poste de commandement mobile a été déployé.LP/A.-S.D.
Un poste de commandement mobile a été déployé.LP/A.-S.D.  

Mais ce sont tout de même plusieurs véhicules, dont un poste de commandement mobile, et quelque 50 pompiers de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) qui se sont rendus sur place pour combattre les flammes.

« Il y a eu une demande de renforts, on préfère toujours avoir des moyens supplémentaires quitte à ne pas les engager, commente un officier de la BSPP. C’est la découverte du foyer qui est dimensionnant dans ce genre d’incendie. » Et dans un sous-sol envahi par la fumée, l’exercice n’est pas aisé.

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