Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for the ‘Séisme au Japon (Urgence)’ Category

IDE/LP

Depuis le mois de décembre, la situation à la centrale nucléaire saccagée de Fukushima est considérée comme stabilisée, mais les 3000 travailleurs n’y oeuvrent pas pour autant en toute sécurité. Même si l’exploitant se félicite que les radiations n’aient tué personne, cet accident, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986, ne sera pas sans conséquences sanitaires.

Désormais en état dit «d’arrêt à froid» (température des cuves maintenue sous 100 degrés Celsius), les six réacteurs du site, dont trois fortement endommagés, ne présentent plus le même caractère de dangerosité que dans les premières semaines suivantle tsunami du 11 mars. Les systèmes de refroidissement en continu ont été rétablis qui ont permis de stopper la fusion du combustible et d’éviter de nouvelles explosions d’hydrogène après celles survenues en mars. Reste que le site est extrêmement et durablement dangereux. Dans le meilleur des cas, le démantèlement prendra quatre décennies, et mobilisera des milliers de personnes, reconnaît le gouvernement.

Des enfants toujours contaminés à 220 km de la centrale
Sur les 22 enfants japonais dont les urines ont été analysées, 14 sont encore contaminés au césium 134 et césium 137, selon le laboratoire pour le contrôle de la radioactivité de l’Ouest (ACRO), un laboratoire français. Les prélèvements ont eu lieu entre décembre 2011 et février 2012. «Ces résultats mettent en évidence une contamination des urines jusqu’à Oshu (province d’Iwaté) située à environ 220 km de la centrale», souligne l’association, un des deux laboratoires indépendants créés en France après la catastrophe de Tchernobyl. «Les valeurs ne sont pas extrêmement élevées comparées à celles que nous avions relevées en Biélorussie mais elles montrent que la contamination s’installe dans le temps», a estimé le président de l’ACRO, David Boilley. Cette persistance de la contamination montre aussi que la contamination des enfants vient de l’alimentation et non du panache.

Des conséquences sanitaires inconnues. Les conditions ont été au départ extrêmement difficiles mais «les choses ont été améliorées depuis et nous contrôlons srupuleusement désormais les doses reçues par les travailleurs», assure une porte-parole de Tepco, Chie Hosoda.
Il est certain cependant, au vu des chiffres publiés par la compagnie, que des dizaines de travailleurs ont été exposés à des radiations qui augmentent, parfois significativement, leur risque de développer un cancer, lequel s’élève à partir d’une dose annuelle de 100 millisieverts, 100 fois la limite en temps normal pour le grand public.

Un sous marin high-tech part sonder l’épicentre du séisme du 11 mars
Des scientifiques ont entamé jeudi une mission pour aller observer, avec un engin sous-marin, la fosse du Japon, zone de subduction tectonique à l’origine du séisme et de l’énorme tsunami qui ont ravagé il y a tout juste un an le nord-est de l’archipel. Des chercheurs allemands et nippons vont mettre à l’eau un véhicule équipé de caméras et autres instruments pour sonder les fonds marins jusqu’à 7000 mètres de profondeur. La mission va également prélever des échantillons de sédiments de la région de la fosse, dans l’espoir de réaliser des estimations de possible survenue de nouvelles fortes secousses. Les scientifiques préviennent que le Japon semble être entré dans une nouvelle étape d’accumulation de tensions qui pourraient augurer un autre séisme dévastateur.

Fukushima n’a pas tué l’industrie nucléaire

Quelques semaines après Fukushima, «Des projets ont effectivement été annulés ou différés, mais ça n’a pas marqué la fin du secteur nucléaire», affirme Colette Lewiner, directrice énergie au cabinet de conseil Capgemini.

La France et la Grande-Bretagne ont décidé d’aller de l’avant  Les États-Unis, pays abritant le plus de réacteurs au monde (104), ont validé la construction de nouvelles tranches pour la première fois depuis l’accident de Three Mile island en 1979, tandis que la Chine et l’Inde prévoient toujours la mise en chantier de dizaines de réacteurs. En 2011, environ 60 pays ont consulté l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à propos du démarrage de programmes nucléaires.

En revanche au Japon, le dernier des 54 réacteurs du pays devrait être arrêté quelques semaines après l’anniversaire de la catastrophe. En Italie, un référendum a rejeté un retour à l’énergie nucléaire tandis que la Suisse a approuvé les plans visant à éliminer progressivement ses cinq centrales d’ici à 2034. L’Allemagne a pris la décision la plus marquante en programmant l’arrêt définitif de ses 17 réacteurs: huit immédiatement et neuf d’ici 2022.

Le Parisien avec l’AFP

 

Read Full Post »

Urgent.

Fukushima : 6 à 9 mois pour ramener la centrale sous contrôle
 
L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon) a estimé dimanche qu'il faudrait environ trois mois pour commencer à réduire la radioactivité et entre six et neuf mois pour refroidir les réacteurs.L’opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon) a estimé dimanche qu’il faudrait environ trois mois pour commencer à réduire la radioactivité et entre six et neuf mois pour refroidir les réacteurs. | (AFP/TEPCO.)
 
Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daiichi (nord-est du Japon) a estimé dimanche qu’il faudrait environ trois mois pour commencer à réduire la radioactivité et entre six et neuf mois pour refroidir les réacteurs. La centrale avait été endommagée le 11 mars par le tsunami provoqué par un séisme d’une magnitude de 9 sur l’échelle ouverte de Richter.

 

 

«Nous estimons qu’il faudra environ trois mois pour faire en sorte que le niveau de radiations commence à baisser», a expliqué Tsunehisa Katsumata, président de la compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco).
«Après avoir achevé cette première étape, il faudra encore trois à six mois avant que nous puissions réduire les fuites radioactives à un niveau très bas», en diminuant la température des réacteurs et des bassins de stockage du combustible usé, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse. 
 

 

LeParisien.fr

Read Full Post »

Fukushima : l’accident jugé aussi grave que celui de Tchernobyl

LeParisien.fr 

 

Centrale de Fukushima n°1, le mardi 12 avril. Sur cette photo prise et diffusée par l'opérateur Tepco, on distingue l'un des bâtiments toujours en proie aux flammes. 

Centrale de Fukushima n°1, le mardi 12 avril. Sur cette photo prise et diffusée par l’opérateur Tepco, on distingue l’un des bâtiments toujours en proie aux flammes.  | AFP PHOTO / HO / TEPCO VIA JIJI PRESS  

 

Un mois après le terrible tremblement de terre suivi d’un gigantesque tsunami, la terre continue de trembler au Japon. Ce mardi, deux importantes répliques ont eu lieu. La première, d’une magnitude de 6,4, s’est déclenchée au large de Chiba, à l’est de Tokyo, à 8h08 heure locale (1h08 heure française), selon l’Agence de météorologie japonaise.

Cette secousse a été fortement ressentie dans la capitale japonaise, où les immeubles ont tremblé. Aucune alerte au tsunami n’a été déclenchée.

La deuxième, d’une magnitude 6, s’est produite dans la préfecture de Fukushima, déjà touchée lundi par une violente réplique. C’est à 14h07 (7h07) que la terre a de nouveau tremblé, non loin de la centrale Fukushima Daiichi, déjà fortement touchée il y a un mois. L’opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco), a néanmoins assuré que ses pompes électriques continuaient de fonctionner normalement pour refroidir les réacteurs nucléaires. Les employés ont malgré tout été évacués.

Depuis le 11 mars, date de la catastrophe, plus de 400 répliques de magnitude 5 et plus se sont produites dans cette région.

Fukushima au même niveau d’alerte que Tchernobyl

Quant à l’accident nucléaire de Fukushima, il est toujours le sujet de déclarations contradictoires des autorités. D’un côté, l’Agence japonaise de sûreté nucléaire a relevé de 5 à 7 son rang sur l’échelle des événements nucléaires et radiologiques (Ines). Soit le niveau le plus élevé, que seul l’accident de Tchernobyl avait atteint dans l’histoire du nucléaire civil. L’Agence a précisé que le niveau des émissions radioactives enregistré depuis le début de l’accident n’équivalait cependant qu’à 10% de celles mesurées en 1986 en Ukraine.

Comment classer un accident nucléaire

Ce niveau 7 sur l’échelle internationale INES signifie qu’un «rejet majeur de matières radioactives » s’est produit avec « des effets considérables sur la santé et l’environnement». «Nous allons continuer de surveiller la situation. C’est un niveau provisoire», a déclaré un responsable de l’Agence, ajoutant que la décision définitive de classer cet accident au niveau 7 serait prise ultérieurement par un comité d’experts. Le niveau 5 correspond à un « accident ayant des conséquences étendues », avec « endommagement grave du coeur du réacteur » mais comprenant un « rejet limité de matières radioactives à l’extérieur ». L’Agence de sûreté nucléaire française a classé l’accident de Fukushima au niveau 6, celui d’« accident grave ». Lundi, le gouvernement japonais avait décidé d’élargir la zone d’évacuation autour de la centrale.

Tandis que le niveau de gravité de l’accident était relevé, le Premier ministre japonais a affirmé mardi que la situation à Fukushima se stabilisait. Intervenant à la télévision, Naoto Kan s’est voulu rassurant en affirmant que les réacteurs de Fukushima Daiichi (N°1) progressaient «vers la stabilité, pas à pas» et que le niveau de fuites radioactives était «en train de baisser». Le Premier ministre a appelé les Japonais à «reprendre une vie normale» et à consommer, après s’être imposé une période de deuil et de retenue…

 

Read Full Post »

L’alerte au tsunami levée au Japon après un fort séisme

 


| DR Un fort  séisme de magnitude 7,4 s’est produit à 23 h 32 à une quarantaine de kilomètres des côtes nord-est du Japon, à une profondeur d’environ 40 km, a annoncé l’agence météorologique japonaise qui a lancé une alerte au tsunami pouvant aller jusqu’à deux mètres de haut. Les populations de la préfecture de Miyagi ont été appelées à évacuer les bords de mer et des rivières.

Une réplique de 7,1 s’est produite une minute plus tard, à 49 km de profondeur et plus proche des côtes.

Cette région a été frappée par un très fort séisme de magnitude 9, suivi d’un tsunami dévastateur de plus de dix mètres de haut qui a fait quelque 28 000 morts et disparus le 11 mars dernier. Une catastrophe qui a endommagé la centrale nucléaire de Fukushima N°1 dans laquelle des techniciens luttent toujours pour éviter un accident nucléaire majeur.

Le séisme a été ressenti jusqu’à Tokyo, à 400 km au sud, où les immeubles et les maisons ont tremblé pendant plusieurs dizaines de secondes. La télévision publique NHK a précisé que les deux centrales nucléaires de Fukushima n’avaient a priori pas subi de dégâts.

L’opérateur et propriétaire de la centrale N°1, Tokyo Electric Power (Tepco), a ordonné aux ouvriers travaillant sur le site d’évacuer le littoral. «La société confirme que tous les ouvriers ont quitté la centrale sains et saufs», a dit un porte-parole de Tepco. «Nous n’avons dans l’immédiat aucune information indiquant que quelque chose d’anormal se soit produit à la centrale» a-t-il ajouté.

 

LeParisien.fr

Read Full Post »

Exclusif.

La France va mesurer la radioactivité de l’eau de pluie

 

F.M.

La Direction générale de la Santé (DGS) va lancer cette semaine une série de mesures pour contrôler la radioactivité de l’eau superficielle (NDLR : l’eau de pluie) qui alimente les lacs et retenues d’eau en France et peut, in fine, alimenter les sources de captage d’eau potable. Cette opération fait suite au passage au dessus de la France du panache radioactif provenant de la centrale nucléaire de Fukushima.

La commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad) a annoncé il y a quelques jours avoir détecté la présence d’iode 131 dans des échantillons d’eau de pluie en Ardèche. Les 26 et 27 mars derniers, des stations de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avaient déjà repéré des traces d’iode à des taux supérieurs à la normale dans de l’eau de pluie prélevée au Vésinet (Yvelines) près de Paris.

 

LeParisien.fr

Read Full Post »

Japon: Tepco va rejeter 11 500 tonnes d’eau radioactive en mer

 

L'opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, Tepco, a annoncé lundi qu'il allait rejeter dans la mer 11.500 tonnes d'eau radioactive qui s'est accumulée dans les installations accidentées.L’opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, Tepco, a annoncé lundi qu’il allait rejeter dans la mer 11.500 tonnes d’eau radioactive qui s’est accumulée dans les installations accidentées. 
Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a annoncé lundi qu’il allait rejeter dans la mer 11 500 tonnes d’eau radioactive qui s’est accumulée dans les installations accidentées. Un porte-parole de la société Tokyo Electric Power (Tepco) a précisé que «quelque 10 000 tonnes d’eau stockées dans des cuves et 1500 tonnes actuellement dans les réacteurs 5 et 6» vont être déversées dans l’océan Pacifique.

Il a souligné qu’il s’agissait d’eau faiblement radioactive.
«Nous n’avons pas d’autre choix que de rejeter cette eau contaminée dans l’océan comme mesure de sécurité», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano à la télévision.
Les ouvriers à la centrale nucléaire de Fukushima ont utilisé lundi du colorant blanc pour découvrir la source d’une fuite d’eau radioactive dans l’océan. Ce, alors que le moral des entrepreneurs nippons est en berne après le séisme et le tsunami géants. Le Japon a par ailleurs laissé entendre que le désastre survenu le 11 mars dans le nord-est et l’accident de Fukushima pourraient avoir un impact sur sa politique climatique et la réduction des gaz à effet de serre.
Plus de trois semaines après la tragédie, le bilan (toujours provisoire) de la police s’établit à 12 157 morts et 15 496 disparus, dont les corps ont très probablement été emportés au large, par le raz-de-marée.

Des milliers de tonnes d’eau déversées sur les installations jour et nuit

La centrale Fukushima Daiichi (N°1), située au bord de l’océan Pacifique à quelque 250 km au nord de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d’habitants, n’a pas résisté à une vague géante de 14 mètres. Tout le système d’alimentation électrique est tombé en panne, stoppant net les pompes de refroidissement du combustible nucléaire. Quatre réacteurs ont alors commencé à chauffer dangereusement, provoquant des explosions et des dégagements de fumée radioactives.

Après avoir déversé des dizaines de milliers de tonnes d’eau sur les installations jour et nuit, les ouvriers, pompiers et soldats sont parvenus à empêcher les barres de combustible d’entrer en fusion. Ce qui aurait provoqué une catastrophe nucléaire beaucoup plus grave que celle de Tchernobyl en 1986.

Tout en continuant à maintenir les réacteurs sous perfusion d’eau douce, grâce à des pompes de secours, les employés de la société Tokyo Electric Power (Tepco), propriétaire de la centrale, s’activent pour rétablir le réseau électrique et remettre en marche les circuits de refroidissement.

Après les salles de contrôles, ils ont réussi à réinstaller l’éclairage dans les salles des machines (turbines) des réacteurs. Mais le «lessivage» des installations a provoqué d’énormes inondations dans les bâtiments et les galeries souterraines, qui sont envahis par des milliers de tonnes d’eau radioactive.

Tentatives de colmatage à l’aide de ciment, de sciure et de papier journal

Tepco doit maintenant évacuer ces nappes hautement radioactives, dont une partie s’échappe dans l’océan à travers une brèche de 20 cm découverte dans une fosse reliée au réacteur 2.

Deux tentatives de colmatage à l’aide de ciment, puis d’un mélange de polymères, de papier journal et de sciure, ont échoué au cours du week-end. Lundi, les ouvriers ont décidé d’injecter du colorant blanc dans les nappes d’eau en amont afin de voir d’où provient l’eau qui s’écoule dans la fosse. «Il n’y a pas de changement significatif dans le volume de la fuite. Nous n’avons pas réussi à stopper l’arrivée d’eau», a reconnu un porte-parole de Tepco.

Alors que les travaux s’éternisent à Fukushima Daiichi, les grandes entreprises japonaises s’inquiètent de l’impact de la catastrophe sur la troisième économie mondiale. Selon les données publiées, lundi, par la Banque du Japon, la prévision de confiance des importantes sociétés manufacturières nippones pour le trimestre d’avril à juin est tombée à -2 points contre +3 avant ce drame.

Le vice-ministre en charge des Affaires environnementales, Hideki Minamikawa, a, de son côté, laissé entendre que cette série de catastrophes pourraient influer sur la politique climatique du Japon. La France a proposé au Japon des droits d’émission de CO2 si l’archipel devait remettre en marche des centrales thermiques pour faire face à la pénurie d’électricité.

 

LeParisien.fr

Read Full Post »

Fukushima : plusieurs mois pour stopper les fuites radioactives

 

La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé dimanche le décès de deux de ses employés.  La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé dimanche le décès de deux de ses employés.
| AFP PHOTO / HO / TEPCO VIA JIJI PRESS
La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco), qu gère la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé dimanche le décès de deux de ses employés. Juste après le tremblement de terre survenu le 11 mars, les deux hommes âgés de 21 et 24 ans étaient partis inspecter le bâtiment de la turbine du réacteur numéro 4.

Ils sont morts de multiples blessures, a précisé Tepco.

Leurs corps ont été découverts mercredi dans un environnement radioactif et ont dû faire l’objet de longues opérations de décontamination. Leur décès, vraisemblablement survenu le 11 mars, n’a été officiellement confirmé que samedi. 

Une plateforme géante pour évacuer l’eau contaminée.
Les ouvriers engagés dans une longue bataille pour empêcher une catastrophe nucléaire à la centrale tentaient dimanche de colmater une brèche dans une fosse, d’où de l’eau hautement contaminée s’échappait directement dans l’océan Pacifique. Un conseiller du Premier ministre a reconnu qu’il faudrait plusieurs mois pour arrêter les émanations radioactives produites par quatre des six réacteurs de Fukushima. «Le plus grand défi concerne les quelque 10.000 barres de combustible usé dont le retraitement prendra très longtemps», a-t-il ajouté.

Une plateforme flottante en acier de 136 mètres de long et 46 mètres de large devrait arriver dans les prochains jours en face de Fukushima Daiichi. Ses réservoirs d’une capacité de 10.000 tonnes pourraient servir à évacuer l’eau contaminée de la centrale.

Les réacteurs sont-ils étanches ? Le PDG du conglomérat industriel américain General Electric (GE), Jeff Immelt, était au Japon samedi pour y rencontrer les dirigeants de Tepco. GE est le concepteur des réacteurs (Mark I) de la centrale. Critiqué pour les problèmes d’étanchéité de ces réacteurs, le groupe avait répondu une semaine après le séisme que ces réacteurs étaient entièrement conformes aux normes de sécurité internationales. «Je pense que nous allons apprendre beaucoup sur l’industrie au travers de cette situation», avait indiqué Jeff Immelt lors d’une conférence à Washington jeudi.

Les Etats-Unis tirent les leçons. Des experts américains estiment que le désastre nucléaire au Japon révèle deux faiblesses majeures : les piscines de stockage de combustible irradié sont vulnérables, et les systèmes de refroidissement de secours insuffisamment autonomes. Le tsunami a endommagé deux des six piscines de refroidissement de combustible usé, a constaté Gregory Jaczko, directeur de la Commission américaine de réglementation nucléaire (Nuclear Regulatory Commission/NRC). Il assure qu’aux Etats-Unis, ces piscines comme les enceintes de confinement sont «des structures solides», où le carburant irradié usagé peut être stocké «en toute sécurité» pour au moins un siècle. Au contraire, David Lochbaum, spécialiste de l’Union of Concerned Scientists (UCS), un organisme scientifique indépendant, souligne la fragilité de ces piscines qui contiennent selon lui, davantage de matériaux irradiés que les réacteurs eux-mêmes, tout en étant nettement moins sécurisées. Un réexamen de la sécurité des 104 réacteurs américains doit être lancé.

Baisse de la radioactivité dans l’air en France.
Les concentrations d’éléments radioactifs provenant de Fukushima ont diminué dans l’air ces derniers jours, selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire. L’IRSN souligne que les concentrations mesurées en France (air, végétaux, eau de pluie, lait) «sont très faibles et ne présentent aucun danger environnemental ou sanitaire, même en cas de persistance dans la durée». En fonction des endroits, les concentrations les plus importantes ont été détectées «entre le 29 et le 31 mars. L’IRSN souligne que «la présence d’iode 131 est également confirmée dans les prélèvements d’eau de pluie, de lait et de végétaux» mais à des niveaux sans danger pour la santé et l’environnement. De l’iode 131 est notamment détecté à l’état de traces dans des échantillons de lait de vache prélevés en Essonne (0,09 becquerel/litre) et en Vendée (0,15 becquerel/litre)», précise l’Institut.

 

LeParisien.fr

Read Full Post »

Fukushima : un réacteur fissuré, des fuites radioactives dans la mer

 

 

Centrale nucléaire de Fukushima (Japon), vendredi. Sur cette photo diffusée par Tepco, opérateur de la centrale, on voit des techniciens répandre de la résine sur le sol à proximité des réacteurs afin de limiter la diffusion des retombées radioactives. 

Centrale nucléaire de Fukushima (Japon), vendredi. Sur cette photo diffusée par Tepco, opérateur de la centrale, on voit des techniciens répandre de la résine sur le sol à proximité des réacteurs afin de limiter la diffusion des retombées radioactives.  | AFP PHOTO / HO / TEPCO VIA JIJI PRESS  

 

Le Premier ministre japonais s’est rendu samedi, pour la première fois, dans la région du nord-est dévastée le 11 mars par un puissant séisme suivi d’un tsunami dévastateur. Naoto Kan est arrivé en hélicoptère militaire, depuis Tokyo, dans le petit port de Rikuzentakata (préfecture d’Iwate), ravagé par la double catastrophe.

Environ 1.000 habitants y ont trouvé la mort et 1.300 sont portés disparus.

Aider à reconstruire, soutenir l’industrie aquacole. Le Premier ministre japonais s’est rendu auprès de pompiers volontaires puis dans un centre d’hébergement d’urgence pour les rescapés. «Une personne qui avait sa demeure sur le rivage a demandé où elle pourrait dans l’avenir reconstruire une maison», a relaté Naoto Kan. «J’ai répondu: Le gouvernement fera de son mieux pour vous aider jusqu’au bout». Le chef du gouvernement nippon a indiqué que le gouvernement comptait réfléchir à des soutiens publics à l’industrie aquacole touchée de plein fouet par le tsunami, à l’image ds éleveurs de coquilles Saint-Jacques ou des fermes ostréicoles. Il doit plus tard rencontrer dans la préfecture de Fukushima des équipes de secours qui interviennent dans la centrale accidentée Fukushima Daiichi (Fukushima N°1), où les autorités se débattent en plein accident nucléaire.

Une fissure à colmater sur le réacteur 2.
Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, annonce la découverte d’une nouvelle fissure dans la structure en béton du réacteur 2, entrainant une fuite d’eau radioactive en mer. Pour colmater la fuite, Tepco s’apprête à injecter du béton. Cette fissure serait à l’origine des très forts taux de radioactivité mesurés au large de la centrale accidentée. La radioactivité mesurée est de 1.000 milliSieverts par heure. On ignore en revanche si l’eau contaminée provient du réacteur lui-même. De même, l’importance de la fuite – et donc la quantité d’eau radioactive rejetée en mer – reste à déterminer.

Fukushima, «pire que Tchernobyl». Selon une spécialiste russe de l’énergie atomique, Fukushima serait «bien pire que Tchernobyl» de 1986 en Ukraine : «Tchernobyl était comme l’explosion d’une bombe sale. La nouvelle bombe sale, c’est Fukushima, et elle va coûter encore plus cher» en termes humains et économiques, a averti Natalia Mironova, ingénieur thermodynamique qui est devenue l’un des principaux adversaires du nucléaire dans son pays après la catastrophe de 1986. «Tchernobyl était au niveau sept, alors qu’il n’y avait qu’un seul réacteur accidenté et que la catastrophe n’a duré que deux semaines», relève Natalia Mironova. A Fukushima, ajoute-t-elle, «nous en sommes à trois semaines et quatre réacteurs sont dans un état très dangereux».

Des voyageurs contaminés en Chine
Dix cas de contamination radioactive ont été détectés depuis le 16 mars sur des passagers, des avions, des bateaux et des conteneurs arrivés du Japon en Chine, révèle le porte-parole de l’administration chargée de la quarantaine (AQSIQ), Li Yuanping. Ces radiations dépassant la norme autorisée ont été détectées sur des navires japonais provenant de ports situés à proximité de Tokyo (est) ou au nord-est de l’archipel. Vendredi, de la radioactivité a été détectée sur un avion en provenance de Tokyo à l’aéroport de Hangzhou (est).

Le 23 mars, deux Japonais venant de Tokyo avaient été brièvement hospitalisés après avoir été arrêtés à la douane à Wuxi avec une radioactivité supérieure à la limite admise. Leurs vêtements et bagages avaient été détruits. Le ministère de l’Environnement rapportait vendredi soir que de très faibles quantités d’iode 131 et de césium 137 et 134 radioactifs avaient été relevées dans l’atmopshère de toutes les provinces chinoises, Tibet excepté. Ces quantités sont trop faibles pour représenter un quelconque danger pour la santé, d’après le ministère. La Chine a interdit la semaine dernière l’importation de fruits, légumes, produits laitiers et de l’acquaculture provenant des régions japonaises proches du site de la centrale.

LeParisien.fr

Read Full Post »

Japon : confusion autour du niveau de radioactivité à Fukushima

 

 Après avoir annoncé dimanche matin un niveau de radioactivité «10 millions de fois plus élevé» qu'en temps normal dans une nappe d'eau échappée du réacteur 2, l'opérateur Tepco a expliqué quelques heures plus tard s'être trompé. Après avoir annoncé dimanche matin un niveau de radioactivité «10 millions de fois plus élevé» qu’en temps normal dans une nappe d’eau échappée du réacteur 2, l’opérateur Tepco a expliqué quelques heures plus tard s’être trompé. | Ho
Alarmisme et incertitude autour de la centrale accidentée de Fukushima, au Japon. Après avoir annoncé dimanche matin un niveau de radioactivité «10 millions de fois plus élevé» qu’en temps normal dans une nappe d’eau échappée du réacteur 2, l’opérateur Tepco a expliqué quelques heures plus tard s’être trompé.

Des éléments radioactifs avaient été confondus au cours d’analyses sur les échantillons prélevés dans la nappe.

Toutefois, le taux mesuré est bel et bien de «1.000 millisieverts par heure», confirme Tepco. Des taux de radioactivité de plusieurs centaines de millisieverts par heure avaient déjà été détectés autour des réacteurs endommagés de la centrale, imposant l’évacuation temporaire des ouvriers. «A ce niveau de 1.000 millisievert par heure, un travailleur qui y passe une heure s’expose à des effets certains sur la santé», explique Olivier Isnard, expert de l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui précise que «ce niveau très élevé de radioactivité est juste une preuve directe que le coeur du réacteur a fondu». «L’eau contaminée va être très difficile à traiter, car on ne peut pas la mettre dans des camions-citernes et tant qu’elle est là, le travail ne peut pas reprendre», a-t-il poursuivi.

Selon lui, le niveau élevé de radioactivité dans la mer est un indicateur que cette eau polluée a déjà «commencé à s’échapper». Tepco a annoncé que les relevés effectués samedi sur des échantillons d’eau de mer prélevés à 300 mètres au sud du réacteur 1 montraient une présence d’iode radioactif 1.850 plus élevée que la normale. Ce taux était dix fois moins élevé en début de semaine.

Selon l’AIEA, «le Japon est loin d’être sorti de l’accident»

Pour éviter une détérioration désastreuse de la situation à Fukushima Daiichi (Fukushima N°1), les techniciens, pompiers et militaires déployés sur place jour et nuit doivent absolument parvenir à faire baisser la température des réacteurs. Cela impose la remise en marche du circuit de refroidissement, mis hors service par le séisme et le tsunami.
Pendant près de deux semaines, les installations accidentées ont été arrosées avec de l’eau de mer, à l’aide de canons à eau et de pompes électriques dirigées par des grues géantes. Etant donné les risques de corrosion dus au sel, Tepco a décidé de dorénavant utiliser de l’eau douce. Mais ces opérations sont sans cesse entravées par des pics de radioactivité et des difficultés techniques, dans un danger permanent dû aux rayonnements ionisants.

«Le Japon est loin d’être sorti de l’accident» qui frappe la centrale en péril, a estimé le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano, dans une interview accordée samedi au New York Times.

 

LeParisien.fr

Read Full Post »

Japon : nouveau séisme de magnitude 6,5

 

Encore un tremblement de terre au Japon. Un séisme de magnitude 6,5 s’est produit au large du nord-est du Japon et une mise en garde au tsunami a été lancée pour la côte de la préfecture de Miyagi, la plus éprouvée par la catastrophe du 11 mars.

L’Institut de géophysique américain (USGS), a également estimé ce séisme à 6,5.

La secousse, intervenue à la profondeur très réduite de 6 km, s’est produite à 7h24 heure locale (0h23 à Paris), à une centaine de kilomètres de la ville de Sendai, dévastée par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars.

Ce séisme est probablement une réplique de la secousse de magnitude 9 qui s’est produit il y a 17 jours car il est intervenu dans la même région de l’Océan Pacifique.

Dangerosité moindre

L’Agence météorologique japonaise a émis une mise en garde à la population côtière de Miyagi, estimant qu’un tsunami d’une hauteur pouvant atteindre 50 centimètres était susceptible de toucher le littoral.
Une «mise en garde» signifie qu’une vague de hauteur limitée pourrait toucher la côte et correspond à un degré de dangerosité moindre qu’une«alerte», qui veut dire qu’un tsunami de quelque 2 mètres de haut est à redouter.

 

LeParisien.fr

Read Full Post »

Older Posts »