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Archive for mars 2022

Quinze jours après le rapport de la commission d’enquête du Sénat, le Gouvernement a organisé, dans l’urgence, une conférence de presse relative au recours aux cabinets de conseil.

Le Sénat prend acte de cette action de communication dans les locaux du ministère de l’économie et des finances, à dix jours du premier tour de l’élection présidentielle.

Le Gouvernement ne conteste aucun fait ni aucun chiffre du Sénat, ce qui démontre le sérieux et la rigueur de la commission d’enquête. Il admet les insuffisances de sa circulaire du 19 janvier 2022 et reprend des propositions de bon sens du Sénat, tout en réduisant leur portée : malgré les annonces de l’exécutif, les cabinets de conseil pourront continuer d’utiliser le logo de l’administration pour rédiger leurs livrables ; les agents publics ne seront pas consultés sur les commandes de conseil de leur administration, etc.

Si le Gouvernement affirme qu’il n’a « rien à cacher », il lui aura fallu 5 ans pour réagiralors que les dépenses de conseil de l’État ont plus que doublé entre 2018 et 2021.

Et encore, l’opération de transparence résulte de l’enquête pluraliste du Sénat (auditions sous serment, rapport, publication de listes de prestations de conseil des ministères, etc.), non de la volonté de l’exécutif.

Pourtantle Gouvernement continue de minimiser l’influence (avérée) des cabinets de conseil sur les politiques publiques. Pour les ministres, l’appel aux consultants resterait « modéré et justifié », voire « ponctuel ».

Après 4 mois d’enquête, le Sénat a toutefois documenté le contraire : le recours aux cabinets de conseil est un phénomène tentaculaire, qui donne le vertige et atteint au moins un milliard d’euros en 2021. La crise sanitaire n’est que le sommet émergé de l’iceberg : en 2020 et 2021, elle représente moins de 3 % des dépenses de conseil des ministères. Elle n’explique donc pas la multiplication des prestations depuis 2018.

Cet exercice de communication du Gouvernement n’a pas levé toutes les zones d’ombre.

Quatre exemples concrets le prouvent.

1. Le fiasco de la mission de McKinsey sur l’avenir du métier d’enseignant (496 800 euros). Les ministres ont passé sous silence le fait que les travaux ont continué pendant la crise sanitaire avec la rédaction par McKinsey de trois livrables, dont deux études thématiques sur la rémunération au mérite des professeurs et la gestion des établissements scolaires.

Les sénateurs invitent le Gouvernement à publier ces trois livrables, pour qu’ils puissent être consultés par les citoyens et par la communauté enseignante.

2. Le recours aux pénalités lorsque les consultants ne donnent pas satisfaction, ce qui est déjà possible aujourd’hui. Comment expliquer que Capgemini ait été payé 280 200 euros pour une mission sur le handicap, alors que sa prestation a obtenu la note de 1/5 et que l’évaluation constate une valeur ajoutée « quasi-nulle, contre-productive parfois », ainsi qu’une « absence de rigueur sur le fond comme sur la forme » ?

3. Les missions que McKinsey exerce encore aujourd’hui pour l’État, malgré les interrogations légitimes sur sa situation fiscale.

Comme précédemment, les sénateurs invitent le Gouvernement à publier la liste de ces missions et de leur montant.

4. La répartition des contrats pendant la crise sanitaire. Comment McKinsey et Accenture ont-ils pu bénéficier de 18 commandes successives pour un montant de plus de 16 millions d’euros, pour répondre à trois besoins distincts : le système d’information pour la vaccination, la campagne vaccinale et le système d’information pour le passe sanitaire ?

L’opacité qui demeure ne peut que renforcer le climat de défiance qui entoure l’intervention des consultants dans le secteur public.

La proposition de loi transpartisane du Sénat, prévue pour l’automne 2022, reste plus que jamais nécessaire.

 Le président de la commission d’enquête est Arnaud BAZIN (Les Républicains – Val-d’Oise).La rapporteure est Éliane ASSASSI (Groupe communiste républicain citoyen et écologiste, CRCE – Seine‑Saint-Denis). L’actualité de la commission d’enquête et son rapport sont consultables sur le site Internet du Sénat : http://www.senat.fr/commission/enquete/2021_influence_des_cabinets_de_conseil_prives.html

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Rapport d’information de Mme Sonia de LA PROVÔTÉ, fait au nom de la commission de la culture, de l’éducation et de la communicationn° 590 (2021-2022) – 29 mars 2022

Rapport

Illustration : couverture de rapport

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Le 27 mars 2002, le conseil municipal de Nanterre touche à sa fin après une longue séance budgétaire. Un homme, qui assistait silencieux au conseil, se lève, vide méthodiquement trois chargeurs de gros calibre. Huit élus sont tués. C’est l’un des actes les plus grave jamais commis contre des élus en France.

Il est 01H00 du matin, en cinquante secondes, Richard Durn, visage impassible, fait feu à 37 reprises, et blesse également 19 personnes, 18 élus et un employé municipal.

Stupéfaction, panique dans ce conseil municipal. Certains élus tombent, d’autres se cachent sous les pupitres. 

Le tireur vise la maire communiste Jacqueline Fraysse-Casalis. Elle échappera à ces balles.

« Couchez-vous ! », crie celle qui préside alors le conseil municipal, alors que le tireur avance dans les travées de la salle. 

Un élu lui jette une chaise, sans succès. Un autre tente de le ceinturer mais déjà, les chargeurs sont vides et huit personnes sont mortes. Le forcené extirpe tant bien que mal une nouvelle arme d’une poche et tire encore. C’est un revolver de gros calibre qu’il vide à son tour, blessant encore élus, employés.

© FRANCOIS GUILLOTDes personnes attendent devant le conseil municipal de Nanterre pour rendre hommage aux huit élus tués dans une fusillade, le 27 mars 2002

« J’ai tenté de le neutraliser mais j’ai repris deux balles, une dans le ventre et une dans la main », se souvient auprès de l’AFP Patrick Jarry, maire actuel DVG de Nanterre, déjà blessé par deux premières balles dans la jambe et l’épaule.

– Scène « d’attentat » –

Avant lui, Gérard Perreau-Bezouille, alors adjoint aux finances, se jette le premier sur l’assaillant, « un fou », et le frappe violemment. « Quand j’ai arrêté il m’a tiré dessus, me blessant au ventre à deux reprises », raconte-t-il, toujours marqué psychologiquement vingt ans après.

© -Le président Jacques Chirac et la maire de Nanterre Jacqueline Fraysse quittent le conseil municipal où huit élus ont été tués dans une fusillade, le 27 mars 2002

Ce soir-là, l’ancien élu a été confronté à sa « propre violence », « une violence que je ne me connaissais pas », dit-il aujourd’hui.

La scène ressemble à un « lieu d’attentat », selon un responsable Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), qui est intervenue juste après les faits.

Dans la salle, aujourd’hui entièrement réaménagée et sécurisée, personne ne comprend. « Il n’y avait pas eu de débats vifs », lors du conseil avait expliqué la maire à l’époque. Le tueur a même discuté avec plusieurs personnes, dont des élus, et les victimes ont manifestement été visées au hasard, sans considération de leur appartenance politique.

« Il n’y avait aucune tension dans la ville, pas de menaces contre des élus, c’est le geste d’un fou qui aurait pu faire une fusillade sur le marché quelques jours avant, c’était un prétexte pour faire le plus de victimes », affirme aujourd’hui Gérard Perreau-Bezouille.

Maitrisé puis interpellé, le tireur est rapidement identifié par la brigade criminelle parisienne: Richard Durn, 33 ans, sans emploi, vivant seul avec sa mère dans un pavillon de Nanterre. 

– Suicide au 36 –

Grand maigre à lunettes, licencié en histoire et en sciences politiques, il a ni ami ni travail. Il a milité pour le PS, pour les écologistes, pour la Ligue des droits de l’homme, mais sans jamais être vraiment ni intégré ni reconnu nulle part.

C’est quelqu’un de familier des séances municipales et participe activement à la vie politique locale, notamment au dépouillement lors des élections.

Inscrit dans un club de tir des Hauts-de-Seine, il est licencié de la Fédération française de tir et détient des autorisations de détention d’armes.

Face aux policiers de la brigade criminelle, Durn avoue tout et explique qu’il a tenté ainsi de se faire tuer. Interrompu pour la nuit, l’interrogatoire reprend le lendemain matin et Durn est de nouveau loquace, expliquant notamment être sous anti-dépresseurs. 

Et subitement, à 10H15, se levant d’un bond, il saute par la fenêtre du 4e étage, dans la cour du 36 quai des Orfèvres et meurt sur le coup.

En pleine campagne présidentielle, Lionel Jospin, alors Premier ministre et candidat qualifie la fusillade de « tragédie affreuse », ajoutant que le tueur était atteint de « démence furieuse ». 

De son côté, Jacques Chirac alors président-candidat y voyait un « acte de folie meurtrière commis avec des armes très sophistiquées ».

Il avait également relié la tuerie au problème de l’insécurité, thème phare de sa campagne: « L’insécurité, ça va de l’incivilité ordinaire au drame que nous avons connu cette nuit », avait-il déclaré.

« J’appréhende ces commémorations car j’ai peur que ce soit récupéré par certains candidats de droite pour en faire des arguments de campagne, cela va être un moment difficile », redoute l’ancien élu et survivant Gérard Perreau-Bezouille.

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Le gouvernement a annoncé samedi qu’il portait plainte contre le gérant de maisons de retraite privées Orpea, accusé de graves dysfonctionnements au détriment de ses résidents.

Le gouvernement a annoncé samedi qu’il portait plainte contre le gérant de maisons de retraite privées Orpea, accusé de graves dysfonctionnements au détriment de ses résidents, et réclamerait le remboursement de dotations publiques.

« Au regard de dysfonctionnements graves, nous sommes en mesure de vous dire que l’Etat porte plainte et saisit le procureur de la République » et « nous demandons la restitution » de dotations publiques présumées détournées de leurs fins, a dit la ministre déléguée chargée de l’autonomie des personnes âgées, Brigitte Bourguignon, sur la radio France Inter.

Le rapport d’enquête, établi par l’Inspection générale des Finances (IGF) et l’Inspection des Affaires sociales (IGAS) saisies par le gouvernement le 1er février, fait état de « dysfonctionnements significatifs dans l’organisation du groupe, au détriment de la prise en charge des résidents », a précisé le ministère dans un communiqué.

Attendu depuis des semaines, ce rapport ne sera cependant pas rendu public, car couvert par le « secret des affaires », a précisé à l’AFP le cabinet de Brigitte Bourguignon.

Le 11 mars, le ministre de la Santé Olivier Véran avait pourtant affirmé qu’il comptait publier une partie de ce document, plus exactement « la totalité, à l’exception de ce qui est couvert par le secret des affaires ».

Les enquêtes administratives avaient été ordonnées à la suite du séisme provoqué par le livre-enquête « Les Fossoyeurs » , où son auteur, le journaliste Victor Castanet, accuse Orpea d’avoir mis en place un « système » pour optimiser ses bénéfices au détriment du bien-être des résidents et des employés. Il décrit un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont « rationnés » pour améliorer la rentabilité d’Orpea. Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort.

Vidéo: Nicaragua : la principale opposante Cristiana Chamorro condamnée à huit ans de prison (Dailymotion)

Le gouvernement s’appuie sur l’article 40 du Code de procédure pénale, qui oblige toute autorité à signaler à la justice un délit porté à sa connaissance. L’idée est de « signaler » à la justice les « pratiques financières » d’Orpea, « afin que des poursuites judiciaires puissent, le cas échéant, être diligentées contre le groupe », ont encore précisé les services de Mme Bourguignon.

Des sommes de l’ordre de « plusieurs millions » d’euros

Les sommes en jeu sont de l’ordre de « plusieurs millions » d’euros, a dit la ministre sur France Inter. Le groupe Orpea est soupçonné d’avoir augmenté son bénéfice en embauchant moins de personnels soignants que ce que lui permettaient les dotations publiques versées dans ce but, et en gardant les fonds non dépensés.

Orpea est également soupçonné de « majorer artificiellement le coût des achats financés par l’argent public », via un système de « remises de fin d’année » accordées par ses fournisseurs. « Les familles de pensionnaires et les salariés qui ont participé à mon enquête se réjouissent que l’Etat vienne aujourd’hui confirmer les révélations » des « Fossoyeurs » et « décide de saisir la justice », a réagi auprès de l’AFP l’auteur du livre.

Mais « ils ne comprennent pas la non-publication de ce rapport », a ajouté Victor Castanet. « L’argument du secret des affaires m’a été opposé tout au long de mes trois années d’enquêtes » et « de nouveau, cette notion floue protège un groupe privé au détriment de l’intérêt général », a-t-il déploré.

Le groupe Orpea gère des maisons de retraite dans 23 pays, principalement européens. En France, il gère un réseau de 354 établissements.

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Sur le port de Marseille, le ferry « Méditerranée » de la Corsica Linea, qui reliait habituellement la ville au Maghreb, a été transformé en hôtel flottant afin d’accueillir jusqu’à 1.600 réfugiés ukrainiens.

Loué par l’Etat à la compagnie maritime Corsica Linea, pour un montant non dévoilé, le bateau rouge et blanc s’apprêtait à recevoir mardi après-midi ses premies réfugiés ukrainiens, après une visite des lieux par les médias.

Salle de cinéma, salle de jeu pour les enfants, crèche: le navire, dont les panneaux d’orientation ont été traduits pour l’occasion, dispose de 500 cabines pouvant accueillir jusqu’à 1.600 personnes pendant deux mois avant de reprendre ses rotations habituelles. 

© Patrick VALASSERISMarseille: un ferry transformé en hôtel flottant pour réfugiés ukrainiens

« Ce projet d’intégration », a souligné le préfet Christophe Mirmand, permettra d’avoir accès à bord aux services de pôle emploi, à des banques, des propositions de formations en français, ainsi qu’à un accompagnement psychologique via l’Assistance-publique hôpitaux de Marseille et d’autres services d’aide via la Croix-Rouge.

© Nicolas TUCATLe ferry Méditerranée, de la Corsica Linea, transformé en hôtel pour accueillir des réfugiés ukrainiens, le 29 mars 2022 à Marseille

« Le but est d’arriver à ce que les gens arrivent à renouer avec une vie aussi normale que possible », a expliqué M. Mirmand.

« Marseille s’est fabriqué par ses réfugiés, ceux qui fuyaient la misère. Dès les premiers jours de la guerre, nous nous sommes mobilisés. Quelqu’un qui fuit la guerre, on ne lui demande pas ses papiers, sa couleur de peau », a souligné de son côté le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan.

© Nicolas TUCATDes jouets pour les enfants des réfugiés ukrainiens dans un salon du ferry Méditerranée transformé en hôtel les pour accueillir, le 29 mars 2022 à Marseille

Le projet mis sur pied grâce à la mobilisation des entreprises de la fédération professionnelle UPE13, de collectivités locales comme la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et d’associations, fait partie des mesures développées par la France pour accueillir les Ukrainiens fuyant l’invasion russe. 

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Marseille: un ferry transformé en hôtel flottant pour réfugiés ukrainiens

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février et le bombardement de plusieurs de ses villes, près de 3,9 millions d’Ukrainiens ont été contraints de fuir leur pays, selon l’ONU.

L’Etat français s’est engagé à proposer au moins 100.000 places d’accueil et d’hébergement.

Au total, 12.636 autorisations provisoires de séjour ont été délivrées en France, pour une population composée à 83% de femmes et d’enfants, selon les derniers chiffres fournis par le gouvernement le 24 mars. 

Ces autorisations provisoires de séjour, qui ouvrent des droits et permettent la scolarisation des enfants, ont été délivrées à 1.061 adultes dans les Bouches-du-Rhône, selon la préfecture.

est/ol/npk

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Après un an d’enquête, le Conseil national des barreaux alerte sur ce sentiment largement répandu et ses conséquences sur la société.VIE QUOTIDIENNE – Après un an d’enquête, le Conseil national des barreaux alerte sur ce sentiment largement répandu et ses conséquences sur la société.

L’élection présidentielle est le plus souvent l’occasion d’aborder des questions de fond sur la société. Le Conseil national des barreaux a donc saisi cette opportunité pour inciter les Français, mais aussi et surtout les candidats, à s’interroger sur le sujet des injustices. L’Ordre a passé plus d’un an à recueillir la parole de l’ensemble des acteurs, avocats, clients, think tanks, syndicats ou associations d’élus locaux pour aboutir au constat que les citoyens se sentent bien souvent impuissants à faire valoir leurs droits.

D’après ces travaux, 71 % des Français estiment que le phénomène des injustices est en augmentation, et 77 % pensent que les libertés et droits fondamentaux ont tendance à reculer. Les catégories les plus pauvres ressentent davantage ce sentiment (79 % contre 44 % au sein des populations aisées), tandis que les Ultramarins sont les plus durement touchés : 58 % estiment qu’il n’est pas facile de faire valoir leurs droits (jusqu’à 70 % en Guyane). Or, 44 % des sondés considèrent que c’est dans le domaine de la justice que ces injustices sont les plus nombreuses.

Vidéo: A quels experts peut-on vraiment faire confiance ? [Olivier Sibony] (Dailymotion)

Améliorer l’accès au droit

Pour briser ce cercle vicieux, le Conseil national des barreaux prône l’accès au droit partout et pour tous. À travers l’ouvrage Parlons d’injustices ! Citoyens, faisons valoir nos droits !, publié début mars aux éditions Ramsay, la profession formule trois propositions pour en finir avec le renoncement à faire valoir ses droits (dénoncé par 10 à 15 % des sondés).

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Cela commence par l’inscription dans la Constitution ​du droit au recours à un avocat, mais aussi plus concrètement par le fait de donner aux collectivités « une compétence spéciale d’accès au droit, pour que l’action de l’État soit mieux adaptée aux différences territoriales ». Enfin, parce que les questions financières ne devraient pas être un frein à l’exercice de nos droits et que l’aide juridictionnelle est loin de pallier ces difficultés, le Conseil suggère d’en passer par une incitation fiscale afin de faciliter le recours à un avocat

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L’inflation a nettement franchi la barre des 4% en France sur un an en mars, toujours tirée par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, selon une première estimation publiée jeudi par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee). Après avoir atteint 3,6% sur un an en février, la progression de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’établit à 4,5% en mars. Des prévisions conformes aux anticipations de l’Insee, qui s’attendait dès la mi-mars, dans sa note mensuelle de conjoncture, à ce que l’inflation passe le cap des 4% en mars et évolue autour des 4,5% au deuxième trimestre.

© Aurore MESENGE / AFPL’Insee a dévoilé ce jeudi matin les chiffres de l’inflation en France, qui accélère encore, à 4,5% sur un an en mars, après avoir atteint 3,6% sur un an en février. Entre autres, les prix de l’énergie continuent à flamber et s’affichent en hausse de 28,9% par rapport à mars 2021.

>> LIRE AUSSI – Quels sont les effets de l’inflation sur les revenus des Français ?

Augmentation des prix des produits manufacturés et de l’alimentation

L’IPC harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, s’affiche à 5,1% sur un an, après +4,2% en février. Outre la hausse des prix des produits pétroliers liée notamment à la guerre en Ukraine , l’Insee observe une nette croissance du prix des produits manufacturés et de l’alimentation. La valse des étiquettes alimentaires est nourrie par le prix des produits frais, en progression de 7,2% sur un an (5,9% sur un an le mois précédent). Les prix de l’énergie continuent à flamber et s’affichent en hausse de 28,9% par rapport à mars 2021.

Le coût des services progresse beaucoup plus modestement, à 2,3% sur un an, tandis que celui du tabac reflue légèrement (-0,1%). De février à mars 2022, l’IPC progresse d’1,4% et l’IPCH d’1,6%. L’estimation définitive de l’inflation pour le mois de mars doit être publiée le 15 avril par l’Insee.

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Des CRS ayant pris en chasse un automobiliste en délit de fuite ont été blessés dans un accrochage avec le véhicule du fuyardACCIDENT – Des CRS ayant pris en chasse un automobiliste en délit de fuite ont été blessés dans un accrochage avec le véhicule du fuyard

Mercredi soir, sur l’autoroute A16, près de Dunkerque, une course-poursuite entre la police et un chauffard s’est soldée par un accident. Plusieurs personnes ont été blessées parmi les policiers et les occupants du véhicule en fuite, a-t-on appris auprès des secours.

En début de soirée, vers 19h30, une patrouille de la CRS autoroutière a tenté de contrôler un véhicule qui circulait sur l’autoroute A16 vers la Belgique. Le conducteur a refusé d’obtempérer et a pris la fuite.

Six blessés dans les deux véhicules

Une course-poursuite s’est alors engagée entre le véhicule de police et le fuyard, ce dernier prenant tous les risques pour tenter de semer les fonctionnaires. Finalement, les deux véhicules se sont accrochés au niveau de Loon-Plage, près de Dunkerque.

Les secours sont intervenus à 19h46 et ont constaté que trois des policiers avaient été légèrement blessés dans l’accident. Trois blessés légers sont aussi à déplorer dans le véhicule poursuivi : le conducteur, qui roulait sans permis, et deux passagers. Ils ont été placés en garde à vue.

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Devant l’Assemblée nationale, Marc Ollier et Corinne Puglierini, directeur et ancienne directrice de la maison centrale d’Arles, sont revenus ce mercredi sur l’agression du militant indépendantiste corse et son contexte.

« Une attitude dégueulasse. » Auditionné ce mercredi par la Commission des lois de l’Assemblée nationale, le directeur de la prison d’Arles où a eu lieu l’agression, est longuement revenu, parfois avec émotion, sur les conditions dans lesquelles l’assassinat d’Yvan Colonna s’est déroulé. »Sur les images de vidéosurveillance, on voit que c’est très froid. (Son agresseur) se jette sur lui, sans un mot, rien. Aucune émotion. C’est hyper agressif », a relaté Marc Ollier, le directeur.

Yvan Colonna est mort le 21 mars dernier, soit dix-neuf jours après son agression par un codétenu au sein de la maison centrale d’Arles. Il y purgeait sa peine après avoir été condamné à la réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998. Son agresseur, Franck Elong Abe, qui était emprisonné pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme », a été mis en examen pour l’assassinat du militant indépendantiste. L’enquête a été confiée au parquet national antiterroriste (Pnat).

Le blasphème, un mobile « pas très crédible »

Interrogé plus précisément sur le motif qu’a brandi Franck Elong Abe face aux enquêteurs, Marc Ollier se montre peu convaincu: à ses yeux, l’agression d’Yvan Colonna n’a pas été motivée par une volonté de vengeance après des blasphèmes qu’il aurait proférés. « Ça ne me paraît pas très crédible. Yvan Colonna était ouvert sur toutes les religions. C’est une excuse », a-t-il affirmé »Elong Abe, jusqu’au 2 mars, qui en avait entendu parler? Aucun de vous. Que pouvait-il faire pour être connu? Que Colonna ait blasphémé ou pas, peu importe. Il voulait se payer quelqu’un de connu », lance le directeur avant de s’interrompre, la voix étranglée par des pleurs.

« Excusez-moi, je suis ému, je ne connaissais pas Colonna, mais c’était un être humain », déclare-t-il, des larmes dans la voix.

« Impossible » de surveiller tous les détenus en même temps

Comment les deux détenus pouvaient-ils se trouver dans la même salle sans surveillance? À cette question, lancée à plusieurs reprises par des députés, Marc Ollier a répondu que le surveillant chargé de garder un oeil sur ce secteur avait à surveiller deux ailes avec des détenus dans des pièces différentes.

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Nouvelles tensions en Corse devant une caserne de CRS, accusés d’avoir chanté la Marseillaise pendant les obsèques de Colonna

Ce jour-là, a-t-il précisé, l’agent avait choisi de se concentrer sur la deuxième aile, où ne se trouvait pas la salle de musculation, alors que des femmes, qui intervenaient dans la prison, se trouvaient avec des détenus bénéficiant d’un suivi psychiatrique. « S’il y avait eu une agression, elle aurait normalement dû se dérouler dans cette aile-là », a estimé le directeur. »Nous avons douze ailes. Il est impossible de mettre un agent pour un, deux, trois ou quatre détenus particulièrement signalés (DPS), quels qu’ils soient. Si on veut qu’ils n’aient aucun contact, il faut les mettre à l’isolement, ce qui n’était justifié ni pour Yvan Colonna, ni pour Franck Elong Abe », a affirmé le directeur de la maison centrale d’Arles.

Franck Elong Abe, détenu « calme » et « courtois »

D’autant, ajoute l’ancienne directrice de l’établissement pénitentiaire, également auditionnée ce mercredi, que rien ne laissait présager d’une agression de Franck Elong Abe envers Yvan Colonna, les deux prisonniers entretenant des relations cordiales, voire amicales. »Une mesure de séparation aurait eu du sens si on avait eu le moindre indice, le moindre doute sur une difficulté entre ces deux personnes, ce qui n’était absolument pas le cas. Monsieur Colonna et Monsieur Elong Abe se fréquentaient », a rappelé Corinne Puglierini, ancienne cheffe d’établissement.

Franck Elong Abe était « discret », « calme », « poli », « courtois », a rapporté l’ex-directrice ce mercredi, d’après les rapports des surveillants qui le côtoyaient quotidiennement. Une évolution plutôt positive qui a, selon elle, justifié son placement en détention ordinaire après une période d’isolement, puis son autorisation à travailler en tant qu’auxiliaire sport, dès septembre 2021. « Il donnait entière satisfaction dans ces fonctions », a assuré enfin Corinne Puglierini.

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Jusqu’où Vladimir Poutine est-il prêt à aller ? La question hante tous les esprits. Depuis son invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier, assez inattendue pour tous, tous les scénarios semblent possibles. Poutine veut-il récupérer le territoire qui appartenait autrefois à l’URSS ? Une de ces déclarations fait en tout cas froid dans le dos…

Deux jours pour envahir une partie de l’Europe ?

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Qui est Olena Zelenska, la compagne charismatique de Volodymyr Zelensky, le président ukrainien ?

C’est Petro Porochenko, l’ancien président ukrainien, qui aurait été le témoin de cette confidence : le maître du Kremlin lui aurait ainsi assuré qu’il pouvait mobiliser des soldats dans six capitales européennes, et tout cela en moins de 48 heures… De quels pays parlait-il ? De l’Ukraine sans surprise, mais aussi de la Roumanie, de la Pologne et des trois pays baltes, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie. Il aurait prononcé ces mots en 2014, Petro Porochenko était alors président. C’est le journal allemand Suddeutsche Zeitung qui rapportait cette discussion. « Si je le voulais, en deux jours, je pourrais avoir des troupes russes non seulement à Kiev, mais aussi à Riga, Vilnius, Tallinn, Varsovie et Bucarest«  aurait ainsi déclaré Vladimir Poutine.

Poutine en difficulté en Ukraine ?

Petro Porochenko avait alors directement déclaré au Congrès américain : « Si on ne les arrête pas maintenant, ils traverseront les frontières européennes et se répandront dans le monde entier« . Ces propos ont été niés par le Kremlin. Pourtant, l’Ukraine est bel et bien rentrée en guerre contre la Russie, après son invasion par cette dernière, suite à une escalade de tensions…

Cependant, au vu des difficultés rencontrées par l’armée russe sur le terrain, une invasion de l’Europe à plus grande échelle semble peu probable pour l’instant.

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