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Hollande veut réaffirmer le partenariat franco-américain

 

Par Alain Barluet   (Le Figaro)<!–

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Barack Obama à la préfecture de Caen, le 6 juin 2009, lors des commémorations du 65e anniversaire du Débarquement en Normandie. Barack Obama à la préfecture de Caen, le 6 juin 2009, lors des commémorations du 65e anniversaire du Débarquement en Normandie.Crédits photo : Abaca/Taamallah Mehdi/ABACA

Le nouveau président français est reçu ce vendredi par Barack Obama à Washington.
La séquence américaine qui s’ouvre aujourd’hui pour François Hollande s’annonce comme un marqueur des orientations diplomatiques du nouveau quinquennat. Accompagné de son ministre des Affaires étrangères tout juste nommé, Laurent Fabius, le président de République rencontre vendredi Barack Obama à la Maison-Blanche avant de participer, dans la soirée à Camp David, au dîner d’ouverture du sommet du G8.

Entre-temps, il aura eu, à Washington, un entretien avec le premier ministre britannique, David Cameron, dans un contexte où pèsent des interrogations sur la coopération militaire entre la France et le Royaume-Uni. François Hollande rejoindra dimanche matin Chicago où se tient jusqu’à lundi le sommet de l’Otan, dominé par l’avenir de l’Afghanistan.

L’époque est révolue où François Mitterrand, dans son fameux discours du Bundestag en 1983, avait solennellement donné des gages de solidarité atlantiste en rappelant que les «missiles (soviétiques) sont à l’Est, les pacifistes à l’Ouest». Reste que l’étiquette «socialiste» suscite toujours outre-Atlantique une forte méfiance. François Hollande devra s’attacher à la dissiper avec d’autant plus de détermination qu’il succède à un Nicolas Sarkozy ne mesurant guère son enthousiasme à l’égard du «modèle» américain. De plus, son chef de la diplomatie, Laurent Fabius, est réputé proche de la sensibilité «gaullo-mitterrandienne» de la diplomatie française, attachée à l’indépendance du Vieux Continent.

Une «relation forte» entre les deux alliés

François Hollande a déjà le ton de l’épure médiane dans laquelle il va tenter de s’inscrire. «Je veillerai à affirmer l’indépendance de la France sans compliquer la tâche de Barack Obama», a-t-il indiqué dans son entretien au site Internet Slate.fr, à la veille de son élection. Dans son entourage, on indique que le président de la République réaffirmera à son hôte la «relation forte» entre les deux alliés. À l’Élysée, on a relevé aussi avec satisfaction les déclarations, cette semaine, des dirigeants américains, saluant les initiatives qui ramèneraient la croissance économique en Europe. En campagne électorale et bien conscient que sa réélection se jouera, en grande partie, sur le niveau du chômage et le prix de l’essence, Barack Obama aura à cœur d’écouter les propositions de son homologue français.

C’est donc moins l’idéologie que les lourds dossiers de la crise économique et des grands enjeux stratégiques qui, selon les observateurs, pèseront sur la continuité probable des relations transatlantiques. Ainsi, les deux pays divergent sur l’utilisation des réserves stratégiques de pétrole dans lesquelles Barack Obama souhaiterait voir les Européens puiser pour faire baisser les prix à la pompe. Une option que François Hollande refuse, redoutant la surcharge ultérieure, lorsqu’il faudra reconstituer les stocks. «Il y a des règles d’utilisation de ces stocks qui peuvent être interprétées de différentes manières, mais ce ne sera pas un thème d’affrontement», minimise-t-on à l’Élysée.

Outre la relance de l’économie mondiale, la crise syrienne sera en bonne place dans le menu du G8. François Hollande, qui a appelé à plusieurs reprises durant la campagne à la fin des massacres, n’a pas véritablement marqué de distance avec la position du gouvernement Sarkozy. À Camp David, les pays les plus industrialisés réaffirmeront leur appui aux initiatives de l’ONU et à la mission des observateurs, fort menacée. La Russie, représentée par Dmitri Medvedev, sera sous pression. «Le message, c’est que si elle persiste dans son soutien à Bachar el-Assad, elle pourrait en payer le prix dans le Caucase», souligne un diplomate ayant préparé le sommet.

Toujours la question iranienne

En marge du G8, François Hollande aura d’ailleurs son premier entretien avec le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev. Entre l’équipe du candidat socialiste et le pouvoir russe, les contacts ont été quasi inexistants. Même si Vladimir Poutine l’a joint au téléphone après le 6 mai, les relations personnelles sont à redéfinir. En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy avait promis un aggiornamento dicté par la situation des droits de l’homme. L’inertie l’avait emporté.

Sur le retrait d’Afghanistan et le bouclier antimissile, le décalage est a priori patent. Toutefois, «entre la France et les États-Unis, il peut y avoir des divergences d’approche mais rien qui remette en cause notre volonté de partenariat», relève-t-on à la cellule diplomatique de l’Élysée, qui se constitue autour de Paul Jean-Ortiz, ex-directeur d’Asie et d’Océanie au Quai d’Orsay, secondé par Christian Lechervy, ancien numéro deux de la direction de la prospective au Quai d’Orsay.

La question du programme nucléaire iranien, au menu du G8, sera un baromètre de ce partenariat. Paris, très en pointe jusqu’à présent sur les sanctions, pourrait se mettre davantage au diapason de Washington sur le dialogue, pour peu que Téhéran donne des signes en ce sens. «Notre position appelant l’Iran au respect de ses obligations ne changera pas, souligne un négociateur français proche de la nouvelle majorité. En revanche, ce qui est peut-être en train de changer, c’est un contexte plus favorable au dialogue», ajoute ce diplomate qui, après Chicago, ralliera Bagdad pour des discussions, attendues de longue date, avec les Iraniens.

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G8 : la crise de la dette européenne au coeur des discussions

Le Point.fr

Washington accueille favorablement le souhait de François Hollande de mettre en avant l’emploi et la croissance.

 

La crise de la dette va dominer le G8 vendredi et samedi aux États-Unis, où Barack Obama, les yeux rivés sur sa réélection, va encourager les Européens à agir plus en faveur de la croissance, un point de convergence avec son nouvel homologue français François Hollande. François Hollande, trois jours après avoir pris ses fonctions, doit retrouver dès vendredi matin le président américain dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, une prise de contact au début d’un week-end riche en enjeux, puisque le G8 de Camp David sera suivi d’un sommet de l’Otan dimanche et lundi à Chicago.

Le président français, tout comme le nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti qui sera lui aussi présent lors de ce sommet des huit pays les plus industrialisés, souhaite orienter la politique économique de son pays vers davantage de croissance, à rebours de la rigueur professée par la chancelière allemande, Angela Merkel. Washington, tout en se défendant d’interventionnisme, a multiplié ces derniers jours les déclarations favorables vis-à-vis de « l’évolution des discussions et du débat en Europe sur l’impératif de l’emploi et de la croissance », selon l’expression jeudi du conseiller de sécurité nationale de Barack Obama, Tom Donilon.

Tom Donilon a souligné que la responsabilité de résoudre la crise restait celle des dirigeants européens, qui doivent se réunir en sommet le 23 mai. Mais il a aussi expliqué que « l’enjeu des résultats de ces discussions est très important pour les États-Unis. L’Union européenne dans son ensemble, évidemment, est le plus important partenaire commercial des États-Unis. » Candidat à sa réélection le 6 novembre prochain, le président Obama surveille de près la situation en Europe, de nature à provoquer des « vents contraires » pour une économie américaine qui, si elle a retrouvé le chemin de la croissance, reste fragile et frappée par un taux de chômage de 8,1 %, trois points de plus qu’avant la crise de 2008.

Poutine absent

Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2009, Barack Obama a tenté de convaincre les Européens d’adopter une politique de relance identique à celle qu’il avait suivie en promulguant une injection massive de 800 milliards de dollars dans l’économie. La persistance des problèmes de l’Europe illustre a contrario la validité des choix de l’administration démocrate, estiment de hauts responsables américains. Tom Donilon a assuré jeudi que Barack Obama n’avait pas l’intention d’exploiter les différences d’approche, notamment entre François Hollande et Angela Merkel. « La nature de ces conversations sera consacrée au but commun et cohérent de gérer la crise actuelle au mieux, et de se placer sur le chemin d’une reprise durable », a-t-il affirmé.

Le sommet du G8, dans la résidence de campagne des présidents américains à Camp David, au coeur des montagnes boisées à 100 kilomètres au nord-ouest de Washington, commencera par un dîner de travail consacré en particulier au dossier nucléaire iranien, avant la reprise des discussions de la République islamique avec le « groupe des six » à Bagdad. Les dirigeants des pays membres du G8, les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Italie, la France, l’Allemagne, le Japon et la Russie, devraient aussi évoquer les dossiers les plus brûlants sur la scène internationale, en particulier le programme nucléaire de la Corée du Nord et la répression sanglante en Syrie. Ce sommet est toutefois marqué par une absence de marque, celle du président russe Vladimir Poutine qui a délégué son prédécesseur et Premier ministre, Dmitri Medvedev. Moscou, avec Pékin, a bloqué l’adoption de résolutions contre le régime de Bachar el-Assad au Conseil de sécurité de l’ONU.

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