Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for septembre 2023

La justice espagnole a déterminé que John McAfee, mort en prison en Espagne en 2021, s’était suicidé.

John McAfee lors d’une interview avec l’AFP sur son yacht ancré à la Marina Hemingway, le 4 juillet 2019 à La Havane© Adalberto ROQUE © 2019 AFP

Pour la justice espagnole, il s’agit bien d’un suicide. L’enquête sur la mort en prison en Espagne en 2021 de John McAfee, créateur du célèbre logiciel antivirus du même nom, a été définitivement classée sans suite, a indiqué vendredi le tribunal de Barcelone dans un jugement définitif.

Rien dans le rapport d’autopsie définitif n’est venu « contredire » les « conclusions » tirées du « rapport médico-légal préliminaire », selon lesquelles John McAfee s’est donné la mort, souligne dans un document judiciaire chargé de l’affaire.

Il n’y a donc « aucune preuve » d’une mort autre que par « suicide », insiste, dans ce document consulté par l’AFP, le tribunal, qui précise rejeter le recours déposé par l’épouse de l’informaticien américain, opposée à la thèse du suicide. Selon une porte-parole du tribunal, cette décision n’est pas susceptible d’appel et rend donc le classement de l’enquête définitif.

Les États-Unis demandaient son extradition

Vidéo associée: Antivirus pioneer John McAfee found dead in Spanish prison (Dailymotion)

Une porte-parole des autorités pénitentiaires avait alors évoqué auprès de l’AFP la thèse du suicide, confirmée par une première autopsie. Mais son épouse avait déposé un recours et obtenu une nouvelle autopsie.

Selon le quotidien espagnol El Pais, qui a révélé la décision du tribunal de Barcelone, le corps du chef d’entreprise se trouve toujours dans une morgue de la ville, où il est maintenu à une température de -18°C.

Gourou des cryptomonnaies

John McAfee, devenu un gourou des cryptomonnaies après avoir fait fortune avec son antivirus dans les années 1980, avait été arrêté en octobre 2020 à l’aéroport de Barcelone, juste avant d’embarquer à bord d’un avion à destination d’Istanbul.

Cette arrestation était intervenue au lendemain de la publication par un procureur américain d’un acte d’accusation lui reprochant d’avoir omis de déclarer des millions de dollars de revenus issus notamment de la promotion de cryptomonnaies.

Le fondateur du logiciel McAfee avait déjà défrayé la chronique en 2012 au Belize, petit pays d’Amérique centrale, lorsque son voisin avait été mystérieusement assassiné, une affaire qui n’a toujours pas été élucidée à ce jour.

La police avait alors découvert qu’il vivait avec une fille de 17 ans et qu’il détenait plusieurs armes dans sa maison. McAfee s’était lancé dans une cavale rocambolesque qui avait tenu les médias en haleine pendant un mois.

Read Full Post »

La sénatrice démocrate Dianne Feinstein, le 11 mai 2023 à Washington.© JIM WATSON/AFP

La sénatrice démocrate américaine, Dianne Feinstein, est morte vendredi 29 septembre 2023 à l’âge de 90 ans. Elle était la doyenne du Sénat.

La doyenne du Sénat américain Dianne Feinstein, figure historique du Parti démocrate, est morte à l’âge de 90 ans, ont annoncé vendredi 29 septembre des médias américains, selon l’AFP.

Première femme maire de San Francisco avant d’être sénatrice de Californie pendant plus de 30 ans, Mme Feinstein était reconnue comme une femme politique tenace et un influent pilier de la chambre haute du Congrès.

Mais elle était critiquée par la gauche du Parti démocrate depuis plusieurs mois après une enquête journalistique qui avait souligné son déclin cognitif.

Une « amie proche » de Joe Biden

Punchbowl News, média spécialisé dans l’actualité du Congrès américain, a donné l’information, ainsi qu’une chaîne locale d’ABC. La sénatrice avait encore voté au Congrès jeudi matin.

Elle avait annoncé en février sa retraite politique, faisant savoir qu’elle ne se représenterait pas aux élections de 2024.

Mort d’Harvey Milk

Dianne Feinstein a été maire de San Francisco pendant dix ans, après l’assassinat en 1978 de son prédécesseur George Moscone et de l’homme politique Harvey Milk, figure du mouvement gay, un drame à l’occasion duquel cette femme a pu montrer sa détermination.

Au Sénat, elle a notamment fait adopter l’interdiction – pour dix ans – des fusils d’assaut en 1994.

Elle a également soutenu la guerre de George W. Bush en Irak et s’est imposée comme une membre influente de la commission du renseignement. Son rapport de plusieurs milliers de pages démontrant les mensonges de la CIA sur la torture dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » est resté dans les annales.

La sénatrice californienne a joué un rôle moteur dans l’examen de centaines de lois au cours de sa carrière.

Apparition des trous de mémoire

Ces dernières années, l’élue a toutefois grignoté son capital politique à cause de doutes persistants sur sa cohérence, souvent émis par son propre camp.

D’anciens assistants parlementaires ont décrit des épisodes de confusion mentale, rapportés dans un article du New Yorker fin 2020. Ses trous de mémoire sont également apparus au grand jour à cette époque lors de l’audition de l’ex-patron de Twitter, Jack Dorsey, devant le Sénat : elle lui a posé la même question, mot pour mot, deux fois de suite.

Son cas était régulièrement cité lors de débats sur le grand âge de nombre d’élus aux États-Unis.

Le président Joe Biden, qui se représente, a 80 ans, et son concurrent et prédécesseur Donald Trump, 77 ans. L’ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, 83 ans, a annoncé début septembre qu’elle serait à nouveau candidate en Californie.

Read Full Post »

Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé dans l’embarras : son “accent du midi” lui joue des tours !© JB Autissier / Panoramic / Bestimage

Mercredi 27 septembre, à l’issue du Conseil des ministres, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a commis un lapsus pour le moins étonnant sur la prévention des IST. Un lapsus qu’il a décidé d’imputer à son « accent du midi ».

En témoigne l’inflation de Rachida Dati, les lapsus des politiques restent rarement inaperçus. Le dernier en date est signé du ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Et sa défense est pour le moins étonnante. Mercredi 27 septembre, à l’issue du Conseil des ministres, l’homme politique de 47 ans a détaillé la mise en place d’un bilan de prévention de santé.

Ce plan prévoit la prise en charge de la vaccination contre le papillomavirus, le remboursement des protections menstruelles pour les étudiantes et les femmes précaires, et la prise en charge des préservatifs pour les moins de 26 ans. « La prise en charge intégrale des préservatifs pour les moins de six ans », semble pourtant avoir annoncé, bien évidemment par erreur, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. « J’ai l’impression que mon accent du midi a fait entendre à certains ‘6 ans’ au lieu de ’26 ans’… Il fallait évidemment comprendre 26… », s’est défendu le ministre sur son compte Twitter.

1 / 38

Gérald Darmanin : ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer

1

Gérald Darmanin : ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer©Stephane Lemouton / Bestimage

Gérald Darmanin : ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer

⋙ PHOTOS – Qui sont les ministres du gouvernement Borne III ?

Aurélien Rousseau a-t-il vraiment l’accent du midi ?

https://twitter.com/i/status/1707130973068939521

Mais Aurélien Rousseau a-t-il vraiment l’accent du midi ? Cela ne semble vraiment pas évident à l’écoute du reste du discours du ministre de la Santé. L’homme de 47 ans est certes né à Alès, dans le Gard, avat de grandir dans le petit village de Saint-Hilaire-de-Brethmas, au nord de la région Occitanie. Mais, dès 1999, Aurélien Rousseau était professeur d’histoire-géographie en Île-de-France, au lycée Jean-Renoir de Bondy. En 24 ans de carrière en région parisienne, il semble avoir largement adopté l’accent parisien, au préjudice de son « accent du midi » d’antan.

Read Full Post »

Un Belge de 12 ans soigné dans le Val-de-Marne semble avoir quasiment guéri d’un cancer du cerveau réputé incurable. Un miracle que les médecins cherchent à comprendre.

Le centre régional de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, à Villejuif, dans le Val-de-Marne.© –

C’est ce qu’en l’absence d’explications rationnelles, on appelle un miracle. Lucas, un garçon belge de 12 ans, ne présente plus aucune trace d’une tumeur extrêmement agressive réputée incurable.

Il y a six ans, on lui avait diagnostiqué un « gliome infiltrant du tronc cérébral », un cancer du cerveau qui touche plusieurs dizaines d’enfants chaque année. Aujourd’hui, « il n’a plus rien », assurent ses parents auprès du Parisien, sans toutefois prononcer le mot de « guérison », par précaution.

La famille de Lucas revient de loin. « Les médecins étaient clairs. Ils nous ont donné les statistiques, qui n’étaient pas bonnes, pas bonnes du tout… », se souvient le père, Cédric. Mais Lucas a défié toutes les probabilités.

Une guérison sans traitement

Pris en charge au centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne), le pré-ado a progressivement éliminé la maladie. Le traitement lourd qu’il ingérait quotidiennement n’y est pour rien, aucun médicament ne permettant à ce jour de guérir de ce cancer.

Il y a un an, alors que tous les signaux étaient au vert pour Lucas, son médecin a fait le choix d’arrêter le traitement. Une décision lourde qui n’a eu aucun effet négatif sur le garçon. Au contraire, elle n’a fait que confirmer sa rémission.

Chargé: 42.35%Jouer

Heure actuelle 0:00

/

Durée 1:25Paramètres de qualitéPlein écran

BFMTV

Un vaccin thérapeutique prometteur contre le cancer du poumon développé par une start-up nantaiseActiver les notifications

0

Afficher sur Watch

Les médecins cherchent maintenant à comprendre ce qui est arrivé au garçon pour que son expérience serve à d’autres enfants. « On pense que Lucas a eu une forme particulière de la maladie. On doit comprendre quoi et pourquoi pour réussir à reproduire médicalement chez d’autres patients ce qui s’est passé naturellement chez lui. Ça, ce serait formidable », indique le docteur Jacques Grill de l’hôpital Gustave-Roussy.

Selon Le Parisien, huit autres jeunes patients suivis dans le cadre de l’essai clinique Biomede réalisée par l’hôpital Gustave-Roussy sont aujourd’hui considérés comme « longs répondants », sans rechute trois ans après leur diagnostic.

La famille de Lucas, elle, n’a qu’un vœu: « que Lucas ne soit pas l’exception ».

Read Full Post »

Une tentative d’évasion rocambolesque a eu lieu dans une prison en Belgique, avec des couverts utilisés pour creuser un trou.

Un gardien a été agressé à la prison de Guéret – Photo d’illustration© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Une tentative évasion… à la fourchette et à la cuillère. On est loin des explosifs ou de l’hélicoptère utilisés chez nous ces dernières années par Rédoine Faïd, qui est jugé en ce moment pour son évasion de la prison de Réau en 2018.

Là, c’est plutôt la méthode artisanale. Cela se passe à la prison de Mons, en Belgique. Une maison d’arrêt construite il y a plus d’un siècle et demi, dans laquelle un prisonnier est parvenu à faire un trou dans une dalle du sol de sa cellule en creusant avec des couverts, une fourchette et une cuillère tout simplement!

Le détenu a réussi à s’y glisser. Mais il n’est pas allé bien loin. Les surveillants l’ont retrouvé ce mercredi matin, dans une espèce de cave, juste en-dessous de sa cellule. Nos confrères de la Libre Belgique ne détaillent pas le profil du prisonnier.

Les surveillants étaient en grève

Une enquête est en cours, notamment pour comprendre comment ce détenu a pu passer deux à trois jours à creuser un tel trou sans éveiller les soupçons.

Il y a peut-être un début d’explication puisque pendant 48 heures, les surveillants étaient en grève… Un mouvement national des personnels pénitentiaires en Belgique pour protester contre la surpopulation carcérale et le manque de moyens.

Du coup, pendant deux jours, c’était service minimum. Un relâchement qui a peut-être facilité cette tentative d’évasion.

Read Full Post »

À Carhaix, l’hôpital de campagne lutte pour sa survie© Figaro Live

Actuellement, l’accès au service est limité de 18h30 à 8h00 tous les jours depuis le 4 septembre. Le reste du temps, les patients sont redirigés vers le CHU de Brest, à plus de 80 kilomètres de là. Pour le maire DVG de cette ville de 7000 habitants, Christian Troadec, la situation est grave. L’hôpital est «à nouveau menacé, comme en 2008», explique l’édile.

Une situation que connaît bien Myriam, sage-femme au CHU de Brest, qui partage son emploi du temps entre l’hôpital de Brest, et celui de Carhaix. L’un voit passer 2500 nouveau-nés par an, pour 250 en moyenne dans la maternité de campagne. Pour Myriam, ces deux façons de travailler sont complémentaires et nécessaires. «Ici, on ne peut que faire des accouchements physiologiques et suivre des grossesses sans risques», confie la praticienne.

Ce jeudi, après le décès d’une fillette de 6 mois, qui n’a pas pu être prise en charge aux urgences de l’hôpital, le CHU de Brest a affirmé que le décès n’a «aucun lien» avec la régulation des urgences la nuit.

Read Full Post »

Dans le cadre des négociations tendues sur un « pacte migratoire » européen, l’Italie de Giorgia Meloni réclame que les ONG secourant les migrants en Méditerranée les fassent débarquer dans les pays dont leurs bateaux battent pavillon.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni devance Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Emmanuel Macron au sommet des pays du sud de l’UE à Malte.© Ludovic MARIN / AFPPolitique – Dans le cadre des négociations tendues sur un « pacte migratoire » européen, l’Italie de Giorgia Meloni réclame que les ONG secourant les migrants en Méditerranée les fassent débarquer dans les pays dont leurs bateaux battent pavillon.

La cheffe du gouvernement italien rejette un amendement présenté par l’Allemagne sur le statut et le rôle des ONG au moment du vote jeudi à Bruxelles, de la réforme du Pacte asile et immigration. Le texte a été approuvé par les Vingt-Sept mais l’Italie, qui s’est dite surprise par le dépôt in extremis des propositions allemandes, a émis des réserves et demandé un délai de réflexion.

« On ne peut pas jouer à la solidarité avec les frontières des autres »

Cet amendement est « un pas en arrière » et « nous proposons donc un autre amendement en vertu duquel le pays responsable de l’accueil des migrants transportés sur un navire d’ONG est celui du pavillon de ce navire », a expliqué Giorga Meloni à la presse en marge d’un sommet des pays méditerranéens de l’Union européenne, réunis vendredi à Malte pour accorder leurs positions sur l’immigration.

« On ne peut pas jouer à la solidarité avec les frontières des autres », a-t-elle ajouté. Selon des informations rapportées par des médias italiens, l’amendement italien a été rejeté par les ministres de l’Intérieur réunis jeudi à huis clos à Bruxelles.

Vidéo associée: L’UE face à l’afflux de migrants, la solidarité des 27 une fois encore à l’épreuve (France 24)

about:blank

Video Player is loading.

France 24

L’UE face à l’afflux de migrants, la solidarité des 27 une fois encore à l’épreuve

Berlin dans le collimateur de Rome

Rome reproche à Berlin de financer plusieurs ONG de secours en Méditerranée, dont certaines opèrent sous pavillon allemand. Giorgia Meloni a écrit cette semaine au chancelier Olaf Scholz pour lui faire part de sa « stupéfaction » vis-à-vis de ces subventions.

Selon un décompte effectué vendredi par l’AFP sur les sites de suivi de la circulation maritime, un navire de l’ONG allemande Sea-Watch est ancré au port de l’île de Lampedusa, et cinq autres effectuent des missions de sauvetage au large des côtes libyennes et tunisiennes.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a défendu jeudi le rôle des ONG qui viennent au secours des migrants tentant d’entrer en Europe via l’Italie. « Sauver les personnes de la noyade en mer est une obligation légale et européenne », a-t-elle souligné.

Trois fois plus de nauffrages cet été par rapport à celui de 2022

Après plus d’une semaine d’accalmie liée au mauvais temps, des arrivées de migrants par la mer ont repris vendredi sur l’île italienne. Entre juin et août, au moins 990 personnes ont fait naufrage en Méditerranée centrale -partis d’Afrique du Nord et de Turquie pour atteindre l’Italie et, dans une bien moindre mesure, Malte, le plus souvent en transitant par la Libye-, soit trois fois plus que pendant l’été précédent, selon un décompte publié vendredi par l’Unicef, qui a déploré la transformation de cette mer en « cimetière pour les enfants et leur avenir ».

Quelque 11.600 « mineurs non accompagnés » ont tenté de se rendre en Italie entre janvier et mi-septembre à bord d’embarcations de fortune, soit 60 % de plus que sur la même période de 2022, a précisé à l’AFP l’agence de l’ONU pour l’enfance.

Des ONG qui concourrent à cet afflux ?

L’exécutif de Giorga Meloni, arrivée au pouvoir il y a un an en défendant un programme résolument anti-migrants, estime que la présence de navires humanitaires en mer contribue à leur afflux. Les ONG font valoir qu’elles récupèrent moins de 10 % des personnes effectuant la dangereuse traversée, l’immense majorité arrivant soit par leurs propres moyens, soit en étant récupérés par les gardes-côtes ou la Marine italienne.

Monde

Immigration : L’Italie veut mettre en place des tests pour vérifier l’âge des mineurs

Monde

Migrants : Rome salue l’attitude de Paris mais tance Berlin en matière d’immigration

Read Full Post »

Le Covid-19 ne “provoque pas plus de formes graves qu’avant”, affirme Bruno Lina© JEFF PACHOUDAFP

Virologue à Lyon et membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, Bruno Lina analyse pour Capital la situation épidémique du Covid-19 alors que les indicateurs actuels sont moins précis.

Les contaminations augmentent encore mais les indicateurs épidémiologiques sont nettement moins précis qu’avant. Ne navigue-t-on pas à vue ?

Bruno Lina : Effectivement, le système de surveillance n’est plus du tout ce qu’il était. Il y a beaucoup moins de données et d’informations. Pour autant, on n’est pas du tout aveugle. En fait, on utilise le même système que pour la grippe. Cela peut être déroutant pour les Français car on les a habitués à un outil extrêmement précis pendant la pandémie. Mais il s’agissait d’une période exceptionnelle pendant laquelle on avait besoin de réactivité et d’évaluer vite l’impact des mesures qui étaient prises avant et après la vaccination contre le Covid-19. Une fois la pandémie disparue, il est normal de retrouver un système qui coûte beaucoup moins cher. Et le système d’information clinique et épidémiologique nous permet quand même d’avoir des variations.

>> Notre service – Faites des économies en testant notre comparateur d’Assurances Santé

Le réseau Sentinelles estime que, la semaine dernière, le taux d’incidence a atteint 95 cas de Covid-19 pour 100.000 habitants à partir des consultations réalisées par les médecins généralistes. Et la courbe est montante. Qu’observez-vous de votre côté ?

Ce que je sais, c’est que depuis le début du mois d’août, on a une augmentation progressive du nombre de cas. Le R effectif (le nombre moyen de nouveaux cas qu’une seule personne infectée et contagieuse va générer, NDLR) se situe entre 1,2 et 1,3. Ce qui signifie que le virus, et notamment le variant EG.5 (Eris), gagne du terrain. Surtout, parmi les personnes malades, les enfants sont particulièrement touchés. On déduit donc que les infections surviennent dans un contexte de rentrée scolaire.

Faut-il redouter une fin d’année compliquée entre le Covid et les autres virus hivernaux ?

De ce que j’observe, cette augmentation du nombre de cas commence à se tasser un peu. Mais je le dis avec beaucoup de précaution car je ne suis pas sûr de la robustesse de nos indicateurs actuels. Ils ne nous permettent pas de l’affirmer de manière précise. Donc, est-on en train d’atteindre un plateau ou pas ? Je ne peux pas le dire à ce stade.

Risque-t-on de réinstaurer des mesures barrières comme le port du masque à l’école, dans les transports ou les autres lieux clos pour freiner la circulation du virus et, si oui, à quel moment ?

C’est vrai qu’avant, on disposait du taux d’incidence pour dire s’il fallait ou pas réinstaurer le masque à l’école par exemple. Aujourd’hui, on a quand même un système qui nous alerte d’une augmentation du nombre de cas positifs. Alors on peut faire passer un message généraliste qui dit que, comme les contaminations progressent, il faut appliquer des gestes de précaution. Ceux qu’on connaît tous. Un peu comme on le fait déjà pour la grippe saisonnière ou la bronchiolite. On sait qu’il y a des situations où le port du masque est important : en cas d’épidémie dans un établissement médico-social ou lorsqu’on rend visite à une personne fragile. Mais il n’y aura plus jamais un message national qui imposera à tout le monde de porter le masque systématiquement parce que le virus circule. On fait simplement appel au bon sens des Français. D’ailleurs, vu la hausse des cas positifs, les autorités ont décidé d’avancer la campagne de vaccination contre le Covid-19 au 2 octobre. Il est en effet plus logique de vacciner au début de la phase épidémique plutôt qu’à la fin.

À lire aussi

Pénurie des médicaments : notre tableau des ruptures de stock en temps réel

Quid du variant Pirola dont l’émergence dans une quinzaine de pays européens a largement été relayée par la presse ? Y a-t-il des raisons de le craindre ?

On reçoit encore beaucoup de prélèvements pour séquencer le virus du Covid dans les centres nationaux de référence (CNR). Et ce que je peux vous dire, c’est que Pirola a beaucoup de mal à percer. Cela fait trois semaines qu’il est à 0,4% des virus détectés en France. Partout dans le monde, aucune donnée ne donne un avantage compétitif par rapport aux autres variants et notamment EG.5. Et concernant EG.5, les données nous permettent de dire qu’il ne provoque pas plus de formes graves qu’avant. Ce qui explique que les lits de réanimation ne sont pas encombrés par des patients atteints du Covid. Aussi, les catégories de personnes fragiles face à ce variant restent les mêmes qu’auparavant. En clair, ce virus ne touche pas sévèrement d’autres profils jusqu’ici considérés comme non vulnérables.

Peut-on espérer ne pas subir une nouvelle triple épidémie de grippe, bronchiolite et Covid au moment des fêtes de fin d’année ?

Il est beaucoup trop tôt pour s’alarmer pour les fêtes de fin d’année. Mais pour les semaines à venir, je ne suis pas inquiet. Qui plus est, les bébés peuvent cette année recevoir un traitement préventif (Beyfortus) contre la bronchiolite et le taux d’adhésion est très bon.

À lire aussi

Bronchiolite : y aura-t-il assez de Beyfortus pour tous les bébés cet hiver ?

Justement, il semblerait que les 200.000 doses de Beyfortus commandées par l’Etat ne suffisent pas à couvrir toute la cible…

Ce qui se passe, c’est qu’on a un certain nombre de doses de Beyfortus qui ont été acquises par la France en fonction des projections d’adhésion. On s’attendait à ce que 40 à 50% des parents acceptent que cet anticorps soit administré à leur bébé. Or ce n’est pas le cas, on est plutôt à 75%. Donc en fait, ça marche trop bien ! L’objectif qu’on s’était fixé, du nombre d’enfants immunisés à échéance de 15 jours à trois semaines au début de la campagne, a été atteint une semaine plus tôt. D’où la priorisation sur les nourrissons qui sont les plus à risque de forme grave parce que le produit est victime de son succès. Néanmoins, même si tous les bébés n’arriveront peut-être pas à recevoir le traitement à temps, on peut déjà espérer que cette campagne ait un impact et que le niveau d’hospitalisation des bébés pour cause de bronchiolite soit significativement réduit cette année.

Read Full Post »

C’est au café de l’Abbaye, l’un de ses QG du centre ville d’Alès, que la section locale du Parti communiste français avait donné rendez-vous à la presse ce vendredi matin. Il s’agissait, pour les cinq membres présents, de réactiver la lutte de longue date contre la marchandisation de la santé à l’heure où le système « se dégrade d’année en année », de sorte que 14 000 Grand’alésiens se retrouveraient sans médecin traitant. 

« On s’oblige à reprendre rapidement notre engagement en hommage à Alain Perrod », a embrayé le secrétaire de section Giovanni Di Francesco, récemment endeuillé par la disparition brutale du président du Prolé (relire ici). La démarche du PCF alésien s’inscrit par ailleurs en réponse à une triple actualité : le vote imminent du projet de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, la rencontre-débat baptisée « Sortir la santé des griffes du marché » en présence du député communiste Pierre Dharréville le 6 octobre prochain (18h) à l’espace Alès Cazot, ainsi que la restitution des États généraux de la santé à la fin du mois. 

Le PCF alésien avait invité la presse locale au café de l’Abbaye ce vendredi matin. • Corentin Migoule© Fournis par Objectif Gard

Jean-Michel Suau a justement participé à deux ateliers de ces États généraux et en est sorti déçu : « Dans le lancement comme dans le déroulé, il y a toujours eu un discours du style « il faut faire plus avec ce qu’on a ». Ça préfigurait d’ailleurs du budget à la baisse de la Sécurité sociale qui va sûrement être voté à l’Assemblée. » Paul Planque, tête de liste du Printemps alésien, a lui aussi un avis très tranché sur ces États généraux initiés par le président d’Alès Agglomération, lesquels ressemblent à ses yeux à « une montagne qui accouche d’une souris »

« La santé s’éloigne d’eux »

Avec l’intention de vulgariser son propos pour le rendre plus retentissant, Jean-Michel Suau a tenté de résumer sa perception du système de santé actuel : « C’est le privé qui choisit les secteurs les plus rentables comme l’optique au détriment des autres comme la gynécologie ou la gériatrie qui ne rapportent pas grand chose. On dessine une logique de santé basée sur la médecine du riche et la médecine du pauvre. On arrive au bout de ce système, il faut en finir ! »

La section alésienne du PCF a également peu goûté à « l’apparition nocturne en plein mois d’août » du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, au centre hospitalier Alès Cévennes (relire ici). Son constat ne s’est résumé « qu’à des problèmes d’efficacité d’organisation, sans proposer plus de moyens », peste-t-elle. En fin de conférence de presse, le conseiller municipal d’opposition Jean-Michel Suau a tiré la sonnette d’alarme au sujet des « carences énormes » en matière de prévention, notamment auprès des jeunes. « La santé s’éloigne d’eux », s’inquiète-t-il.

Plusieurs opérations de tractage pour annoncer la conférence-débat du 6 octobre sont prévues dans les prochains jours. Ce soir-là, à l’espace Alès Cazot donc, le vice-président de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale sera accompagné du vice-président de la région Occitanie, Jean-Luc Gibelin, et du secrétaire général de la CGT des hospitaliers, Romain Sabran.

Le PCF alésien avait invité la presse locale au café de l’Abbaye ce vendredi matin.© Fournis par Objectif Gard

Read Full Post »

La police est intervenue dans trois lycées du Val-de-Marne, vendredi 29 septembre 2023.© Archives/Pixarno/Fotolia

Trois lycées de Vitry-sur-Seine, Créteil et Chennevières-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, ont été évacués, vendredi 29 septembre 2023, en raison d’une alerte à la bombe.

Ces dernières semaines, plusieurs établissements scolaires à travers la France ont fait l’objet de menaces d’attentat. Trois nouveaux lycées ont été évacués, vendredi 29 septembre 2023, dans le Val-de-Marne, après une alerte à la bombe, selon une information de Valeurs actuelles, confirmée par Le Parisien et Actu Paris .

Lire aussi : Menaces d’attentat dans des collèges et lycées : 4 questions sur ce phénomène qui agite la rentrée

Tout est parti d’un appel inquiétant reçu par la police dans la matinée. « Je suis un membre d’Al-Qaïda. Je vais déposer trois bombes dans les lycées suivants », aurait déclaré la personne, au bout du fil, selon Le Parisien, qui précise qu’une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de l’appel.

« Ce genre d’alerte met à mal le fonctionnement des établissements »

« C’est classique en ce moment », déclare un policier, alors que deux lycées de Créteil avaient déjà dû être évacués mardi 26 septembre. « Si on attrape ce mauvais plaisantin, il faudra lui présenter la facture car on mobilise des effectifs à chaque fois, sans parler des angoisses et des coups de chaud du personnel et des élèves », s’agace dans Le Parisien, une source proche de l’enquête.

Lire aussi : Essonne. Deux adolescents interpellés après des alertes à la bombe dans des établissements scolaires

« Ce genre d’alerte met à mal le fonctionnement des établissements scolaires. Et on constate une vague d’alertes de ce genre, dans plusieurs académies, sur tel ou tel territoire », a souligné de son côté le rectorat de Créteil, dans Actu Paris.

Read Full Post »

Older Posts »