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Archive for novembre 2015

Chloé Verlhac est persona non grata à Sancerre dans le Cher. Les habitants et les autorités de Sancerre ne veulent pas que l’épouse du dessinateur, assassiné lors de l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo, vienne pour une séance dédicace. Ils craignent pour leur sécurité dans cette période trouble.

© Fournis par BFMNews

Une question de sécurité. Chloé Verlhac, épouse du dessinateur Tignous, assassiné lors de l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier dernier, a dénoncé samedi à Toulouse des pressions exercées sur un libraire de Sancerre, dans le Cher, pour qu’il annule son invitation à dédicacer les livres de son mari à un marché de Noël.

« C’est vrai, je suis dangereuse, a-t-elle ironisé face à un public réuni dans la ville rose. Trois jours après les attentats de novembre, on a fait une séance de dédicaces. Je suis allé à Montreuil… Il n’y a jamais de problèmes », a-t-elle ajouté.

Tout commence le 20 novembre dernier quand le responsable de la librairie de Sancerre communique le nom des écrivains invités sur son stand pour ce marché traditionnel. Outre Mme Verlhac, il y avait notamment Hélène Honoré, la fille du dessinateur Honoré, tué aussi dans l’attaque contre Charlie Hebdo ou encore Raynal Pellicer, auteur d’un documentaire d’immersion sur la brigade criminelle.

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Une venue « pas adaptée »

Selon Olivier Bourdon, c’est d’abord un officier de gendarmerie qui est venu se plaindre de cette invitation alors que son travail, a-t-il dit, est « d’assurer la sécurité » de la population. Samedi, ce sont les maires de Sancerre et de Verdigny qui ont affirmé avoir parlé à la préfecture et demandé le report « de trois mois » de cette séance de dédicaces compte tenu « de l’état d’urgence et des risques que fait courir » Mme Verlhac.

Sans interdire, la préfecture a insisté lundi dernier, toujours selon le libraire, sur cette période en cours qui n’est pas adaptée à ce genre de manifestation. Finalement, c’est l’association qui a demandé l’annulation, certains membres craignant pour « la sécurité de leur enfant » et estimant que la femme de Tignous « n’a rien à faire » à leur marché, a déploré le libraire.

« Ils ont gagné »

Face à cette pression, le patron du café-librairie de Sancerre a dû renoncer à faire venir Chloé Verlhac au marché de Noël, qui regroupe une cinquantaine d’exposants organisé chaque premier dimanche de décembre par l’association des parents d’élèves de Sury-en-Vaux et Verdigny, non loin de Sancerre.

Une séance de dédicaces est néanmoins programmée à la place le même jour à la même heure chez un vigneron. « Tignous disait: ‘si on a peur, ils ont gagné’. Il était hors de question qu’on ne vienne pas, qu’on leur laisse le terrain », a souligné Chloé Verlhac

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Malade depuis longtemps, il était à la tête de l'Odéon-Théâtre de l'Europe depuis 2012 (Photo d'illustration).

Malade depuis longtemps, il était à la tête de l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis 2012 (Photo d’illustration).

AFP

 

Âgé de 67 ans, le grand metteur en scène du théâtre parisien de l’Odéon à Paris est décédé, a-t-on appris samedi auprès du théâtre.

« Ivanov » d’Anton Tchekhov, « Tartuffe » de Molière, « Les Fausses Confidences » de Marivaux constituent, entre autres, les oeuvres mises en scène par le directeur du théâtre de l’Odéon à Paris. Luc Bondy est décédé à l’âge de 67 ans, a-t-on appris samedi auprès du théâtre.

>> Lire: Sur la scène de l’Odéon, un Ivanov haut en couleurs

Malade depuis longtemps, il était à la tête de l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis 2012. Il avait dû reporter récemment la création d’Othello, prévue à partir de janvier, en raison de son état de santé. La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a notamment exprimé son émotion sur Twitter à l’annonce de cette nouvelle.

Né à Zürich en 1948, il avait remplacé Olivier Py à la tête du théâtre de l’Odéon, avec la volonté d’y présenter un « théâtre européen » et « tourné vers l’avenir ». Le remplacement d’Olivier Py avait suscité à l’époque une vive controverse, qui s’était apaisée au vu du bilan artistique de Luc Bondy à l’Odéon et avec la nomination d’Olivier Py au Festival d’Avignon.

« Je pensais Luc immortel »

La mort de Luc Bondy « atteint tout le théâtre, toute l’histoire du théâtre », a déclaré le scénographe Richard Peduzzi qui a travaillé avec le metteur en scène suisse décédé samedi. « Je pensais Luc immortel, je l’ai toujours connu avec des ennuis de santé », a expliqué le créateur des décors du « Tartuffe », un des derniers grands succès de Luc Bondy.

« Quand on s’est connus il y a trente ans, il était déjà malade, puis guéri, puis malade, puis guéri. Mais il en réchappait toujours », a-t-il raconté par téléphone, depuis l’Italie où il séjourne. Richard Peduzzi a également réalisé les décors de la plupart des mises en scène et films de Patrice Chéreau

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Daech : Samra, 17 ans, tuée à coups de marteau pour avoir voulu s’enfuir

Samra Kesinovic.

 

Une jeune fille autrichienne d’origine bosnienne a été tuée par des membres de Daech, rapportent les journaux autrichiens et britanniques. Samra Kesinovic, âgée de 17 ans, était apparue plusieurs fois dans des vidéos de propagande de l’État Islamique après avoir rejoint l’organisation terroriste. L’adolescente avait annoncé sur les réseaux sociaux en avril 2014 son départ pour la Syrie avec Selima, une amie de 16 ans : « Ne nous cherchez pas. Nous allons servir Allah et mourir pour lui ».

Selima aurait perdu la vie peu de temps après être arrivée en Syrie. Des témoins qui avaient récemment aperçu Samra, l’avaient décrite comme « mariée, enceinte et désespérée ». Horrifiée par sa vie au sein de l’État Islamique, la jeune fille a décidé de fuir ses tortionnaires. Alors qu’elle tentait de quitter la ville de Raqqa, en Syrie, des membres de Daech l’ont rattrapée et l’ont tuée à coups de marteau.

 

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Justice : incapacité pénale d’exercice pour les personnes définitivement condamnées pour des faits de pédophilie

(Les informations concernant les réunions à venir ont un caractère prévisionnel et sont susceptibles d’être modifiées)

Travaux préparatoires

Assemblée nationale – 1ère lecture

Proposition de loi de MM. Claude DE GANAY et Guy GEOFFROY et plusieurs de leurs collègues visant à rendre automatique l’incapacité pénale d’exercice pour les personnes définitivement condamnées pour des faits de pédophilie ou de détention d’images pédopornographiques, n° 3140, déposée le 14 octobre 2015 (mis en ligne le 15 octobre 2015 à 17 heures)
et renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la république

Travaux des commissions

commission des lois
La Commission saisie au fond a nommé M. Claude de Ganay rapporteur le 18 novembre 2015

Amendements déposés en commission sur le texte n° 3140

Nomination rapporteur au cours de la réunion du 18 novembre 2015 à 10 heures 30
Examen du texte au cours de la réunion du 25 novembre 2015 à 10 heures
Examen des amendements (art. 88) prévu au cours de la réunion du 3 décembre 2015 à 10 heures 30
Rapport n° 3255 déposé le 25 novembre 2015 :
Annexe 0 – Texte de la commission (mis en ligne le 25 novembre 2015 à 14 heures)

Discussion en séance publique

1ère séance du jeudi 3 décembre 2015
2e séance du jeudi 3 décembre 2015
3e séance du jeudi 3 décembre 2015

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À Chicago, des manifestants ont pris la rue... (PHOTO ANDREW NELLES, REUTERS)

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À Chicago, des manifestants ont pris la rue le 25 novembre pour dénoncer la mort de l’adolescent Laquan McDonald, tombé sous les balles de la police en octobre 2014.

PHOTO ANDREW NELLES, REUTERS

Agence France-Presse
CHICAGO

Plusieurs personnes ont été arrêtées dans la nuit de mercredi à jeudi à Chicago et à New York lors de manifestations contre les violences policières, après la diffusion d’une vidéo montrant un jeune Noir abattu par un policier blanc, selon des médias américains.

À Chicago, qui connaît un regain de tensions depuis que la vidéo a été publiée mardi, plusieurs interpellations ont eu lieu lorsque des individus ont retiré les illuminations d’un arbre de Noël au Millennium Park, l’une des attractions de cette ville au bord du lac Michigan, selon une télévision locale filiale de NBC.

> Réagissez sur le blogue de Richard Hétu

Le quotidien USA Today parle de deux personnes détenues depuis mercredi soir.

Le président américain Barack Obama s’était lui-même dit «profondément choqué» par la vidéo en question datant d’octobre 2014 et montrant Laquan McDonald, alors âgé de 17 ans, se faire abattre de 16 balles, reçues à la tête, au cou, au thorax, aux bras, à une main, au dos et à une cuisse.

Le policier, Jason Van Dyke, 37 ans, a été inculpé mardi de «meurtre avec préméditation».

Bien que telles poursuites soient rares aux États-Unis, elles n’ont pas suffi à calmer les manifestants qui ont battu le pavé mardi et mercredi soir pour dénoncer les violences policières dont est victime une partie de la communauté afro-américaine.

Quelque 100 à 200 manifestants se trouvaient encore dans les rues jeudi matin, selon CNN.

Dans la vidéo qui a plus d’un an, Laquan McDonald marche au milieu de la chaussée, un objet à la main. Il semble ne pas se plier au contrôle de police, sans toutefois se montrer menaçant. Au moment où l’adolescent s’écarte vers le bord de la route, le policier ouvre le feu et continue de tirer froidement tandis qu’il gît au sol.

La police de New York a rapporté de son côté des incidents mineurs lors de la manifestation contre cette même fusillade, d’après une chaîne locale filiale de CBS.

Dans cette ville, «plusieurs» personnes ont également été arrêtées selon CNN, tandis que la télévision WCBS évoque six détentions jusque tard mercredi.

À New York, des manifestants s’étaient aussi rassemblés pour dénoncer une autre fusillade récente, à Minneapolis (Minnesota), lorsque cinq personnes du mouvement Black Lives Matter avaient été blessées par balle lors d’un rassemblement.

Ils manifestaient après la mort – une bavure policière selon eux – de Jamal Clark, 24 ans, abattu par la police

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Présidentielle historique au Burkina Faso

Des partisans du candidat à la présidentielle Zéphirin... (PHOTO ISSOUF SANOGO, ARCHIVES AFP)

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Des partisans du candidat à la présidentielle Zéphirin Diabré manifestent durant un rassemblement de l’UPC à Ouagadougou, le 25 novembre.

PHOTO ISSOUF SANOGO, ARCHIVES AFP

Romaric Ollo HIEN, Patrick FORT
Agence France-Presse
OUAGADOUGOU

Cinq millions d’électeurs sont attendus dimanche pour la première présidentielle post-Compaoré au Burkina Faso, dont le vainqueur dirigera la première alternance démocratique depuis des décennies dans un pays à l’histoire marquée par de nombreux coups d’État.

«Pour la première fois depuis 50 ans, il y a une incertitude électorale, on ne connaît pas le vainqueur à l’avance. C’est un point positif et ça change fondamentalement par rapport aux autres élections que nous avons connues», analyse Abdoulaye Soma, agrégé de droit et président de la Société burkinabè de droit constitutionnel.

Initialement prévues le 11 octobre, les élections présidentielle et législatives ont été reportées au 29 novembre en raison du coup d’État manqué du 17 septembre mené par un ancien bras droit de l’ex-président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, qui a depuis été arrêté.

La mobilisation populaire a mis le putsch en échec et l’attente est désormais grande dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest d’un peu moins de 20 millions d’habitants qui espère voir dans ces élections le début d’une longue ère démocratique.

Ces scrutins doivent tourner la page de la transition politique mise en place après l’insurrection populaire qui a chassé fin 2014 Blaise Compaoré, qui tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat, après 27 ans au pouvoir.

Quatorze candidats sont en lice pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.

Aucun membre de la Transition – président et ministres – qui a succédé au régime de Compaoré n’est autorisé à participer à cette élection.

L’ombre du «Beau Blaise»

C’est la première fois depuis le début des années 1980 que M. Compaoré sera physiquement absent d’une élection à enjeu national. Son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui fonctionnait jadis comme un parti-État remportant tous les scrutins, ne sera pas non plus représenté à la présidentielle.

Plusieurs proches du régime ont été exclus des deux scrutins. Une loi controversée interdit aux pro-Compaoré ayant soutenu le projet de révision constitutionnelle de briguer des mandats électoraux.

Mais l’ombre du «Beau Blaise», exilé en Côte d’Ivoire voisine, planera sur cette campagne.

Sept des quatorze candidats ont été plus ou moins des compagnons et des barons du régime déchu. Roch Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré, considérés comme les deux favoris, sont d’anciens ministres.

Le premier est resté avec Compaoré pendant 26 ans, occupant les prestigieux postes de premier ministre puis de président de l’Assemblée nationale. Il a aussi été patron du CDP avant de tomber en disgrâce. Il a quitté le parti dix mois avant la chute du régime.

«Nous allons bâtir un Burkina Faso nouveau où il fait bon vivre, où les fruits de la croissance seront partagés entre tous et non par une seule poignée de personnes qui se sucrent sur le dos de la population», a-t-il promis. Il espère une victoire dès le premier tour.

Pour sa part, même s’il a quitté le pays pendant de nombreuses années pour travailler dans le privé, M. Diabré doit une grande partie de sa carrière à Compaoré.

«J’ai quitté les affaires de l’État en 1997. Je suis passé par le sas de décontamination!», a-t-il dit, soulignant qu’il a été le chef de file de l’opposition jusqu’à la chute de Compaoré. «Ce qui fait la chimie entre les Burkinabè et moi, c’est le rôle politique que j’ai joué pour amener le changement».

La plupart des candidats, dont deux femmes, se posent en représentant du «changement».

«Celui qui gagnera devra faire une révolution interne et marquer une rupture par rapport aux pratiques du passé», commente M. Soma qui estime que la participation devrait être supérieure aux scores habituels tournant autour de 50 % lors des élections de l’ère Compaoré.

Environ 25 000 membres des forces de l’ordre ont été déployés pour sécuriser l’élection dans ce pays à majorité musulmane qui a été touché pour la première fois de son histoire par le djihadisme en 2015. Les attaques, dont la plus spectaculaire a coûté la vie à trois gendarmes et un civil en octobre, se sont produites dans le Nord près de la frontière avec le Mali, touché par l’attaque du 20 novembre.

«Le risque sécuritaire zéro n’existe pas. Des pays ayant des moyens plus importants ont quand même été surpris (…), mais nous avons tellement monté le niveau de vigilance que nous avons minimisé les risques possibles de déstabilisation», a affirmé le ministre délégué à la Sécurité Alain Zagré qui a réquisitionné «des militaires et paramilitaires à la retraite».

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La cour d'assises de Saône-et-Loire à Châlon-sur-Saône.
La cour d’assises de Saône-et-Loire à Châlon-sur-Saône.

AFP

Au terme d’un procès «atrocement douloureux», le verdict est tombé. Les assises de Saône-et-Loire ont condamné jeudi à 20 ans de réclusion Céline Rubey pour avoir commis l’irréparable un jour de novembre 2013: le meurtre par asphyxie de ses trois fils.

A la majorité absolue, la cour a condamné l’accusée à 20 ans de réclusion avec une période de sûreté des deux tiers, peine assortie d’une injonction de soins et d’une interdiction de ses droits civiques et familiaux pendant dix ans. L’avocate générale avait requis une peine de 22 ans. Céline Rubey, 31 ans, longs cheveux châtains, les traits tirés et toujours emmitouflée dans son gilet, n’a rien laissé transparaître à l’annonce de sa peine, s’effondrant une fois l’audience terminée et le public parti. Elle-même avait expliqué un peu plus tôt avoir besoin de l’environnement cadré de la prison pour poursuivre ses soins après des années de profonde dépression.

Aucune des parties ne fera appel. «C’est un peu sévère mais ma cliente a bien conscience qu’à un moment donné, il faut régler la note», a déclaré son avocat Me Michel Grebot.

VIDEO. Drame en Saône-et-Loire : trois enfants découverts morts chez eux


Conversion à l’islam radical

Les témoignages ont été unanimes : Céline Rubey était une mère aimante, calme, douce, qui s’occupait bien de ses enfants. Une personne également «fragile», atteinte d’une dépression sévère depuis des années. Mais selon l’avocate générale, c’est aussi «une fille qui ne fait pas les choses à moitié». Ainsi lorsqu’elle se convertit à l’islam, elle va «jusqu’au bout» en se radicalisant jusqu’à porter le voile intégral. Ou quand, enceinte de son aîné Lyam (six ans au moment du drame), puis de ses jumeaux, Imran et Zayd (18 mois), elle décide de garder les enfants toute seule.

Enfin ce macabre 1er novembre 2013, quand elle va chercher sur internet une méthode pour les tuer, avant de les étouffer avec des sacs plastique les uns après les autres, avec «sang-froid», souligne l’avocate générale Caroline Mollier, étouffant un sanglot.

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Je n’ai aucune égratignure, mais, psychologiquement, c’est plus compliqué. » Pendant l’attaque du Bataclan, Alexis, 26 ans, est resté deux heures dans la salle, immobile, sans oser décrocher son téléphone portable qui vibrait, par peur d’être exécuté. Peu après le massacre, il a rédigé un émouvant billet, pour exprimer sa terreur et son incompréhension. Alors que la France rend un hommage national aux victimes vendredi 27 novembre, francetv info a recueilli son témoignage et son ressenti, par rapport à cette cérémonie.© Fournis par Francetv info

Francetv info : Comment allez-vous, deux semaines après les attaques ?

Alexis : Le soir des attentats, il y avait une cellule psychologique à la mairie du 11e arrondissement, mais les personnels étaient débordés. Depuis, j’ai vu une psychiatre à l’hôpital militaire de Clamart, mais cela n’a pas été très concluant. Je ne sais pas si je vais poursuivre, ou peut-être avec un psychologue. Je ressens un fort sentiment de culpabilité. J’ai comme un poids sur les épaules, en pensant à tous ceux qui étaient à mes côtés au Bataclan. Je ne ferai plus de concert, je suis incapable d’écouter la musique que j’aime, je suis devenu claustrophobe, agoraphobe, hypersensible et irritable.

Allez-vous regarder l’hommage national aux victimes, à la télévision ?

Je n’en suis pas sûr. Je reste très sceptique sur cette cérémonie organisée aux Invalides. Elle relève du protocole, presque de l’obligation institutionnelle. Si je regarde, je serai sans doute bouleversé, par empathie pour les victimes, mais je préfère intérioriser mes pensées. Certaines familles de victimes ont d’ailleurs refusé d’y participer, ce que je comprends tout à fait. Ma famille aurait sans doute réagi pareil. Maintenant, si cela fait du bien aux personnes touchées, tant mieux.

Les autorités encouragent également les Français à afficher un drapeau…

Oh, là, non, très peu pour moi. Même chose avec l’hymne. Je n’en peux plus de La Marseillaise, à force de l’entendre partout et à toutes les sauces. C’est peut-être générationnel – et d’ailleurs, je n’ai rien contre –, mais ce n’est pas mon truc. Par contre, je suis repassé par hasard devant le Bataclan, j’ai vu les trottoirs remplis de mots, de fleurs et de bougies… Cela m’a bouleversé.

Vous êtes « en terrasse », pour reprendre ce slogan populaire sur les réseaux sociaux ?

Non. Je ne partage pas ces slogans : « Je suis en terrasse » ou « Paris est une fête ». Personnellement, je ne suis pas près de mettre les pieds dans une salle de concert ou sur une terrasse. Je travaille dans une agence où on s’occupe des réseaux sociaux, donc j’ai un peu de recul là-dessus. Après, je comprends que les gens l’utilisent.

En tant que rescapé, qu’aimeriez-vous dire à François Hollande avant son discours ?

Je lui dirais que, en septembre, une info faisait mention de menaces contre des salles de spectacles, et qu’aucune mesure n’a été prise. Je lui dirais que, en janvier, après Charlie Hebdo, la menace n’a pas été prise suffisamment au sérieux. Je lui dirais qu’on ne répond pas aux attentats en larguant un tapis de bombes ou en profitant d’une cérémonie d’hommage pour soigner sa popularité, surtout pendant un quinquennat désastreux.

Plus largement, quand je vois comment les politiques ont récupéré les événements, j’en reste pantois. Les personnels de santé que j’ai vus le soir du Bataclan, eux, sont admirables. Mais ils ne s’expriment pas en public. Lors des attaques, nous étions dans quelque chose de concret, pas de symbolique.

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L’homme concerné, un agent du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GSPR), basé à Saint-Denis, s’est vu retirer son autorisation de port d’arme, selon Le Parisien. Le FN demande que tous les salariés de la régie « soient passés au crible ».

Un agent de la RATP Sureté est en faction à bord du métro parisien le 10 juin 2008.© AFP PHOTO BERTRAND GUAY Un agent de la RATP Sureté est en faction à bord du métro parisien le 10 juin 2008.

Après la polémique sur les chauffeurs de bus radicalisés qui refuseraient de serrer la main à des femmes, la RATP se retrouve à nouveau dans la tempête. Selon Le Parisien, un agent du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR), l’unité en charge de la sécurité, a vu son autorisation de port d’arme retirée en début de semaine.

D’après plusieurs sources du Parisien, l’homme faisait l’objet d’une fiche S pour radicalisation. Interrogée par le quotidien, la RATP a confirmé l’information, mais précisé « ignorer les motifs de cette décision prise par les autorités ».

Les armes devront être rangées

Toujours selon Le Parisien, la RATP a décidé qu’entre deux services, les armes du GPSR en Seine-Saint-Denis « devaient être rangées dans le coffre-fort de Bobigny, le centre d’où dépend celui de Saint-Denis ». La prise et la dépose des armes se feraient désormais sous le contrôle d’un responsable hiérarchique et concernerait une centaine d’agents.

Quelques jours avant les attentats, indique Le Parisien, un agent du GPSR s’était déjà vu retirer son autorisation de port d’armes, pour radicalisation. Il devrait d’ailleurs passer devant un conseil de discipline.

Des fiches S pas communiquées à la RATP

Le candidat Front national aux régionales en Ile-de-France, Wallerand de Saint-Just, a envoyé jeudi un communiqué dans lequel il demande que les salariés de la RATP « soient passés au crible ».

« C’est le bon fonctionnement entre la RATP et les services de police qui a permis d’identifier et de relever immédiatement de ses fonctions un agent ne bénéficiant plus du port d’arme délivré par la préfecture de police et qui de fait n’est plus apte à exercer sa mission au sein du GPSR », lui a répondu la direction de la régie dans un texte adressé jeudi à l’AFP. Expliquant qu’elle « emploie 43 000 salariés en Ile-de-France dont 1000 au GPSR », la RATP affirme qu’elle ne doute « pas de la vigilance des services de police pour l’alerter de toute situation qui pourrait présenter un risque pour les voyageurs », alors qu’elle n’a, « comme tout employeur, aucun moyen de savoir si ses agents sont concernés par les fiches dites S, puisqu’elles ne sont, en aucun cas, communiquées aux entreprises ».

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Un responsable du parti d’opposition AD a été tué dans le centre du pays. L’alliance de l’opposition, la MUD, dénonce une tentative d’intimidation à dix jours des élections législatives. Le président Maduro évoque un règlement de compte entre bandes rivales.

figarofr: Lilian Tintori, l'épouse de l'opposant incarcéré Leopolo Lopez, dénonce un crime d'Etat.© Carlos Garcia/reuter Lilian Tintori, l’épouse de l’opposant incarcéré Leopolo Lopez, dénonce un crime d’Etat.

Un responsable du parti d’opposition Action démocratique (AD) a été assassiné mercredi soir par balles lors d’un meeting pour la campagne législative au Venezuela. Depuis de nombreuses semaines, la MUD, la Mesa de la Unidad (MUD table de l’Unité de l’opposition) dénonçait les agressions qui visaient ses réunions politiques, montrant du doigt le parti au pouvoir le PSUV, Parti socialiste unifié du Venezuela.

Tué par balle

Mais cette fois le pire est advenu: Luis Diaz a été tué par balle à la fin d’un meeting dans la commune de Altagracia de Uritico dans l’Etat de Guarico. Il était le chef local du parti Accion democratica (AD). Luiz Diaz se trouvait sur une estrade au coté d’autres dirigeants de l’opposition et notamment Lilian Tintori, l’épouse de Leopoldo Lopez, une des principales figures de l’opposition condamnée à près de 14 ans de prison pour les manifestations organisées lors du premier semestre 2013 et qui avaient provoqué la mort d’une trentaine de personnes.

Lilian Tintori a raconté que l’assassin avait attendu que les caméras soient éteintes pour perpétrer son acte criminel. «Il y a eu une rafale d’une dizaine de tirs et notre compagnon de AD est tombé au sol, couvert de sang».

A Washington, le département d’Etat américain a dénoncé ce crime et demandé au gouvernement vénézuélien d’assurer la protection de tous les candidats. «Il s’agit de la dernière en date et la plus grave des attaques et des actes d’intimidation visant les candidats de l’opposition, a déclaré John Kirby, porte-parole du département d’Etat. Les campagnes de peur, de violence et d’intimidation n’ont pas leur place dans une démocratie».

«Nicolas Maduro, tu es l’unique responsable de cette mort et des agressions. Il t’appartient de faire un appel à la paix. Appelle à la paix tes partisans qui se promènent avec des bâtons, des pierres et des marteaux» a clamé Lilian Tintori. L’avion privé qui l’a ramenée à Caracas a subi une avarie lors de son atterrissage. Les freins n’ont pas fonctionné et l’appareil a fini en flamme sur le bas côté de la piste. «Ce double attentat est la réponse de l’Etat terroriste de Nicolas Maduro… Je n’ai aucun doute sur leur responsabilité. Cette avion a été saboté par le régime je n’ai pas peur de le dire».

Le secrétaire exécutif de AD, Ramos Allup a déclaré que «ce ne sont pas les faits du hasard» rappelant les agressions subies par Richard Blanco à Caracas, Miguel Pizarro à Miranda, et Henrique Capriles à Bolivar.

Le président Nicolas Maduro a réagi, expliquant que «hier pendant la nuit, un incident lamentable a eu lieu dans l’Etat de Guarico. J’ai transmis mes condoléances à la famille. Les enquêtes ont commencé et des éléments semblent confirmer qu’il s’agit d’un meurtre lié à un règlement de compte entre bandes rivales.» Il a fait cette déclaration lors d’un meeting à Portugesa.

Les élections du 6 décembre prochain se présentent mal pour le pouvoir chaviste. Si lors des élections précédentes, le pouvoir a pu utiliser les ressources de l’Etat pour les inciter «à bien voter», cette fois le pouvoir est confronté à un énorme problème de disponibilité financière. Les sondages, certes peu fiables, donnent pour la plupart l’opposition victorieuse pour la première fois depuis plus de dix ans. L’assassinat de

L’agence de presse Telesur, a décrit la victime des tirs d’arme à feu à Altagracia comme une personne «connue pour être un délinquant». Il appartiendrait à la bande des Los Plateados, et n’aurait adhéré à la MUD que depuis quelques mois. Quoiqu’il en soit le meurtre d’un leader de l’opposition pourrait changer le cour de la campagne électorale. Le pouvoir chaviste serait-il en train de paniquer? le 6 décembre 2015 pourrait être la première défaite électorale depuis l’avènement au pouvoir d’Hugo Chavez en 1998.

L’enjeu des élections législatives du 6 décembre prochain ne concerne pas que le Venezuela. Après la victoire de Mauricio Macri à la présidentielle argentine, une victoire de l’opposition au Venezuela signerait une nouvelle défaite du Socialisme du XXI siècle.

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