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Archive for the ‘Education Nationale:’ Category

Le texte est loin de faire l’unanimité parmi les enseignants et leurs représentantsLe Parlement a adopté la proposition de loi créant la fonction de directeur d'école, le 13 décembre 2021© ALLILI MOURAD/SIPA Le Parlement a adopté la proposition de loi créant la fonction de directeur d’école, le 13 décembre 2021LOI – Le texte est loin de faire l’unanimité parmi les enseignants et leurs représentants

Le Parlement a adopté définitivement lundi la proposition de loi LREM qui crée la fonction de directeur d’école, une révolution à bas bruit dans l’organisation de l’école primaire sur fond de malaise enseignant.

Après un long cheminement entamé en mai 2020, les députés ont mis un point final au parcours de ce texte qui est loin de faire l’unanimité parmi les enseignants et leurs représentants. Le texte de la députée Cécile Rilhac a été adopté par 48 voix pour et cinq contre. La gauche a voté contre un texte plébiscité en revanche par la majorité et LR.

Des difficultés qui remontent

La proposition de loi s’attaque à un serpent de mer des débats éducatifs : le statut, la fonction et la place des directeurs et directrices d’école. Un sujet sur lequel les ministres de l’Education nationale se sont cassé les dents depuis une quinzaine d’années. Mais face à l’accroissement de leurs responsabilités et de leur charge de travail, la revalorisation des postes des quelque 45.000 directeurs d’école a fini par s’imposer, tout comme la promotion de nouveaux outils pour qu’ils puissent convenablement exercer leurs missions.

Le suicide à l’automne 2019 d’une directrice, Christine Renon, en Seine-Saint-Denis, avait dramatiquement mis en lumière leurs difficultés. Cette dernière avait évoqué son « épuisement » et sa « solitude » dans la fonction. La crise sanitaire, pendant laquelle les directeurs et directrices ont été en première ligne pour mettre en œuvre les protocoles anti-Covid, n’a rien arrangé.

Indemnité spécifique et « autorité fonctionnelle »

La proposition de loi prévoit que les directeurs et directrices d’école disposent d’un « emploi de direction » et bénéficient « d’une délégation de compétences de l’autorité académique » pour le bon fonctionnement de l’école.

Les enseignants occupant ces postes recevront une indemnité de direction spécifique et bénéficieront d’un avancement accéléré ainsi que d’une décharge totale ou partielle d’enseignement en fonction du nombre de classes et des spécificités de l’école. Une disposition introduite par le Sénat organise le principe d’une « autorité fonctionnelle des directeurs d’école ».

« Dérive managériale »

« Le directeur pilote et administre son école (…) L’inspecteur évalue les enseignants », a résumé Mme Rilhac saluant un moment « historique » alors que le dernier texte consacré aux directeurs d’école débattu au parlement remontait à 1989. Mais ces mesures viennent heurter la sensibilité de beaucoup d’enseignants du premier degré, très attachés au collectif de l’école, certains comparant le fonctionnement des établissements du premier degré à une « petite République ».

Une majorité de syndicats avec à leur tête le Snuipp-FSU, première organisation du primaire, dénonce une « dérive managériale ». Les représentants des enseignants ne présentent toutefois pas un front uni sur la question. Le SE-Unsa, deuxième syndicat du primaire, y voit au contraire « une impulsion positive ».

Un « laboratoire digne de Frankenstein »

Dans l’hémicycle, la gauche à l’unisson s’est fait l’écho des opposants à ce texte, en fustigeant « une libéralisation » de l’éducation comme la députée Lamia El Aaraje (PS). « Supprimer le fonctionnement collégial de l’école primaire ne résoudra pas les problèmes de surcharge administratif », a averti Michel Larive (LFI). « Nous ne créons pas de hiérarchie », a défendu la LREM Sylvie Charrière. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a vanté un texte « pragmatique et souple », « au plus près des réalités de terrain ».

Les craintes de la gauche ont été alimentées par les annonces d’Emmanuel Macron à Marseille qui veut, dans le cadre d’expérimentations ciblées, permettre au directeur de « choisir l’équipe pédagogique ». C’est un « laboratoire digne de Frankenstein » qui fait de l’école « l’antichambre de l’entreprise », s’est alarmée Sabine Rubin (LFI). Les détails et suites de ces annonces ne sont cependant toujours pas connus.

Plus de moyens ?

Parmi les autres nouveautés du texte, les directeurs d’école bénéficieront d’un effort de formation de la part de la rue de Grenelle mais aussi d’un coup de pouce dans leur quotidien, avec par exemple l’emploi d’un agent administratif.

Les communes et intercommunalités pourront également mettre la main au portefeuille en fournissant des moyens matériels.

SociétéEducation : Appel à la grève nationale dans le secteur périscolaire mardi et mercrediSociétéCoronavirus : Le protocole sanitaire renforcé aussi dans les cantines des écoles primaires

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Document « pastillé » au format PDF (52 Koctets)

N° 66

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 2015-2016

Enregistré à la Présidence du Sénat le 14 octobre 2015

PROPOSITION DE LOI

visant à instaurer le port d’uniformes scolaires et de blouses à l’école et au collège,

PRÉSENTÉE

Par Mme Sophie JOISSAINS, M. Bruno GILLES, Mme Joëlle GARRIAUD-MAYLAM, MM. Jean-Pierre CANTEGRIT, Michel HOUEL, Louis DUVERNOIS, Robert del PICCHIA, Bernard FOURNIER, Jean-Pierre LELEUX, Yves POZZO di BORGO, Serge DASSAULT et Mme Sylvie GOY-CHAVENT,

Sénateurs

(Envoyée à la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, sous réserve de la constitution éventuelle d’une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Blouses et uniformes scolaires ont accompagné les étudiants dans leur vie de tous les jours pendant de nombreuses années. Chaque école se distinguait par un uniforme différent. Il donnait aux élèves un sentiment d’appartenance à leur communauté scolaire.

En portant des vêtements structurés comme un uniforme, les élèves sont plus susceptibles d’avoir un état d’esprit adapté lorsqu’ils entrent dans l’environnement d’apprentissage. Ils sont beaucoup plus susceptibles d’exceller lorsqu’ils portent leur uniforme, que lorsqu’ils ne le font pas.

L’uniforme a depuis toujours été utilisé pour symboliser un lien d’appartenance. Il n’est pas une panacée mais un outil permettant de gommer symboliquement les différences sociales, ethniques et religieuses, permettant de marquer aussi un lieu différent de celui de l’espace privé. L’uniforme permet de donner un sentiment d’ordre et de discipline adapté à l’apprentissage du savoir.

Le port de l’uniforme n’est plus obligatoire depuis les événements de Mai 68. À l’époque, les professeurs et les étudiants clamaient leur indépendance et leur liberté, notamment vestimentaire. Ces dernières années néanmoins, le débat ne cesse d’être relancé. Plusieurs ministres de l’Éducation nationale ont proposé en effet de revenir à l’uniforme en réponse aux désordres scolaires.

L’uniforme porté par les sportifs fait rêver les joueurs comme les supporteurs. Porter le maillot de son équipe signifie faire corps avec le groupe.

La société moderne pousse les jeunes gens à se reconnaître à travers de faux identifiants, type baskets chères, téléphone portable high tech ou casquettes aux logos venus d’ailleurs, cela distrait et n’est pas propice à l’apprentissage des codes sociaux auxquels ils devront se conformer dans leur vie d’adulte.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Le port de l’uniforme ou de la blouse à l’intérieur des écoles primaires et des collèges est obligatoire.

Article 2

Il appartient à la direction de l’établissement de déterminer le vêtement, blouse ou uniforme, qui devra être porté en son sein.

Article 3

Ces dispositions prendront effet à la rentrée scolaire 2013 pour les écoles primaires, 2014 pour la première année de collège, 2015 pour la deuxième année de collège et 2016 pour la quatrième année de collège.

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Pas payés, des enseignants réclament des bons alimentaires

Par LEXPRESS.fr,

Parce qu’ils n’ont toujours pas reçu leur salaire depuis la rentrée de septembre, quelques enseignants stagiaires de Seine-Saint-Denis sont allés réclamer des bons alimentaires à la direction académique de Bobigny. 
Pas payés, des enseignants réclament des bons alimentaires

Une trentaine d’enseignants stagiaires de Seine-Saint-Denis n’aurait toujours pas reçu de salaire depuis la rentrée (photo d’illustration).

afp.com/Denis Charlet

« Je trouve scandaleux de proposer des bons alimentaires à des gens qui sont diplômés ». Elle est en colère, et humiliée, Joëlle. Cette professeur stagiaire de 53 ans, dont Le Parisien a recueilli le témoignage, partage son temps entre l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE), où elle est en formation, et l’école de Livry-Gargan, où elle enseigne. Mais elle fait aussi partie des enseignants de Seine-Saint-Denis qui, depuis la rentrée de septembre, n’ont pas reçu leur paie. A la mi-octobre, ils étaient 231. Depuis la situation s’est progressivement améliorée, certains enseignants ont reçu un acompte de 1000 euros, mais pas pour tous -selon Le Parisien, une trentaine, dont Joëlle, n’aurait toujours pas touché un seul euro sur les 1600 euros mensuels que leur employeur est censé leur verser chaque mois.

Un département abandonné?

Joëlle, mère de trois enfants, ancienne militaire, a donc décidé, « par principe », d’aller réclamer aux services sociaux de la direction académique de Bobigny un carnet de tickets alimentaires. Trois autres enseignants ont fait la même démarche que Joëlle – mais n’y avait que trois carnet disponibles… « Ils étaient persuadés que personne n’oserait en demander » suppose Joëlle, qui n’avait jamais eu de problèmes financiers avant de travailler pour le ministère de l’Education nationale.

Hier mardi, 300 professeurs stagiaires ont manifesté devant l’ESPE de Livry-Gargan pour demander la révision de leur formation, d’après eux mal adaptée, mais aussi pour obtenir le versement des salaires « oubliés » par leur employeur, l’Education nationale. Ce mercredi, le mouvement s’est durci, et les professeurs stagiaires ont annoncé qu’ils boycottaient les cours jusqu’au 12 novembre, date d’un nouveau rassemblement devant le rectorat.

Des professeurs recrutés en dernière minute par Pôle Emploi

De son côté la FSU 93 (fédération de syndicats enseignants) appelle à une grève le jeudi 20 novembre pour protester contre les conditions d’enseignement en Seine-Saint-Denis, et pour réclamer des créations d’emplois « dans tous les métiers de l’Education nationale ». Les retards de paiement des salaires des enseignants s’expliqueraient en effet par la surcharge de travail de l’administration du personnel de l’académie, qui ne compte que 5 personnes pour gérer 1500 dossiers.

La Seine-Saint-Denis est un département particulièrement mal loti en matière d’éducation. Y trouver des professeurs en nombre suffisant est tellement difficile que, fin septembre, Pôle Emploi a lancé une campagne téléphonique pour recruter des professeurs remplaçants.

La Gazette de Puteaux:

Merci au gouvernement , de mieux en mieux ,ne pas payés des enseignants stagiaires. C’est  une honte !
Mr Hollande qu’attendez-vous pour réagir , et faire en sorte  de recruter non seulement des profs qui manquent cruellement dans le 93 , mais
faire également le nécessaire au niveau du personnel administratif de l’Académie de Bobigny  , comment pouvoir travailler dans de bonnes conditions , alors que le personnel administratif , il n’y a que 5 personnes pour gérer 1500 dossiers ?

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Pisa entérine le recul de l’éducation française

Par Libie  Cousteau,

Réalisée tous les trois ans, l’étude Pisa, évaluation des systèmes éducatifs  de 65 pays de l’OCDE vient d’être publiée ce mardi. En France, sa livraison  était attendue avec inquiétude par la communauté éducative. A juste  titre.

Pisa entérine le recul de l'éducation française  
A la 25e place, la France perd trois rangs dans le classement  Pisa 2012.

 

afp.com/Alain Jocard

Avec la 25e place, la France perd trois places dans le nouveau classement  établi par l’étude Pisa 2012. Dévoilés ce matin, après un long suspens, les  résultats de l’enquête de l’OCDE qui évalue tous les trois ans les systèmes  éducatifs de 65 pays depuis 2000, lève le voile sur une France inefficace, une  France inégalitaire et une France en déclin.

« Vous allez voir, en décembre, on va avoir les nouvelles études PISA (Program  for International Student Assessment), avait prévenu le ministre de l’Education  Nationale, Vincent Peillon. La France décroche totalement dans les performances de ses  élèves. » Le ministre ne prenait pas de risque. L’étude, qui évalue les enfants  de 15 ans, ne met pas en cause le gouvernement socialiste. Elle sanctionne, en  réalité, les douze années de scolarité qui ont précédé. Et Pisa tombe à point  nommé pour permettre à Vincent Peillon de justifier les réformes qu’il a  engagées et faire évoluer, notamment, le très délicat sujet des conditions du  métier d’enseignant, actuellement en discussion.

Les failles de la France en 2012

Que dit d’important la nouvelle moisson de PISA sur les trois domaines de  compétences examinés, à savoir, les mathématiques, la compréhension de l’écrit  et la culture scientifique?

En mathématiques, thème majeur de PISA 2012, la France a vu son score  diminuer de 16 points entre 2003 (dernière année comparable) et 2012. Elle fait  partie des 14 pays qui voient leur score reculer. Avec 495 points, les résultats  obtenus sont loin du numéro 1, Shangai, qui caracole à 613 points! L’Hexagone se  situe désormais dans la moyenne des pays de l’OCDE alors qu’il était dans les  pays dont la performance était supérieure à la moyenne. Ce recul s’explique en  particulier par la forte augmentation du nombre d’élèves en difficulté en  mathématiques. De plus, les 10% d’élèves les moins performants en maths ont vu  leur résultats chuter entre 2003 et 2012. L’écart avec les bons élèves s’est  sensiblement creusé. Au total, le recul du niveau moyen d’une classe d’âge est  incontestable.

Pour les deux autres domaines étudiés par PISA, culture scientifique et  compréhension de l’écrit, en revanche, les résultats sont restés stables. Le  score, en compréhension de l’écrit, est même au-dessus de la moyenne des pays de  l’OCDE. Petite consolation: Après avoir baissé en compréhension de l’écrit en  2003 et en 2006, la progression entamée en 2009 se confirme en 2012. La France  retrouve donc le niveau de sa première évaluation en 2000.

Un système inégalitaire

Au-delà de ces évaluations par domaine, la nouvelle moisson de l’enquête PISA  est alarmante à d’autres titres.

La France y apparaît comme l’un des pays où le système éducatif est le plus  inégalitaire! Ainsi, la corrélation entre milieu socio-économique et performance  y est bien plus forte qu’ailleurs au sein de l’OCDE. Pire, au fil des ans,  l’école française est devenue de plus en plus inégalitaire. Aujourd’hui, un  enfant issu de milieu défavorisé y a beaucoup moins de chance de réussir. De  même, d’ailleurs, souligne PISA, qu’un enfant issu de l’immigration.  Démonstration : en Australie ou au Canada, 16% seulement des élèves issus de  l’immigration n’atteignent pas le niveau 2 en maths. En France… c’est 43% qui  n’y parviennent pas !

Enfin, l’enquête PISA constate le manque de confiance des élèves français en  mathématiques. Peu sûrs d’eux, nos élèves sont devenus , aussi, moins  persévérants, révèle l’étude. Ainsi, un sur deux abandonne facilement face à un  problème (contre un sur trois aux Etats-Unis ou en Pologne). In fine, 11% des  français interrogés considèrent l’école comme une perte de temps (7% en 2003).

Pour finir, PISA note que les Français sont  » plus anxieux qu’en moyenne dans  les pays de l’OCDE « , une tendance encore plus marquée parmi les élèves issus de  milieux sociaux défavorisés.

 

 

 

 

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2,5 millions de personnes sont illettrées en France

 

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                     Si l’illettrisme se réduit progressivement en France, par contre l’étude de l’Insee montre que le nombre de personnes très à l’aise en calcul est en baisse. L’usage des outils informatiques amoindrirait, chez les plus jeunes, l’intérêt à en maîtriser parfaitement les règles. | AFP

 

                    Le chiffre est impressionnant mais marque un recul. Selon une étude de l’Insee rendue publique ce mardi,  7% des adultes de 18 à 65 ans sont illettrées en France, soit 2,5 millions de personnes, contre 9% lors de la précédente enquête menée, pour le première fois, en 2004.
Au total, 16% des personnes de 18 à 65 ans résidant en France métropolitaine éprouvaient en 2011 des difficultés dans les domaines fondamentaux de l’écrit.

                 Parmi elles, 7% avaient été scolarisées dans le pays et ne maîtrisaient pas suffisamment les compétences de base en lecture, écriture et calcul pour être autonomes, ce qui correspond à la définition de l’illettrisme.
Une amélioration par «effet génération»
Pourtant, cette étude est encourageante. Lors de l’enquête menée huit ans plus tôt, 12% des personnes interrogées étaient dans une situation préoccupante par rapport à l’écrit et 9% étaient illettrées, ce qui représentait quelque 3 millions de personnes.
Comment expliquer cette amélioration ? Par « l’effet génération », répond l’Insee, soulignant « l’exclusion du champ de l’enquête 2011 de la génération née avant 1946 présentant un taux élevé de personnes en difficulté (un tiers) » et la prise en compte de jeunes « nés après 1986, pour lesquels ce taux est relativement plus faible (soit 10%) ». Ainsi, ces chiffres reflètent « le développement de l’accès à l’enseignement secondaire » qui était « très faible pour les générations nées avant-guerre », se réjouit l’institut de sondage.

Encore des efforts à fournir

Saluant ces résultats, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (Anlci), a de son côté souligné qu’une « plus forte mobilisation » avait eu lieu dans ce domaine, permettant notamment chaque année à « 60.000 à 100.000 personnes » de bénéficier d’une formation. « Maintenant que le mouvement est enclenché, c’est possible de faire plus », a plaidé Marie-Thérèse Geffroy, la présidente du conseil d’administration de l’Anlci, qui réclame, avec un collectif d’une soixantaine d’organisations, que l’illettrisme soit déclaré grande cause nationale en 2013 par le Premier ministre.
Le problème des maths : un «effet calculette»
Outre ces données en matière d’illettrisme, l’enquête de l’Insee, fondée sur un questionnaire avec des exercices reprenant des situations de la vie quotidienne (programme TV, CD de musique, ordonnance médicale…), montre que la part des personnes très à l’aise en calcul est en baisse par rapport à 2004. 16% des 18-65 ans ont des performances médiocres dans ce domaine et la part des personnes très performantes âgées de 18 à 30 ans est passée de 36% à 33% entre 2004 et 2011.
L’Insee y voit notamment un « effet calculette », l’usage des outils informatiques amoindrissant « sans doute chez les plus jeunes l’intérêt à maîtriser parfaitement les règles de base du calcul ».

 

                                                     LeParisien.fr

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Le Haut Conseil de l’Education s’inquiète d’un échec scolaire « croissant »

Le Monde.fr avec AFP

Le Haut Conseil de l'Education s'inquiète d'un échec scolaire "croissant".
Le Haut Conseil de l’Education s’inquiète d’un échec scolaire « croissant ». | AFP/PHILIPPE HUGUEN

 

Un « niveau croissant d’échec scolaire » et des « performances en baisse » en France.Ce sont les mises en garde rédigées par le Haut Conseil de l’éducation dans son rapport annuel, transmis vendredi 7 décembre à François Hollande et dont l’AFP a eu copie.

« Le nombre élevé de sortants sans diplôme [environ un jeune sur six chaque année] et la proportion d’élèves ayant des acquis insuffisants (15 %) ou fragiles (25 %) tant en fin d’école primaire qu’en fin de collège en témoignent », selon le document. Pour le HCE, « l’évolution est même préoccupante puisqu’elle fait apparaître une dégradation des résultats, notamment pour les élèves les plus faibles ».

Lire :  Vincent Peillon veut lutter contre le décrochage scolaire

Cet organisme consultatif dessine quelques pistes comme « trouver d’autres solutions que le redoublement » qui, « outre le coût qu’il représente pour la collectivité », « tend (…) à ancrer un sentiment d’échec chez l’élève et ne tient pas compte de la diversité de ses acquis ».

PRIORITÉ À L’ÉCOLE PRIMAIRE

Il convient également d’« accorder la priorité à l’école primaire, décisive pour la réussite ultérieure ». Or, si « les dépenses par élève du secondaire sont 15 % plus élevées en France que la moyenne de l’OCDE », « celles du primaire sont inférieures de 17 % ». « Même dans un contexte budgétaire contraint, il est pleinement justifié que l’école primaire bénéficie d’une priorité dans l’affectation des moyens », selon le rapport.

Lire :  Vincent Peillon annonce 43 000 recrutements dans l’éducation nationale

Le HCE demande également au gouvernement de « faire preuve de courage », « malgré des intérêts contradictoires et des groupes de pression puissants », dans la délicate réforme des rythmes scolaires actuellement « pas favorables aux apprentissages et aux élèves ». Cette réforme a été lancée par le ministre de l’éducation, Vincent Peillon.

Lire l’entretien :  Les devoirs se feront désormais à l’école

Pour l’organisme, il convient également de faire en sorte que les élèves français se sentent mieux. « Les actes de violence et les incivilités se sont multipliés, le harcèlement s’est développé », « l’évaluation est vécue comme un jugement souvent dépréciatif », l’orientation « tend à procéder par des exclusions successives vers des voies ou filières de moins en moins considérées », énumère le HCE, qui insiste sur l’importance de la formation des professeurs.

A la demande du gouvernement, le HCE émet des avis et formule des propositions. Créé en 2005, il doit être supprimé. Dans son ultime rapport, il appelle de ses vœux la création d’une instance « d’évaluation du système éducatif indépendante et transparente ».

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Peillon lance une campagne pour recruter 43 000 profs

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                     ILLUSTRATION. La suppression de postes inquiétait lors du quinquennat précédent, aujourd’hui, c’est la profusion qui fait peur : Vincent Peillon lance lundi sa campagne de recrutement de 43 000 enseignants mais le profession souffre d’une pénurie de candidats. | LP / HUMBERTO DE OLIVEIRA
                    Les suppressions de postes inquiétaient lors du quinquennat précédent, aujourd’hui, c’est la profusion qui fait peur : Vincent Peillon lance lundi sa campagne de recrutement de 43 000 enseignants mais la profession souffre d’une pénurie de candidats.                                       
En septembre, le ministre de l’Education avait annoncé ces recrutements pour compenser les départs à la retraite et la création de 8 781 postes en équivalent temps plein. Un recrutement qui se fera en deux temps, dont un concours exceptionnel au printemps. «Nous avons besoin de bons professeurs. Professeur est un métier de talent, d’excellence», assurait Vincent Peillon ce week-end dans le Journal du Dimanche. Le gouvernement a ainsi prévu de créer 60 000 postes dans l’enseignement pendant ce quinquennat, en plus des remplacements des départs à la retraite, après la suppression de 80 000 postes sous Sarkozy.
Or, deux jours plus tôt, le Haut Conseil de l’Education (HCE) avait remis à François Hollande son rapport annuel, évoquant «une profession en crise qui doit retrouver attractivité et prestige». En juillet, lors des concours du Capes externe, 706 postes sont en effet restés vacants, soit 15 % des postes à pourvoir. En 2011, ils étaient 978 à ne pas avoir trouvé preneur. Avec des matières particulièrement touchées, comme les mathématiques – 652 admis pour 950 postes cette année. Ainsi que les lettres classiques où moins d’un poste sur deux a été pourvu, ou l’anglais.
La rémunération au centre de la pénurie
En plus des réformes successives de la formation et du manque de considération dont souffrent les profs, la rémunération est un élément essentiel du manque de motivation à exercer ce métier. Selon le Haut Conseil de l’Education, «dans les systèmes éducatifs les plus performants, les enseignants se recrutent parmi les meilleurs étudiants». Mais pour attirer les candidats, l’argent risque de se faire rare, dans un contexte budgétaire difficile. «La possibilité d’une revalorisation des débuts de carrière devrait […] être prise en compte», insiste le Conseil, ce que concède Vincent Peillon «J’ai bien conscience que les enseignants ne sont pas bien rémunérés. Il serait digne de les payer mieux, nous le ferons lorsque nous aurons les moyens».
En attendant, le paquet sera mis sur la formation, «supprimée par la droite», selon le ministre. Une «politique qui a sapé l’image du métier», peste-t-il. Il annonce alors l’ouverture des Ecoles supérieures de professorat et de l’éducation (ESPE) dès la rentrée 2013. La France compte plus de 12 millions d’élèves des premier et second degrés, encadrés par près de 850 000 enseignants. Selon les derniers chiffres, la France a dépensé 134,8 milliards d’euros à son éducation en 2010, soit 6 % de son PIB, peu ou prou dans la moyenne des pays de l’OCDE.

                                                     LeParisien.fr avec AFP

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Ces maternelles qui jouent aux prépas

Par Laurence Debril,

Les parcours d’excellence commencent de plus en plus tôt. Certains établissements d’élite sélectionnent même leurs recrues dès l’âge de 4 ans, instaurant une

SCOLARITE – Lecture, écriture, mais aussi sport, art, musique… A l’Ecole active bilingue Jeannine-Manuel, à Paris, (XVe), on apprend l’anglais au plus jeune âge.

 

 

© Cyril Bitton / french-politics pour l’Express

Marceau (1) n’a pas réussi le test d’entrée à l’institution parisienne où sa mère souhaitait l’inscrire. L’Ecole active bilingue Jeannine-Manuel (EABJM) est une référence, un établissement d’élite. On y dispense les cours en français, en anglais, et les élèves découvrent le chinois dès le CE 2. Ici, les conditions d’apprentissage sont dignes d’un cinq-étoiles: locaux design, profs triés sur le volet, activités parascolaires (danse, cuisine, théâtre…) plus nombreuses que n’en peuvent contenir les sept jours de la semaine, conférences de haut niveau, bilans semestriels d’évaluation… Evidemment aussi, les résultats sont excellents: 100 % de réussite au bac, 96% de mentions bien. Evidemment, un tel niveau d’exigence implique une sélection drastique, tant sur le plan intellectuel que psychique. Marceau a ainsi été jugé « immature » par le comité de recrutement. Un peu dur pour un petit garçon de 4 ans. « Il a raté son test du bonhomme, soupire, encore énervée, Jeanne, sa mère. Il fallait dessiner un personnage. S’il est trop conceptuel ou trop moche, ça ne colle pas. Je vais retenter l’an prochain, et nous préparerons l’examen ensemble, quitte à prendre quelques cours avec un graphologue et un orthophoniste. Toutes les autres mamans le font. Si ça marche… »

Un enchaînement naturel vers les voies royales

Quatre ans, c’est jeune. Pourtant, comme Jeanne, de plus en plus de couples font des pieds et des mains pour inscrire leurs enfants dans une maternelle sélective privée. Mais en mettant leur progéniture sur les rails de l’excellence dès le premier Playmobil, ces parents aux petits soins se disent que tout, ensuite, s’enchaînera naturellement vers les voies royales. Jacques Attali leur donne raison. En 1998, déjà, dans son rapport « Pour un modèle eurpéen d’enseignement supérieur », il écrivait: « On notera que l’essentiel des élèves reçus aux grands concours comme ceux de l’Ecole normale supérieure ou de l’Ecole polytechnique viennent d’une dizaine de lycées. En poursuivant jusqu’à l’absurde, on pourrait même sans doute établir que la majorité des élèves des plus grandes écoles françaises ont commencé leur scolarité dans une ou deux centaines de classes maternelles! » En 2007, le linguiste Alain Bentolila publiait, lui aussi, un rapport – controversé – sur la maternelle. Dans « Au front des inégalités linguistiques et sociales« , il assimilait cette dernière à une « garderie déguisée » et soutenait qu’un enfant n’y recevait « en moyenne que trente minutes d’enseignement par semaine ». Si cette prise de position est discutable, il faut bien admettre que le modèle républicain, qui promet d’offrir la même formation à tous, ne trompe plus grand monde – et surtout pas les plus avertis.

Des parents stressés comme à « l’oral de l’ENA »

En région parisienne, les pouponnières pour petits cracks se nomment EABJM, Ecole alsacienne, Saint-Louis-de-Gonzague (ou Franklin), Gerson, Blanche-de-Castille, Stanislas, Saint-Thomas-d’Aquin, Cours Molière… Les parents doivent la plupart du temps remplir un dossier de préinscription un an avant la rentrée, rédiger une lettre de motivation, obtenir une recommandation, et même fournir les bulletins des années précédentes (dès la moyenne section). Certains établissements vont jusqu’à soumettre les jeunes candidats à des tests de sélection, même si « ce n’est pas évident de prendre le risque de mettre un petit de 4 ans en situation d’échec », reconnaît un père dont la fille a été recalée. Mais à la guerre (scolaire) comme à la guerre : des femmes enceintes appellent même, avant d’avoir accouché, pour préinscrire leur bébé!

Pourtant, rien ne sert de courir, car les passe-droits sont rares. Lorsque son père était président, le jeune Louis Sarkozy a ainsi dû se soumettre à un stage de remise à niveau en anglais avant la rentrée à l’EABJM. Intellectuels, chefs d’entreprise, acteurs, tous se plient à ces règles. Dans ces milieux feutrés, on force rarement le ton. D’autant que cela ne sert à rien: « On m’a insultée deux fois seulement en douze ans; pour l’une d’entre elles, il s’agissait d’un père polytechnicien furieux que son fils n’ait pas été accepté », confie Florence Bosc, directrice générale adjointe de l’EABJM, chargée des inscriptions. Oui, c’est vrai, on lui propose fréquemment des pots-de-vin. Non, cela ne sert à rien. Ceux-ci sont systématiquement renvoyés à leur expéditeur. Dans les murs depuis quarante-trois ans, cette ancienne prof d’anglais met un point d’honneur à accueillir les familles recalées. « Lors des tests, les parents arrivent stressés, comme s’ils passaient l’oral de l’ENA! Je leur explique que si leur enfant n’est pas prêt pour un lieu exigeant comme le nôtre, son inscription sera contre-productive. Je me transforme en psy, pour les rassurer. »

La focalisation sur la réussite scolaire touche désormais tous les milieux. Pas besoin d’habiter les quartiers huppés pour savoir que le taux de chômage des jeunes sans qualification est sept fois plus élevé que celui des diplômés de l’enseignement supérieur. Dans le public aussi, les parents adoptent des stratégies à la seule fin de placer leurs enfants dans les maternelles de centre-ville, réputées les meilleures. Beaucoup n’hésitent pas à déménager, voire à se trouver une « boîte aux lettres », autrement dit une adresse fictive – celle d’un ami ou d’un parent – qui leur garantit l’accès à l’établissement de leur choix. Dans son film L’Ecole à bout de souffle, la documentariste Marina Julienne va à la rencontre de Sabrina, maman d’Adam, 5 ans. « Je veux donner à mon fils les mêmes chances que s’il était dans le privé », dit la maman. Sauf qu’Adam est en classe à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Qu’à cela ne tienne : Sabrina l’a inscrit à une mini-school le mercredi, où il apprend l’anglais, parle aussi arabe et se rend à la piscine. Elle a déjà « réglé son problème de graphisme » avec une « graphothérapeute » – un nouveau métier. « Il dépassait beaucoup quand il dessinait, c’était très stressant », confesse-t-elle. Depuis, les rayons ludo-éducatifs de la Fnac n’ont plus de secret pour elle.

Le marché de l’angoisse scolaire, déjà florissant, ne pouvait pas laisser passer un tel créneau. Cette année, Cours Ado, organisme de soutien scolaire, lance une offre pour les élèves de grande section de maternelle. Dix heures, précédées d’un test d’évaluation, afin de préparer les enfants à l’apprentissage des fondamentaux. « Le but n’est pas d’en faire des génies, mais de dédramatiser l’entrée au CP, explique Isabelle Dumas, la fondatrice. Un petit qui a des problèmes en CP les conservera tout au long de son parcours. Ensuite, on ne pourra que coller des rustines. Mais s’il est déjà à l’aise avec les chiffres et les phonèmes, tout coulera de source. Dix heures pour sécuriser une scolarité, c’est peu ! » Même le très réputé éditeur Nathan s’y met ; il propose des coffrets éducatifs baptisés La Petite Ecole – tout un symbole – dès la première année de maternelle.

La grande section est-elle devenue la propédeutique du CP? Faut-il, comme s’y applique Sophie, apprendre à lire à ses rejetons l’été avant l’entrée en primaire, pour qu’ils soient à l’aise toute l’année et parce que « comme ça, c’est fait »? « La maternelle exige des tout-petits un niveau de réflexion plus développé que dans les années 1980, reconnaît Christophe Joigneaux, chercheur en sciences de l’éducation à l’université Paris VIII. On leur demande d’appréhender les mots comme des concepts, et plus seulement de les utiliser pour communiquer. On leur fait remplir des multitudes de fiches saturées de formes, de couleurs, de tailles. » Tout s’est complexifié. « Avant, on pensait d’abord à l’épanouissement de l’enfant. Aujourd’hui, on le prépare à être un bon élève. Où cela s’arrêtera-t-il ? Car il s’agit d’un mouvement de fond, même si certains enseignants résistent. »

Certains parents aussi. « A ce niveau, il n’y a pas encore de notes, mais les fameux smileys, ces dessins qui représentent des visages, souriants ou non, raconte la réalisatrice Mariana Julienne. Le jour où mon fils de 5 ans a pleuré parce qu’il n’avait « pas réussi », sa maîtresse m’a proposé du soutien individualisé à l’heure du déjeuner au motif qu’il ne « savait pas écrire ». J’ai refusé. Commencer trop tôt, c’est commencer mal! » Cette exigence si précoce est bien une spécificité hexagonale, comme le souligne le journaliste britannique Peter Gumbel, auteur d’On achève bien les écoliers (Grasset). « En France, l’école pointe trop les fautes et l’échec, il y a un énorme problème de valorisation des talents de chacun », souligne-t-il.

Trois élèves éjectés à la fin du CE1

Peut-on rester sans réagir face à un gamin de 5 ans qui se ronge les ongles et ressent des maux de ventre face à sa maîtresse? Aurélie a fait son choix. Quand l’école ultrasélecte où elle avait inscrit ses jumeaux a voulu virer Cédriane en CE 2, parce qu’elle « n’avait pas les capacités de suivre le cycle 3 », elle a déclaré forfait. « A la fin du CE 1, trois élèves ont été dégagés! Cela conforte ceux qui restent dans le sentiment d’appartenir à une élite. Très peu pour moi… J’ai retiré les miens et je les ai mis dans le public en bas de chez moi. Ils sont très heureux. » Depuis, elle a retrouvé le sommeil.

(1) Le prénom a été changé.

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Absentéisme scolaire : le Sénat supprime la suspension des allocations

 

                     Le Sénat a voté jeudi la suppression de la loi très contestée d’Eric Ciotti (UMP) destinée à lutter contre l’absentéisme scolaire notamment par la suspension des allocations familiales. | LP / ARNAUD DUMONTIER

 

                    C’était l’un des textes phares du quinquennat Sarkozy. Adoptée il y a deux ans sous le feu des critiques de la gauche, la loi sur l’absentéisme scolaire, qui instaurait la suspension des allocations familiales versées pour l’enfant absentéiste, a été enterrée ce jeudi par les sénateurs.

 


La loi prévoyait en cas d’absentéisme trop fréquent et non justifié, après une convocation des parents et un avertissement, que l’inspection d’académie puisse exiger de la Caisse d’allocations familiales (CAF) la suspension partielle des allocations.
Loi «inefficace» selon la ministre
Un dispositif jugé «inefficace» par la ministre chargée de la Réussite éducative, George Pau-Langevin. Dans un entretien publié ce jeudi dans nos colonnes, la ministre indique que sur 12 millions d’élèves en France, 619 suppressions d’allocations ont été effectuées pour l’année scolaire 2011-2012, dont 142 seulement ont été rétablies. Et de conclure qu’à «77%, le dispositif est inefficace car l’enfant ne retourne pas à l’école».
Jeudi, l’ensemble des sénateurs de gauche ont voté en faveur de la proposition de loi (PPL) socialiste prévoyant la suppression du texte, les sénateurs UMP et centristes, sauf un, contre. La sénatrice PS Françoise Cartron, auteur de la PPL, a notamment reproché au texte de concerner essentiellement les familles nombreuses et les familles les plus pauvres, en particulier les familles monoparentales. Pour que la loi soit définitivement abrogée, la PPL doit maintenant recevoir l’aval de l’Assemblée nationale.
La droite dénonce le «dogmatisme» de la gauche
La droite a aussitôt dénoncé le «dogmatisme» de la gauche. «Se priver de ce mécanisme par pur dogmatisme relève de la démagogie et constitue une faute politique et morale extrêmement grave que je déplore», a déclaré l’ancien Premier ministre François Fillon dans un communiqué. Pour Eric Ciotti, député UMP qui était à l’origine du texte, «l’actuel gouvernement pose une nouvelle pierre sur l’autel de l’anti-sarkozysme primaire.»
«La sanction n’est utilisée qu’en dernier recours», a fait valoir de son côté Jean-Léonce Dupont pour les centristes, estimant que le délai d’appréciation du dispositif, entré en vigueur en janvier 2011, était trop limité pour juger de son efficacité.
«Seule une réelle ambition pour l’école aurait pu apporter une réponse efficace, juste, aux problématiques multiples et complexes qui sont à l’origine du décrochage scolaire», a risposté Françoise Cartron, en faisant allusion à la loi de la Refondation de l’école qui sera discutée dans les prochaines semaines au Parlement.

 

                                                     LeParisien.fr

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Suicide d’une enseignante à Béthune : une enquête ouverte

| Idé

 

                    Son décès a profondément choqué ses élèves. Une enseignante d’un lycée professionnel de Béthune (Pas-de-Calais) est décédée dimanche, à l’issue d’une tentative de suicideimputée à des conditions de travail difficiles, a annoncé mardi un syndicat. Mariée et mère d’un garçon de 14 ans, l’enseignante âgée de 48 ans a passé une semaine dans le coma après sa tentative de suicide, le 15 octobre, et est décédée à l’hôpital.


Interrogé par l’AFP, le rectorat ne souhaite pas se prononcer sur le mail laissé par l’enseignante. Il a ordonné une enquête interne «pour essayer de comprendre ce qui s’est passé à l’intérieur du système éducatif». Selon la directrice de cabinet au rectorat, Dominique Lévêque, «il n’y avait pas de raison objective que son poste soit remis en question, au regard de son ancienneté. Mais je ne dis pas qu’elle ne le croyait pas ou qu’elle n’en avait pas l’angoisse».
Un mail expliquant sa souffrance professionnelle La soeur de ce professeur en secrétariat et bureautique au lycée professionnel André-Malraux a retrouvé sur l’ordinateur de la défunte un brouillon de courrier électronique dans lequel elle évoque sa souffrance professionnelle, a expliqué Sylvie Vinsard, secrétaire académique et nationale du syndicat enseignant Action et Démocratie.
«Dans ce message, qui était destiné au secrétaire départemental d’Action et Démocratie, qui est aussi enseignant dans son établissement, elle expliquait que ça n’allait pas cette année parce qu’elle avait des classes surchargées à 36, qu’elle avait un emploi du temps assez lourd et qu’elle se sentait oppressée par la hiérarchie de l’établissement», a indiqué Mme Vinsard.
L’enseignante craignait également que son poste soit supprimé à la prochaine rentrée scolaire, ce qui l’aurait contrainte à redevenir titulaire sur zone de remplacement (TZR), c’est-à-dire destinée «à parcourir les deux départements du Nord/Pas-de-Calais, (..) ce qu’elle ne voulait pas», selon la syndicaliste. «Elle avait déjà vécu cette situation pendant près de dix ans, précédemment, se retrouvant à faire de longs déplacements. Elle avait la phobie des embouteillages», a-t-elle souligné.
L’angoisse de perdre son poste
«Si la classe n’est pas remplie à 38 à la rentrée, le rectorat n’ouvre pas la section complète. (..) Cette année, le poste de cette enseignante n’a pas été supprimé parce que les mesures de carte scolaire étaient déjà faites depuis mars. Mais à la rentrée prochaine, si cette politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux était poursuivie, elle allait de nouveau se retrouver en mesure de carte scolaire et perdre son poste», a précisé la responsable syndicale.
«Sa soeur nous a indiqué que sa dernière volonté était que personne de l’Education nationale ne soit présent à ses obsèques», a souligné Sylvie Vinsard. Action et Démocratie a l’intention de déposer un préavis de grève pour le 12 novembre, à sa mémoire.
Au lycée Malraux, les élèves ont fait part de leurs émotions et de leur révolte, rapporte la Voix du Nord. Une cellule psychologique a été mise en place dans l’établissement.

 

                                                     LeParisien.fr  avec AFP

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