Sur les quelque 2000 membres du centre hospitalier d’Arras, 70 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en une semaine, soit autant que sur un mois de la fin de l’année 2020.
© Philippe LOPEZ © 2019 AFP Une soignante au service des urgences de l’hôpital Robert Boulin, le 6 novembre 2020à Libourne, au nord de Bordeaux
Le centre hospitalier d’Arras (Pas-de-Calais) a enregistré en une semaine 70 nouveaux cas de Covid-19 parmi son personnel soignant, une « progression très rapide » qui « inquiète » les équipes, a indiqué vendredi sa directrice.
« Nous avons eu en une semaine 70 professionnels de santé contaminés » sur les quelque 2000 membres du centre hospitalier d’Arras, soit autant que sur un mois de la fin de l’année 2020, a déclaré Hélène Deruddre, directrice par intérim du groupe hospitalier Artois Ternois, qui y voit « le signe d’une progression très rapide de l’épidémie ».
« On enregistre régulièrement des contaminations du personnel, mais elles n’atteignent jamais ce chiffre en une semaine », a-t-elle souligné, après une première prise de parole sur France Bleu Nord.
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Présence du variant?
S’il est difficile selon elle d’expliquer l’origine de cette « recrudescence importante », elle pourrait être liée à la présence d’un variant. Parmi les 70 cas recensés, quatre sont « probablement » des variants, en attente d’analyse complémentaires, a indiqué Hélène Deruddre.
Les équipes médicales, « sur le front depuis plus d’un an », sont « très fatiguées ». « C’est difficile, ils ont le sentiment de ne pas voir la fin », a-t-elle déploré, précisant qu’une réorganisation des équipes allait avoir lieu. « On va rassembler les patients Covid au sein d’une même unité, avec 33 lits » en plus des 33 lits du secteur réanimation.
Selon elle, cette accélération ne peut être freinée que par un « reconfinement ». « Les professionnels de santé sont unanimes, ils attendent des mesures de confinement qui permettront à l’hôpital de tenir le coup », d’autant que « nous devons également gérer toute l’activité non Covid ». « Et cette fois, nous avons choisi de ne pas déprogrammer en masse », contrairement à la première vague de mars 2020.