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Archive for the ‘Ecologie’ Category

EXCLUSIF. L’élu a omis de déclarer sa société de conseils à la Haute Autorité de transparence de la vie publique. Et s’embrouille dans ses explications.

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Le Point.fr – Publié le 20/08/2014

Dans sa déclaration d’intérêts remise à la Haute Autorité de transparence de la vie publique, Jean-Vincent placé a laissé vierge la case « participations financières indirectes dans le capital d’une société ». © CITIZENSIDE/ZAER BELKALAI / citizenside.com

Par , et Laure Rougevin-Baville

C’est une loi « ratée, ennuyeuse et complexe ». En juin 2013, Jean-Vincent Placé ne mâchait pas ses mots à propos du projet de loi sur la transparence de la vie publique. Un an plus tard, le patron des Verts au Sénat est l’une des premières victimes du texte adopté après l’affaire Cahuzac. Dans sa déclaration d’intérêts remise à la Haute Autorité de transparence de la vie publique, l’élu EELV a laissée vierge la case « participations financières indirectes dans le capital d’une société ». À en croire le document, il n’est lié de près ou de loin à aucune entreprise lui appartenant.

Le Point a pourtant identifié une société lui appartenant. Une SARL baptisée Norcomm, créée en 1996 avec un autre élu, Antoine Casini, actuel collaborateur de la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali. Une élue en faveur de laquelle Placé a pris publiquement fait et cause lors des dernières municipales à Marseille. D’après ses statuts, Norcomm affiche un vaste champ d’action allant de la communication à l’édition, en passant par « toute opération financière, commerciale, civile, mobilière ou immobilière ». Interrogé sur cette omission, Jean-Vincent Placé explique avoir « oublié » l’existence de cette société, qui, selon lui, n’aurait eu « aucune activité » et « aucun client ». Et d’assurer qu’il va au plus vite liquider la société : « Grâce à vous, je vais appeler le Casini en question et lui dire qu’il faut dissoudre ce truc-là. (…) Je pense qu’il vaut mieux dissoudre ce truc qui n’a pas eu d’activité en dix-sept ans… » Contrairement à ce que le sénateur vert affirme, sa discrète boîte de conseils n’est pas restée inactive. Le Point a en effet trouvé trace d’un chiffre d’affaires de 120 000 euros en 2000 (cf.document ci-dessous). Nul doute que Jean-Vincent Placé profitera des journées d’été d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) pour éclairer ses camarades sur les clients de Norcomm…

DÉCOUVREZ – Les statuts de la société de Jean-Vincent Placé

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De nouvelles chutes de neige attendues vendredi

 
 

 

Après une première offensive jeudi, la neige continuera à blanchir les sols vendredi, essentiellement à l’Est. La perturbation en cours depuis mercredi continue sa lente progression dans la nuit de jeudi à vendredi et ne concernera plus vendredi matin que les régions du Nord-Est à Rhône-Alpes, avec des quantités de neige plus marquées sur le relief.

 

  Les giboulées finiront par s’estomper en cours d’après-midi.

 

La pause sera de courte durée : une nouvelle perturbation arrivera par la façade atlantique en fin d’après-midi et en soirée, apportant de la pluie puis rapidement de la neige du Sud-Ouest aux Pays-de-la-Loire, jusqu’au sud Bretagne.

Météo-France : «une semaine hivernale s’annonce»

«Dans les jours qui viennent, les averses de neige vont s’accentuer partout en France. Une semaine hivernale s’annonce et on devrait retrouver la neige en plaine et dans une bonne partie du pays», précise Météo France.

Quant aux températures, elles s’annoncent rudes et ne devraient pas remonter dans les jours à venir. Ce week-end, dans le Nord et l’Est de la France, il faudra composer avec près de -6°C.

Jeudi, les premiers flocons ont fait leur apparition en début de matinée sur de nombreuses régions d’une grande moitié nord, provoquant des premières perturbations : l’aéroport de Caen a été fermé, tandis que celui de Metz-Nancy-Lorraine a subi des retards de plus de deux heures.

Sur you.leparisien.fr, nos internautes ont notamment signalé des chutes de neige en Moselle, dans la Nièvre ou à Paris.

leparisien.fr

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RAPPORT

CLIMAT – L’Académie des sciences finasse

Par Frédéric Lewino (Le Point)

CLIMAT - L'Académie des sciences finasse

Photo d’illustration © Sipa

Oui, il existe une « tendance à une accélération du réchauffement climatique après 1975 ». Oui, l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, « dont une grande part est anthropique, joue un rôle important dans cette évolution. » Le rapport sur le changement climatique remis ces jours-ci par l’Académie des sciences à la ministre de la Recherche met les points sur les i : l’homme est bel et bien le principal responsable du réchauffement. Les climatosceptiques en sont donc pour leurs frais. Surtout ceux qui misaient sur les sautes d’humeur du Soleil pour expliquer une partie du réchauffement, car le rapport précise : « À ce jour, aucun lien probant entre la variation de la température terrestre (…) et l’activité solaire au cours des derniers cinquante ans n’a été mis en évidence. »

Néanmoins, ces réfractaires qui forment un petit noyau dur autour de Claude Allègre, au sein de l’Académie des sciences, ont su arracher de petites concessions. Par exemple, en faisant inscrire parmi les conclusions que « tous les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification du forçage solaire ne sont pas encore bien compris ». C’est une évidence, mais une évidence que les climatosceptiques sauront sûrement mettre à profit pour continuer à prétendre que le doute existe et pour dénoncer l’existence d’un complot mondial des scientifiques du GIEC.
Reste à s’interroger sur la valeur scientifique de ce rapport de l’Académie des sciences, fondé certes sur l’avis de 120 scientifiques, mais qui n’ont eu que sept minutes chacun pour s’exprimer au cours d’une seule journée. Un débat très peu transparent en l’absence de la presse. Bref, ce rapport ressemble fort à un coup d’épée dans l’eau.

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Le Conservatoire du littoral vise 25 % des côtes en 2030 

   

Par Marielle Court  (Le Figaro)

Salins d'Hyères. La société des Salins du Midi mit un terme à l'exploitation du sel en 1995. En 2001, lorsqu'elle voulut vendre à un promoteur immobilier désireux d'y construire un golf, le Conservatoire du littoral fit valoir son droit de préemption.
Salins d’Hyères. La société des Salins du Midi mit un terme à l’exploitation du sel en 1995. En 2001, lorsqu’elle voulut vendre à un promoteur immobilier désireux d’y construire un golf, le Conservatoire du littoral fit valoir son droit de préemption. Crédits photo : AFP

Créé il y a trente-cinq ans, l’organisme poursuit sa politique d’acquisition. 

Lorsqu’il fut créé en 1975, beaucoup ricanaient. Quelle était cette lubie de l’État, qui prétendait installer un conservatoire du littoral ayant pour seule vocation de soustraire près du quart des côtes françaises aux bétonneurs et autres aménageurs. Trente-cinq ans plus tard, tous se félicitent, soulagés de voir ces immenses réservoirs de biodiversité préservés. Au total, ce sont 12 % des côtes en métropole et outre-mer qui sont ainsi «mises à l’abri», soit un domaine de 138.000  hectares. La pression de l’urbanisation n’en reste pas moins grande et ne peut que s’accroître alors que la part de la population française qui habite en bord de mer augmente d’année en année.  


Cliquez sur l’aperçu pour agrandir l’infographie.  

Le contrat d’objectif (2008-2011) prévoit d’atteindre 25 % du territoire en 2050 «mais on souhaiterait obtenir ce pourcentage dès 2030», explique l’entourage de Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno, respectivement ministre et secrétaire d’État à l’Écologie, qui doivent se rendre aujourd’hui avec Jérôme Bignon, le président du Conservatoire, sur la corniche des Maures (Var).  

Les acquisitions sont quasi quotidiennes. Plus de huit mille depuis que le Conservatoire existe. Parfois, seulement quelques milliers de mètres qui permettent de compléter un domaine, tel ce 0,4 hectare acheté à Omaha Beach dans la Manche. «C’est la 126e transaction sur ce lieu, qui comprend 187 hectares protégés. Un site très important pour organiser la fréquentation des plages du Débarquement», raconte Anne Konitz en charge de la communication du Conservatoire. L’achat fin août de 1,05 hectare au cap de la Chèvre sur la presqu’île de Crozon (Finistère) est une autre victoire de fourmi : «Depuis 1982, c’est le 780e acte sur ce territoire qui, désormais, ne compte pas moins de 700 hectares ! »  

« Le Louvre de la nature » 

  

Le Conservatoire peut aussi voir beaucoup plus grand : il vient ainsi d’acquérir 78 hectares aux salines de Sainte-Anne, en Martinique. «Désormais le site de presque 300 hectares permet de repenser l’accès à la très belle plage des Salines encombré par des stationnements anarchiques», précise encore la jeune femme.  

Mais cette réussite à un coût. Et l’équation est loin d’être simple. Certes, depuis 2005, le Conservatoire bénéficie des recettes d’une taxe sur les immatriculations des bateaux, qui couvre près de 65 % du budget global du Conservatoire (54,9 millions d’euros, dont 41 pour les seuls investissements). Mais, avec la crise, les tensions sont doubles : moins de bateaux immatriculés et des fonctionnaires au ministère du Budget qui grignoteraient volontiers une part du gâteau.  

De son côté, l’établissement public bénéficie régulièrement de dons ou de legs (3 millions l’an dernier) et entend désormais solliciter davantage les mécènes qui, jusqu’à présent, n’intervenaient pas sur les acquisitions.  

«Le Conservatoire du littoral, c’est le Louvre de la nature», se félicite Jérôme Bignon, par ailleurs député UMP de la Somme, qui entend bien que son organisme occupe toute sa place dans la grande «agence de la nature» dont les contours se dessinent actuellement au ministère de l’Écologie. «Avec ses trente millions de visiteurs chaque année, c’est l’établissement public préféré des Français», assène de son côté Jean-Louis Borloo. Le Conservatoire, l’illustration depuis trente-cinq ans que certains peuvent avoir raison avant tout le monde.  

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La raison des fortes chutes de neige l’hiver dernier 

Par Marielle Court  (Le Figaro)

Près de Perpignan, en mars dernier.
Près de Perpignan, en mars dernier. Crédits photo : AFP

Une conjugaison rarissime de deux phénomènes climatiques sur le Pacifique et l’Atlantique.  

Au cœur de l’été, des scientifiques américains de l’université de Columbia (New York) ont choisi de s’intéresser à l’hiver. Pour répondre à une question: pourquoi l’Europe du Nord, d’un côté, et une partie des États-Unis, de l’autre, ont subi des pics de neige exceptionnels et de froid durant l’hiver 2009-2010. «Au point que les chutes de neige records qui ont frappé Washington ont été un argument exploité par les climato-sceptiques pour ridiculiser la théorie du réchauffement climatique», rappelle Richard Seager, l’un des principaux auteurs de l’étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters. Or, les conclusions des chercheurs n’ont pas grand-chose à voir avec le changement climatique.  

Plus de précipitations

  

Ces chutes de neige exceptionnelles sont le résultat d’une concomitance rarissime entre deux événements météorologiques naturels. Il s’agissait, côté Pacifique, du phénomène El Nino (une évolution de la pression atmosphérique australe et une légère augmentation de la température de surface de la mer). Il se traduit par plus de précipitations dans certaines régions d’Amérique du Nord (de la Californie à la Floride).  

Côté Atlantique, c’est un autre phénomène, baptisé NAO (oscillation nord-atlantique), qui était à l’œuvre et dont la persistance a été particulièrement exceptionnelle. Lorsque cette NAO est négative, cela aboutit à une arrivée importante d’air froid en provenance de l’Arctique sur le continent européen. Combiné à l’humidité océanique, cela entraîne des chutes de neige abondante, y compris au sud. «El Nino agit très directement sur la météo américaine. La NAO a des effets moindres aux États-Unis, mais très directs sur l’Europe», précise Jean-Pierre Céron, prévisionniste à Météo France.  

Un précédent en 1783-1784

  

D’après les scientifiques, il y a assez peu de chance qu’une telle combinaison se reproduise prochainement. «Car cette combinaison est parfaitement antinomique», précise encore Jean-Pierre Céron. Selon les chercheurs américains, il faut remonter plus de deux cents ans en arrière pour retrouver un phénomène météorologique identique. C’était au cours de l’hiver 1783-1784, particulièrement rigoureux. «Pendant longtemps, on a attribué à une éruption volcanique en Islande ce grand froid qui a sévi durant cet hiver-là», rappelle Richard Seager. Depuis, les recherches montrent qu’il s’agissait du même phénomène météorologique que celui de l’hiver dernier. Reste maintenant aux scientifiques à expliquer pourquoi une telle combinaison arrive à se produire. Des équipes de chercheurs sont déjà à l’œuvre.  

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La colossale vidange du glacier de Tête-Rousse a débuté

Par Tristan Vey
Journaliste web, lefigaro.fr

Par Damien HYPOLITE
Infographiste Actu, FIGARO

 

INFOGRAPHIE – Mercredi, une première pompe est mise en place pour vider la poche d’eau glaciaire qui menace la vallée de Saint-Gervais, dans le massif du Mont Blanc. Les travaux de purge devraient durer entre 20 et 40 jours.

Une titanesque opération de pompage a démarré mercredi. Une nappe d’eau de 65.000 mètres cube (plus de 20 piscines olympiques) située sous le glacier de Tête-Rousse, dans le massif du Mont-Blanc, doit en effet être intégralement siphonnée. La commune de Saint-Gervais espère ainsi protéger les 3000 habitants de la vallée d’une rupture éventuelle. En 1892, la pression exercée par une poche similaire avait fait sauter la paroi du glacier avant de se déverser brutalement dans la vallée. Emportant arbres et rochers sur son passage, cette lave torrentielle* avait provoqué la mort de 175 personnes. La région s’est beaucoup développée depuis. Un épisode similaire pourrait avoir des conséquences bien plus catastrophiques aujourd’hui.

Alertés en juillet par les scientifiques du laboratoire de glaciologie de Grenoble (LGGE) de la présence de cette nappe, le maire de Saint-Gervais et le préfet de Haute-Savoie ont pris la décision immédiate de la vider afin de sécuriser la vallée. Une purge très délicate. A plus de 3200 mètres d’altitude, quinze ouvriers vont forer entre trois et huit puits de 25 centimètres de diamètre et de 40 mètres de profondeur environ. Ils utiliseront pour cela une technique de forage thermique consistant à envoyer de l’eau chaude sous pression pour faire fondre la glace à grande vitesse.

Des pompes seront ensuite immergées dans le réservoir indésirable. La dizaine d’ouvriers sur place dispose de trois pompes permettant chacune de déverser dans la vallée 50 mètres cube par heure. «Ces eaux rejoindront les rivières de manière tout à fait normale, explique au figaro.fr Christian Vincent, ingénieur de recherche au LGGE et rédacteur du rapport préconisant la purge artificielle du glacier. «Cela représente des volumes relativement négligeables par rapport aux précipitations habituelles ou aux eaux de fonte, poursuit-il. Les habitants de Saint-Gervais ne verront même pas la différence».

Si les trois appareils fonctionnent correctement et de manière continue, nuit et jour, il faudra au minimum une vingtaine de jours pour achever la purge. Les autorités ont annoncé que les travaux se termineraient au plus tard en octobre. Mercredi en fin d’après-midi, le premier forage était en cours. Les ouvriers avaient percé 25 mètres. Christian Vincent expliquait avoir bon espoir de voir la vidange proprement dite démarrer le soir ou le lendemain. Elle coûtera plus de deux millions d’euros, financés à 80% par l’Etat et à 20% par la commune.

L’opération étant inédite, les scientifiques s’inquiètent un peu du comportement du glacier. «Nous allons surveiller son niveau de manière continue par des relevés directs et par GPS. Au moindre affaissement, nous suspendrons les travaux», prévient Christain Vincent. Le glaciologue se veut toutefois rassurant. «La couche de glace fait tout de même 40 mètres. Je ne pense pas que notre intervention puisse réellement compromettre sa structure.» Si la poche devait se rompre, un système d’alerte mis en place en juillet (500.000 euros) doit avertir les habitants. Des lieux de rassemblement de la population a priori sûrs (basés sur la connaissance de la catastrophe de 1892) ont déjà été définis.

*Une lave torrentielle est un mélange de matériaux solides (blocs, graviers, etc.) transportés par un fluide visqueux (composé de sédiments fins, d’argiles et d’eau) sous l’action de la gravité.

 
 
 
 

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ENVIRONNEMENT

Mont-Blanc : le pompage de la poche d’eau est lancé

 
 

 M.C. (Le Parisien)

Les travaux de pompage de la gigantesque poche d’eau située sous un glacier du massif du Mont-Blanc, qui menace d’inonder la vallée de Saint-Gervais, ont débuté mercredi et devraient conduire à un premier écoulement d’eau dans l’après-midi.

 

Après le forage réalisé mardi, une pompe provisoire était en cours d’installation mercredi matin pour «faire baisser la pression» dans la cavité principale, la seule à avoir été localisée avec précision, a expliqué Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais-les-Bains.

Cette cavité contient 25 000 des 65 000 m3 d’eau de la poche. Selon le maire, elle «pourrait communiquer» avec d’autres cavités, permettant de vider plus largement la vaste poche située à 75 mètres de profondeur et dépourvue de vidange naturelle. La pompe installée mercredi matin, d’une capacité de 50 m3, «devrait permettre de faire sortir un premier jet d’eau dans l’après-midi pour éviter l’effet cocotte-minute», avant de poursuivre le pompage jusqu’à la mi-octobre, a poursuivi Jean-Marc Peillex.

900 familles concernées

D’ici la fin de la semaine, trois autres pompes d’une capacité de 80 m3 chacune vont être acheminées par hélicoptère sur le glacier de Tête-Rousse, à 3 200 mètres d’altitude, situé sur la voie normale d’ascension du Mont-Blanc et fréquenté par de nombreux touristes. Elles fonctionneront 24 heures sur 24 et mobiliseront quinze ouvriers, contraints de dormir au refuge de Tête-Rousse pendant la semaine.

Ces travaux sont destinés à éviter que la poche d’eau ne se déverse dans la vallée de Saint-Gervais. En cas de rupture, elle pourrait s’écouler en 15 à 30 minutes et «près de 900 familles pourraient être concernées», selon Jean-Marc Peillex.

En 1892, une «lave torrentielle» avait fait 175 morts

A Saint-Gervais, «quelques personnes ont déménagé après l’annonce des travaux, peut-être par manque de confiance dans le système d’alerte (mis en place en juillet), tandis que d’autres prennent ça par-dessus la jambe», constate le maire.

En 1892, l’explosion d’une poche d’eau similaire à l’intérieur du glacier avait provoqué ce que les géologues nomment une «lave torrentielle», mélange d’eau, de graviers, de rocs, de terre et d’arbres, qui s’était répandue dans la vallée et avait tué 175 personnes

VIDEO. Une poche d’eau menace la vallée de Saint-Gervais (BFM TV)

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La Lune aurait tendance à se contracter

Par Jean-Luc Nothias  (Le Figaro)

Les scientifiques de la Nasa ont observé de très nombreuses failles de chevauchement réparties sur l'ensemble de la surface lunaire. (Crédits photo : AP)
Les scientifiques de la Nasa ont observé de très nombreuses failles de chevauchement réparties sur l’ensemble de la surface lunaire. (Crédits photo : AP)

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter a filmé des failles telluriques récentes sur notre unique satellite naturel montrant que son diamètre rétrécit.

Vu du sol terrestre, la Lune n’a pas toujours le même diamètre. On la voit parfois plus grosse ou plus petite en fonction de sa position dans le ciel ou des conditions atmosphériques. Ce changement de diamètre apparent n’est évidemment qu’une illusion d’optique. Pourtant, une toute récente étude tend à prouver que notre satellite naturel… rétrécit (Science du 19 août).  

Et c’est grâce à des yeux ultraperfectionnés, ceux de la sonde américaine Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), qui scrutent la surface lunaire sans relâche depuis le 30 juin 2009, que cette observation a pu être faite. Lancé le 18 juin de cette année-là, elle s’est mise en orbite le 23 et tourne, depuis, à 51 kilomètres d’altitude au-dessus du sol lunaire. Pesant au départ 1 916 kg, elle mesure, une fois que ses panneaux solaires ont été déployés, 4,30 m sur 3,25 m.  

Elle abrite six instruments scientifiques devant permettre d’établir une carte en relief très précise, comprenant des données altimétriques, de température ou de présence d’eau. Ses caméras haute résolution peuvent prendre deux types d’images : l’une de 5 km de côté avec une résolution de 50 cm à 2 m, l’autre de 60 km de côté avec une résolution de 100 m. Une mission prévue à l’origine pour déterminer les meilleures zones d’alunissage pour un éventuel retour des Américains sur la Lune, décidé pendant l’ère Bush, retour qui n’est aujourd’hui plus à l’ordre du jour.  

L'une des failles de chevauchement.
L’une des failles de chevauchement. Crédits photo : AFP

  

«Refroidissement de son intérieur» 

  

C’est en explorant une zone proche de celle où avait aluni en 1972 Apollo 17, dernière mission du programme Apollo (qui avait rapporté 110 kg de roches lunaires sur les 382 jamais collectées) que les chercheurs américains et allemands responsables du programme ont eu la surprise de découvrir des failles, dites de chevauchement, récentes, témoignant ainsi d’une activité tectonique dans le sol lunaire. Ces zones avaient déjà été photographiées par les missions Apollo 15, 16 et 17. Avec les photos récentes du LRO, la dynamique de ces failles a pu être établie et d’autres zones ont pu être explorées.  

«L’un des aspects les plus remarquables de ces failles est leur âge récent, explique Thomas Watters, de la Smithsonian Institution de Washington, premier auteur de l’étude. Elles sont distribuées assez globalement à la surface lunaire, indiquant ainsi une contraction de l’ensemble de la Lune due vraisemblablement à un refroidissement de son intérieur.» Les chercheurs estiment que la taille de cette contraction pourrait être d’une centaine de mètres depuis les dernières centaines de millions d’années.  

Des études qui permettraient peut-être de trancher sur l’origine de notre seul satellite naturel. D’un diamètre de 3 476 km, tournant en moyenne à 380 000 km de la Terre, la Lune aurait autour de 4 milliards d’années. Parmi les hypothèses les plus en vue, celle qui affirme qu’elle serait issue de la Terre, alors qu’elle n’était pas encore aussi solide qu’aujourd’hui, à la suite d’une collision avec un très gros objet céleste, est la plus prisée. Mais elle n’est pas encore totalement prouvée. Les yeux du LRO pourront-ils apporter de nouveaux éléments ?  

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Une mer de plastique dans l’océan Atlantique

Par Tristan Vey journaliste web (Le Figaro.fr)

A certains endroits la concentration en plastique dépasse les 100.000 déchets au kilomètre carré.
A certains endroits la concentration en plastique dépasse les 100.000 déchets au kilomètre carré. Crédits photo : AFP

Une zone stable dans laquelle les déchets sont très concentrés a été mise en évidence par des océanographes américains. Toutefois, il semblerait que depuis plus de 20 ans, la situation n’ait pas empiré. Au moins en apparence.

Les océans abritent de gigantesques poubelles. Depuis les travaux de Charles Moore en 1997, on connaissait l’existence dans l’océan Pacifique d’une vaste région dans laquelle vient s’entasser le plastique. Le pionnier de l’observation des déchets en mer l’avait baptisée la «Grande plaque de déchets du Pacifique est». Les étudiants et chercheurs de la Sea Education Association viennent de mettre en évidence à leur tour l’existence d’un «patch » similaire dans l’Atlantique nord. Leurs travaux, dont ils avaient annoncé fin février les premiers résultats lors d’un congrès à Portland, font l’objet d’une publication dans la revue Science.  

Pendant 20 ans, ils ont réalisé des dizaines de milliers de relevés à l’aide de filets à plancton, en surface et jusqu’à 10 mètres de profondeurs. Plus de 6100 lieux de prélèvements ont permis de déterminer la répartition des déchets en plastique dans une grande partie de l’Atlantique nord. La carte établie montre une zone dans laquelle ces déchets, qui ne mesurent généralement pas plus de quelques millimètres, sont plus concentrés (plus de 10.000 déchets au kilomètre carré).  

  

Curieusement, ce n’est pas à proximité des côtes que l’on retrouve les plus grandes quantités de plastique, mais en pleine mer, dans ce que l’on appelle une gyre océanique. Dans cette zone formée par un gigantesque enroulement de courants marins, les vents et les courants sont faibles. Les déchets qui arrivent ici ne repartent pas. Ils s’accumulent au fil du temps pour former des «plaques» dans lesquelles on peut retrouver par endroits plusieurs centaines de milliers de déchets au kilomètre carré. Cette étude semble confirmer que toutes les grandes gyres océaniques (il y en a cinq dans le monde) recèlent des «décharges» de plastique la «plaque» du Pacifique était déjà située dans une région de ce type. Les simulations numériques indiquent que les déchets pourraient ainsi rester pris au piège entre 10 et 100 ans.  

Mais ces vingt années de relevés aboutissent à un autre résultat, plus surprenant : la quantité de plastique dans l’Atlantique ne semble pas avoir particulièrement augmenté. Pourtant, les quantités produites ont plus que quintuplé aux Etats-Unis depuis 1976. Où passe donc tout le plastique ? Trois hypothèses, probablement complémentaires, sont formulées.  

«Personne ne pourra jamais nettoyer la mer»

  

Il est tout d’abord possible que les différentes politiques de gestion des déchets et de sensibilisation des populations côtières aient porté leurs fruits : le plastique reste confiné sur la terre ferme. C’est l’hypothèse la plus optimiste. Les chercheurs pensent également qu’une partie des déchets sont probablement devenus trop petits pour les filets de relevés (mailles de quelques centaines de microns). Auquel cas les estimations actuelles seraient bien inférieures à la réalité et le danger pour la faune marine plus important que prévu. Enfin, il est possible qu’une partie des déchets plastiques ait «coulé» en-dessous de 10 mètres de profondeur, après avoir été ingéré par des êtres vivants par exemple.  

Quelle solution peut-on apporter ? Comme le souligne Yann Geffriaud, un ingénieur naval qui a monté en 2009 un observatoire collaboratif de surveillance des déchets en mer dans l’Atlantique, «personne ne pourra jamais nettoyer la mer. Le plus simple est d’éveiller l’attention du public.» En attendant que ces déchets, qui peuvent mettre plusieurs siècles à se dégrader, ne disparaissent d’eux-mêmes.  

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La vallée de Saint-Gervais menacée par une poche d’eau
 

 

Par Charlotte Menegaux  (Le Figaro)

L'immense cavité de glace créée en 1892 par l'explosion de la poche d'eau qui avait alors provoqué la mort par noyade d'au moins 175 résidents de la vallée.
L’immense cavité de glace créée en 1892 par l’explosion de la poche d’eau qui avait alors provoqué la mort par noyade d’au moins 175 résidents de la vallée.

Une opération de pompage des 65 000 m³ d’eau stagnants sous un glacier est mise en place par la mairie et la préfecture. 

Prenez une bonne vingtaine de piscines olympiques et vous aurez une idée de la masse d’eau qui pourrait se déverser du glacier de Tête-Rousse sur la vallée de Saint-Gervais, dans les Alpes. Quelque 65 000 m³ d’eau liquide emprisonnés sous pression dans une poche au fond du glacier menacent d’exploser à tout instant. Dans ce scénario catastrophe, une coulée de boue emporterait les 900 habitations qui se situent sur son passage. Trois mille personnes seraient englouties. Et avec elles, les nombreux touristes qui sillonnent l’aiguille du Goûter, «voix royale» d’accès au mont Blanc.  

C’est pour éviter un tel drame que des travaux de sécurisation ont débuté sur zone depuis quelques jours. Avec, comme objectif, une opération de pompage, d’un coût de plus de deux millions d’euros, qui commence mercredi et se poursuivra jusqu’au mois d’octobre. Car, comme l’explique le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, «à la différence de la plupart des glaciers, cette cavité située à 75 mètres de profondeur ne possède pas de purge naturelle et ne peut donc se vider sans intervention humaine».  

La commune n’en est pas à ses premiers soucis causés par cette poche d’eau géante. En 1892, son explosion avait provoqué la mort par noyade d’au moins 175 résidents de la vallée. Une coulée de «lave torrentielle», mélange d’eau, de graviers, de rocs, de terre et d’arbres les avait emportés. C’est en réalisant des études sur l’utilité du tunnel de surveillance du glacier creusé à l’époque que les glaciologues ont progressivement découvert la présence de cette poche d’eau, entre 2007 et 2010.  

«On ignore comment le glacier va réagir»

  

Le mois dernier, les autorités acquièrent la certitude que la poche est entièrement constituée d’eau. Dans l’urgence, Jean-Marc Peillex et le préfet de Haute-Savoie, Jean-Luc Videlaine, organisent alors un appel d’offres de marchés publics. Ils retiennent un groupement d’entreprises du pays, habitué à travailler en haute montagne. Les équipes vont procéder à un pompage vertical de l’eau, avec des puits de forage de 22 cm de diamètre installés sur le glacier. L’eau sera ensuite rejetée de façon régulée dans la vallée. De la haute voltige, en somme.  

D’autant qu’«on ignore comment le glacier va réagir, après lui avoir enlevé sa base d’eau, avance Christian Vincent, ingénieur de recherche au laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement du CNRS/UJF de Grenoble. Mais au moins, on pourra surveiller le remplissage de la cavité à l’issue du pompage ».  

«Il faut juste espérer que la poche ne pète pas avant !», s’amuse un commerçant de la vallée. Rémi Chappot, un boulanger de Saint-Gervais, évoque quant à lui une «très bonne prévention auprès de la population». Chacun dispose d’un plan indiquant dans quels abris se réfugier en cas de déclenchement de la sirène. Depuis le 28 juillet, en effet, des câbles sont reliés à un système d’alerte afin de prévenir la population d’un éventuel danger. «Finalement, ce sont les touristes les plus inquiets», rapporte Anne-Laure Périn, de la Brasserie du Mont-Blanc. Et dans la vallée, les conversations vont bon train. Surtout lorsqu’elles convoquent les prévisions de certains voyants. Selon eux, l’Apocalypse aurait dû avoir lieu le 18 août, entre 15 h 30 et 18 heures.

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