© PASCAL LACHENAUD/AFP Les salariés de l’équipementier automobile bloquent l’usine depuis le 11 mai.
Une table ronde est organisée à la préfecture de la Creuse. Les salariés maintiennent la pression et appellent à plusieurs manifestations.
Alors que les salariés se relaient jour et nuit depuis jeudi pour bloquer l’usine GM&S qu’ils menacent de faire sauter avec des bonbonnes de gaz, leur avenir va être discuté ce lundi. Une table ronde doit se tenir à 14h30 à la préfecture de la Creuse pour discuter des solutions envisageables pour les 280 employés de l’équipementier automobile dont la liquidation pourrait être prononcée le 23 mai.
Selon Jean-Baptiste Moreau, candidat En marche! aux législatives dans la Creuse, le dossier est au cœur des préoccupations de l’Élysée. Dans un entretien à La Montagne, il explique qu’Ismaël Emelien et Julien Denormandie, deux conseillers du président de la République Emmanuel Macron investi hier, auraient «le dossier» en main. «Tous deux m’ont assuré que ce serait avec le dossier Tati l’une des priorités du gouvernement», indique le candidat au quotidien régional. L’équipe d’Emmanuel Macron pourrait d’ailleurs envoyer l’un de ses conseillers sur place aujourd’hui.
Plusieurs rassemblements de salariés
Doivent aussi se retrouver autour de la table l’intersyndicale CGT-FO, mais également des élus régionaux et locaux. Les syndicats veulent obtenir des engagements de commandes de la part des représentants de Renault et PSA, les principaux clients de GM&S, ainsi qu’un engagement de la part de GMD, l’éventuel repreneur de l’entreprise. Le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset (PS) doit également s’exprimer sur le sujet ce midi à Bordeaux.Au mois d’avril, le conseil régional avait alloué un prêt de 600.000 euros environ à l’entreprise pour qu’elle puisse payer les salaires.
Parallèlement, les salariés maintiennent la pression. La CGT a appelé à une manifestation demain à 15 heures devant le site de GM&S. Un second rassemblement est prévu un peu plus tard à 17 heures devant la mairie de La Souterraine. Enfin, Patrick Brun, délégué CGT, a indiqué ce matin sur Europe 1 «prévoir des actions sur Paris mercredi», et envisage à terme de bloquer certains sites de PSA et Renault, les deux constructeurs accusés d’avoir progressivement réduit leur carnet de commandes, conduisant l’usine de la Creuse à la liquidation
Laisser un commentaire