Incarcéré en France depuis son arrestation au Soudan par les services français en 1994, Carlos a déjà été condamné à deux reprises à la peine maximale.
© (AFP/Bertrand GUAY) Ilich Raminez Sanchez, dit Carlos ou « le chacal » (à droite), le 9 décembre 2013 au Palais de Justice de Paris
La réclusion criminelle à perpétuité a été requise ce lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris à l’encontre d’Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, pour l’attentat du Drugstore Publicis qui avait fait deux morts et 34 blessés à Paris en 1974.
Le 15 septembre 1974, à 17h10, les victimes avaient été fauchées par l’explosion d’une grenade lancée par un homme depuis le restaurant en mezzanine du Drugstore vers la galerie marchande en contrebas. Carlos a toujours contesté être l’auteur de cet attentat. «Tous les éléments accumulés dans cette enquête convergent vers lui», a cependant expliqué l’avocat général, Rémi Crosson du Cormier.
Condamné pour le meurtre de deux policiers
Interrogé lors du procès sur son implication directe, le Vénézuélien a éludé, arguant qu’on lui demandait de «devenir un informateur contre (lui)-même» et qu’un «cadre de la résistance palestinienne» comme lui ne pouvait, sous peine de mort, fournir des informations sur une opération, encore moins lors d’un procès.
Poussé dans ses retranchements par le président François Sottet, il a finalement lâché : «Peut-être que c’est Carlos, peut-être que c’est moi, mais il n’y a aucune preuve de cela».
Incarcéré en France depuis son arrestation au Soudan par les services français en 1994, Carlos a déjà été condamné à deux reprises à la peine maximale pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers, en 1975, à Paris, et pour quatre attentats à l’explosif qui avaient fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983, à Paris, Marseille et dans deux trains.
27 victimes se sont constituées parties civiles
Au total, 27 victimes du Drugstore se sont constituées parties civiles aux côtés de trois organisations : l’Association française des victimes du terrorisme (AfVT), l’Association des familles de l’attentat du DC10 et la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (FENVAC).
«Quel est l’intérêt de faire ce procès si longtemps après les faits. C’est extravagant», avait dénoncé de son côté Me Isabelle Coutant-Peyre, l’avocate de Carlos, qu’elle a épousé religieusement en 2001.
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