L’hôpital européen Georges Pompidou, à Paris, est réputé prestigieux mais serait le théâtre de luttes en interne.
AFP/Thomas Samson
Une enquête préliminaire pour « harcèlement moral » a été ouverte ce mercredi après le suicide d’un cardiologue à l’hôpital parisien Georges-Pompidou. L’homme s’était défenestré le 17 décembre, à son retour d’un arrêt maladie.
Qu’est-ce qui a poussé ce praticien reconnu à se jeter par la fenêtre? Le parquet de Paris a ouvert ce mercredi une enquête préliminaire pour « harcèlement moral » après le suicide sur son lieu de travail d’un cardiologue de l’hôpital parisien Georges-Pompidou.
Ce médecin, Jean-Louis Megnien, s’était défenestré le 17 décembre en fin d’après-midi. Après avoir porté plainte, sa veuve a été entendue mardi. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne de la PJ parisienne, a précisé une source judiciaire à l’AFP.
Une ambiance délétère
Selon Le Parisien et Libération, de nombreux médecins de l’établissement, réputé prestigieux, se plaignent de l’ambiance délétère qui règne. Le cardiologue qui s’est donné la mort revenait d’un long arrêt maladie de plusieurs mois. « J’ai vu face à moi un homme brisé », témoigne un de ses confrères auprès du Parisien. A son retour, le cardiologue aurait constaté que le verrou de son bureau avait été changé. Certains évoquent un comportement « maltraitant de la part de l’administration et de ses collègues. « La veille je l’ai vu, il était blême », raconte un autre auprès de Libé.
La direction n’hésiterait pas à « punir », notamment en privant de moyens, tous les praticiens qui ne seraient pas d’accord avec ses choix. Des guerres de postes se joueraient également en interne. « Jean-Louis Megnien n’était pas un être fragile, mais depuis deux ans, voire trois ans, il a vécu l’enfer dans son service », estime un de ses proches auprès du quotidien, sans préciser l’origine de son calvaire.
Selon ses proches, le docteur Megnien ne souffrait pas particulièrement d’épisodes dépressifs.
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